rêve - psychologie & psychanalyse.
Publié le 19/05/2013
Extrait du document
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l’université de Chicago, puis par le Français Michel Jouvet, à l’Université Claude Bernard de Lyon, ont montré que le rêve ne constitue pas une imagerie fugace qui a lieu lorsdu réveil, mais qu’il se produit au contraire dans un état biologique qui lui est propre.
3.1 Le sommeil paradoxal : troisième état du cerveau
On distingue en effet deux types de sommeil : le premier, appelé « sommeil lent », ou « sommeil à ondes lentes », couvre la plus grande partie de la durée du sommeil etse caractérise par un pouls lent, une tension artérielle basse, la conservation du tonus musculaire, ainsi que par une faible activation du système nerveux autonome.
Lesrêves sont peu nombreux, voire absents.
Si l’on peut enregistrer une activité mentale ce type de sommeil, celle-ci est ordinairement courte, fragmentée et proche de lapensée.
Le second type de sommeil a été découvert par Michel Jouvet et baptisé par celui-ci en 1959 du nom de « sommeil paradoxal » ; il est encore appelé « sommeil àmouvements oculaires rapides ».
Il s’agit d’un sommeil profond caractérisé, paradoxalement, par une activité électrique cérébrale rapide similaire à l’éveil, ainsi que par desmouvements oculaires rapides, une disparition totale du tonus musculaire (atonie généralisée) et des souvenirs de rêves avec beaucoup de détails, souvent en couleurs.
Enrègle générale, durant une nuit de sommeil, un individu a quatre ou cinq phases de sommeil paradoxal d’environ vingt minutes chacune, se succédant à 90 minutesd’intervalles environ et constituant en tout à peu près 25 p.
100 du temps de sommeil (pas moins de 50 p.
100 du sommeil du nouveau-né).
C’est dans ces phases que lerêve s’exprime avec toute la richesse sensorielle (visuelle, auditive, olfactive, gustative, etc.) et surtout motrice que l’on connaît.
Le sommeil paradoxal paraît être ainsi letémoin neurobiologique de l’activité onirique.
Des stimuli comme des bruits ou des contacts peuvent être intégrés au rêve par le rêveur s’ils se produisent pendant une phase de sommeil paradoxal.
Cependant, cesstimuli n’inaugurent pas une période de sommeil paradoxal si celle-ci n’est pas déjà en cours, de sorte qu’au moins dans ce genre de cas, les rêves ne « protègent » pas lesommeil au sens où Freud l’affirmait.
3.2 Le rêve chez les animaux
Le sommeil paradoxal n’existe pas chez les insectes, les céphalopodes, les poissons, les amphibiens et la plupart des reptiles, alors qu’il est aisé de reconnaître chez eux lesommeil.
Certains reptiles, comme les crocodiliens, présentent de très courtes périodes de sommeil avec mouvement oculaires qui pourrait être du sommeil paradoxal.
Tousces animaux ne peuvent pas maintenir la température de leur corps constante (ce sont des poïkilothermes).
À partir des oiseaux et chez tous les marsupiaux et lesmammifères, le sommeil paradoxal est présent.
Ce sont justement des homéothermes : ils peuvent maintenir leur température corporelle constante.
On a des raisons depenser qu’ils rêvent comme les humains durant ces phases de sommeil paradoxal.
Les mammifères présentent une intense activation du cortex visuel durant la phase desommeil paradoxal, ce qui correspond chez les hommes aux sensations visuelles.
Une étude a montré que des singes qui avaient été dressés à pousser une manette àchaque fois qu’ils voyaient des images sur un écran en face d’eux en se réveillant dans une pièce sombre, se sont mis brusquement à pousser la manette à plusieursreprises durant leurs phases de sommeil.
Il existe des variations considérables entre les espèces.
Alors que l’homme rêve environ 100 minutes par nuit, la poule ne « rêve » que 25 minutes par nuit, le chimpanzé90 minutes.
Le champion des « rêveurs » est le chat domestique, avec environ 200 minutes, soit 20 p.
100 de la durée de son sommeil.
4 L’ASPECT COMPORTEMENTAL DU RÊVE
Les recherches en neurophysiologie ont révélé également l’aspect comportemental du rêve.
Ayant découvert les structures du cerveau responsables de l’inhibition du tonusmusculaire pendant les phases de sommeil paradoxal, Michel Jouvet a mis en évidence chez le chat, en levant cette inhibition par lésion de ces structures, l’expression deses « comportements oniriques ».
Ce dernier adopte, en effet, en phase de sommeil paradoxal tout un répertoire de comportements moteurs stéréotypés : approche d’uneproie, posture d’affût, toilette, comportements d’attaque, peur, rage, colère, jeu… Des comportements oniriques (souvent des attaques violentes) ont été également décritschez des individus atteints de lésion des structures inhibitrices du tonus musculaire.
Ces épisodes survenaient uniquement en sommeil paradoxal et s’accompagnait d’unrêve (attaque d’un animal par exemple).
5 LE RÊVE LUCIDE
L’existence des rêves lucides est dorénavant le plus souvent admise.
Ce type de rêve, assez rare, se caractérise par la fait que le sujet, au moment où il rêve, prend etgarde conscience qu’il est en train de rêver.
Le rêveur possède alors une certaine capacité de contrôle sur le déroulement même de son rêve, ainsi qu’une certaine sensationde liberté liée au fait qu’il a, dans une certaine mesure, la possibilité d’explorer, selon sa propre fantaisie, son univers onirique.
Les rêves lucides ne surviennent qu’enphase de sommeil paradoxal.
6 LE CONTENU DES RÊVES
Les nouvelles avancées dans le champ de la biologie du rêve n’enlèvent rien à l’idée que les rêves ont un sens.
Les rêves sont des productions psychiques significatives, aumême titre que les pensées ou les rêves éveillés.
Ils expriment désirs, peurs, problèmes et inquiétudes du rêveur.
Aussi l’étude et l’analyse des rêves est un moyenjudicieux de décrypter différents aspects du fonctionnement psychique d’une personne.
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