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psychothérapie - psychologie & psychanalyse.

Publié le 19/05/2013

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psychothérapie - psychologie & psychanalyse. 1 PRÉSENTATION J. M. Charcot, lecture à la Salpêtrière Père de la neurologie moderne, Jean Martin Charcot donnait, à la Salpêtrière, des cours réputés dans l'Europe entière, auxquels assista, entre autres, Sigmund Freud. Au cours de ces leçons du mardi, Charcot traitait les maladies en présentant des patients et des coupes microscopiques. Il s'intéressa, notamment, à l'hystérie, pour laquelle il inaugura l'utilisation de l'hypnose. CORBIS-BETTMANN - psychologie & psychanalyse. psychothérapie, tout traitement, au moyen de procédés psychologiques, de la souffrance psychique d'un individu, que celle-ci se manifeste par une maladie mentale, une difficulté d'adaptation ou un trouble psychosomatique. Franz Anton Mesmer Jean-Loup Charmet/Science Photo Library/Photo Researchers, Inc. Corrélativement à cette définition très large, il existe une très grande (et grandissante) variété de pratiques et d'indications psychothérapeutiques -- au début des années 2000, on recense plus de 400 types de psychothérapies. Cependant, toutes ces variations sont fondées sur trois éléments essentiels : le psychothérapeute doit détenir un savoir-faire spécialisé et avoir une pratique patiente de l'écoute du sujet ; la psychothérapie est encadrée par des théories sur les causes des troubles et les techniques permettant de les soulager ; la relation entre le thérapeute et le patient est bien plus importante que dans les autres traitements médicaux, la communication étant le moyen de guérison privilégié dans la plupart des formes de psychothérapie. Enfin, toute psychothérapie, si elle n'aboutit pas à la guérison, implique du moins un processus de changement. 2 APERÇU HISTORIQUE L'utilisation de moyens psychologiques pour remédier aux troubles mentaux et émotionnels est ancienne ; elle a longtemps pris la forme de procédés magiques d'inspiration religieuse. Les premières tentatives de rationalisation de la pratique psychothérapeutique datent de la fin du utilise en 1778 une forme de suggestion appelée le magnétisme animal. À la fin du XIXe XVIIIe siècle, lorsque le médecin autrichien Franz Anton Mesmer siècle, l'hypnose connaît son heure de gloire comme moyen de suggestion dans le traitement de certains dérèglements psychologiques, sous l'influence du neurologue français Jean Martin Charcot à l'hôpital de la Salpêtrière, à Paris. Les démonstrations par Charcot des valeurs thérapeutiques de l'hypnose sont réutilisées par Sigmund Freud, qui détourne l'état hypnotique de sa fonction de suggestion pour aider ses patients névrotiques à retrouver les souvenirs pénibles qu'ils ont refoulés. Cette technique lui permet d'aider ses patients, mais aussi de rassembler les éléments qui vont fonder la psychanalyse, en postulant l'existence d'un inconscient psychique. 3 LA PSYCHOTHÉRAPIE PSYCHANALYTIQUE Sigmund Freud (discours) Discours du psychanalyste autrichien Sigmund Freud en 1938 : « Je commençai mon activité professionnelle de neurologue en tentant de soulager mes patients névrosés. Sous l'influence d'un ami plus âgé et grâce à mes propres efforts, je découvris de nouveaux faits importants sur le rôle de l'inconscient dans la vie psychique de l'individu, le rôle des pulsions instinctives, etc. Ces découvertes furent à l'origine d'une nouvelle science, la psychanalyse, et d'une nouvelle méthode de traitement des névroses. « Avec l'aimable autorisation de Gordon Skene Sound Collection. Tous droits réservés./Culver Pictures Pour Freud, le développement d'une personne comporte des pulsions sexuelles et des pulsions d'agression que le sujet ne peut pas tolérer et qui sont rejetées de la conscience. Ces représentations psychiques des pulsions sont refoulées (elles sont inconscientes), mais cherchent constamment un exutoire ; elles peuvent ainsi se manifester comme symptômes d'une névrose. La meilleure preuve de l'existence du processus de refoulement est la résistance que le malade oppose au surgissement des souvenirs douloureux qui permettent d'éclairer les causes des névroses, ces dernières ayant leur source dans l'enfance. La psychanalyse postule que ces symptômes peuvent disparaître si on amène au niveau conscient les émotions et les fantasmes refoulés. Après avoir utilisé l'hypnose comme moyen d'accès à l'inconscient, le fondateur de la psychanalyse lui substitue la technique dite de la libre association : le patient exprime tout ce qui lui vient à l'esprit au sujet de ses rêves, de ses fantasmes ou de ses souvenirs. Freud accorde par la suite une grande valeur au transfert, c'est-à-dire à la réponse émotionnelle du sujet au thérapeute. Dans le cadre...
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« Freud accorde par la suite une grande valeur au transfert, c’est-à-dire à la réponse émotionnelle du sujet au thérapeute.

