REMANIEMENT DU POINT DE VUE GEOGRAPHIQUE LA DEUXIÈME TOPIQUE (Freud et la psychanalyse)
Publié le 08/08/2014
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pourtant, de la cure psychanalytique est d'obtenir que le second mode de réaction du moi gagne du terrain sur le premier, et que le moi, au lieu de refouler les désirs issus du ça, en reconnaisse l'existence et décide de leur accorder ou non satisfaction. Mais il le fera alors selon des critères différents de ceux qui régissent le recours au refoulement, c'est-à-dire en recherchant le maximum de satisfaction globale, à plus ou moins long terme, au prix de tensions et de déplaisirs temporaires, et non la suppression immédiate de toute tension et de tout déplaisir.
Comme on a pu s'en rendre compte, la deuxième topique se caractérise par un anthropomorphisme qui était à peu près absent de la première. Les diverses parties de l'appareil psychique ne sont plus définies par leur rapport à l'état de conscience (conscient ; préconscient ; inconscient), et leurs relations mutuelles ne sont plus décrites selon un modèle emprunté aux sciences physiques (comparaison de l'appareil psychique à un appareil optique, dans l'Interprétation des rêves). Si le ça demeure un réservoir de forces impersonnelles, en revanche le moi, le surmoi, l'idéal du moi apparaissent comme des personnes dans la personne, et entretiennent entre elles des rapports calqués sur les rapports interpersonnels. Nous sommes, par exemple, constamment amenés à parler des craintes du moi, de son désir d'être aimé par le surmoi, de la rigueur ou de la cruauté de ce dernier. On a critiqué cet anthropomorphisme. Mais c'est là porter la critique sur un aspect que la psychanalyse est prête à revendiquer comme l'un de ses apports essentiels. Car l'anthropomorphisme n'entend pas ici seulement être un modèle ou une métaphore. Il prétend exprimer quelque chose de la nature même des relations intrapsychiques, qui découle des processus, introjection et identification, par lesquels se sont constituées les diverses instances. Autrement dit, c'est en recourant à une description anthropomorphique que la théorie estime
«
en œuvre pour tenir les pulsion s en é chec.
Ces mé ca·
nisme s, à commencer par le refoulement lui-même, sont
inconscients.
Comme cependant ils appartiennent au
moi, il n'e st pa s possible de faire coïncider celui-ci avec
le sy s tème conscient-pr éco n scient.
Il n 'es t pa s po ssible
non plus de fair e coïncider l'in c onsci ent avec le refoul é,
pui squ'une partie du moi , préconscient, incon scient,
n'es t pa s pour autant abandonn ée.
Simplement elle ces se
d'être utili sée pour définir le conflit psychique, parce
qu 'elle s'est révélée inapte à en délimiter les prota ·
gonistes .
D'aut re part, Freud a été amené à faire jouer un rôle
de plus en plu s important à l'identification, et à mettre
sur le compte de celle-ci nombre de traits et de forma·
tion s permanentes de la personnalité.
Nous avons vu au chapitre précé dent comment la
conception du moi en avait é té affectée.
Une évolution
analogu e, quo ique plus n e tte encore, peut être observée
pour ce qui concerne l'instance int erdictrice et répre s
s ive qui va devenir le surmoi dan s la seconde topique .
Cette instance e st repérée, d ès le d é but, sous le nom
d e censure.
Mêm e si.
dans l'interprétation des rêves,
elle apparaît surtout comme une sorte de barrièr e sépa·
rant le préconscient de l'incon scient, le terme véhicule
cependant une idée de contrôle, de jug ement et de
condamnation , impliquant que ces fonctions s oient exer·
oées par un e partie de la personne distincte de celle qui
subit le contrôle .
Cet a spec t de la ce ns ure prendra peu
à peu le pas sur la notion d 'une barrière inerte et
impersonnelle qui prot èger ait le conscient contre les
intru sion s du refoulé .
L'étude des dé lir es d' ob servation ,
du deuil pathologique et de la mélancolie imposeront
à Freud l'idée qu'une partie du moi se sépare de l'autre ,
e t
se dre sse contre elle , à la lois pour lui propo ser un
mod èle, pour contrôler ses options , et pour la juger .
L'image qui se propo se comme un modèle à quoi le.
»
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