Dans le cadre de la cure psychanalytique, letransfert est un processus inconscient par lequel les désirs de l’analysant s’actualisent sur des objets extérieurs, soit sur l’analyste, celui-ci ayant une position parentale.L’association libre et la réaction de transfert, ainsi que la neutralité de l’analyste, constituent les principes de cette « cure-type », soit la forme plus rigoureuse de lapsychanalyse freudienne.

Les séances peuvent se dérouler de trois à cinq fois par semaine.

Leur durée est de quarante-cinq minutes.

Le sujet est allongé sur un divan,l’analyste se tenant derrière lui, hors de sa vue. La psychanalyse devient le modèle privilégié de la psychothérapie, autour duquel vont se développer des variantes reposant sur des modifications techniques (par exemplele remplacement du divan par le face-à-face dans le cas de la psychanalyse des enfants) et des écoles d’inspiration psychanalytique. 4 ÉCOLES PSYCHANALYTIQUES FREUDIENNES 4.1 Fromm, Horney et Erikson Quelques élèves de Freud, notamment Erich Fromm, Karen Horney et Erik Erikson élaborent une théorie des névroses qui insiste sur le rôle des influences sociales etculturelles sur la formation de la personnalité.

Tous trois quittent l’Allemagne nazie dans les années 1930 et contribuent à implanter la psychanalyse aux États-Unis. Pour Fromm, le problème fondamental de tout individu est une sensation d’isolement provoquée par la séparation de la mère.

Critiquant la thèse du complexe d’Œdipe etprônant le matriarcat, il affirme que le but de la vie et de la thérapie est de s’orienter, de planter ses propres racines, et de trouver la sécurité en s’unissant aux autres touten gardant son individualité. Horney estime quant à lui que les névroses proviennent d’une anxiété fondamentale due à un manque d’amour et de respect dans l’enfance.

Un enfant ayant souffert detelles circonstances développe des mécanismes d’hostilité refoulés envers autrui.

Le comportement névrotique bloque les capacités de l’individu à vivre une croissance saineet à s’adapter aux changements.

La thérapie doit alors dissiper l’illusion que le patient nourrit sur ses blocages de défense, c’est-à-dire les identifier et les éclairer, puisl’aider à mobiliser sa force constructive naturelle pour mener les changements à bien. Erikson, qui a débuté sa carrière comme analyste pour enfants, se distingue des psychanalystes traditionnels en travaillant avec la famille du patient.

Il soutient, commeHorney, qu’un individu est capable de progresser toute sa vie.

Le moi de l’individu est responsable de ces changements ; il a besoin d’un environnement convenable pour sedévelopper correctement.

À défaut, la thérapie peut apporter au patient la confiance nécessaire à un moi sain. 4.2 Psychothérapie de l’enfant La psychothérapie de l’enfant prend naissance avec Anna Freud (1895-1982) et Melanie Klein (1882-1960), qui développent des thèses radicalement opposées en matièrede psychanalyse des enfants.

Pour la fille de Sigmund Freud, la psychanalyse de l’enfant se distingue fortement de celle de l’adulte dans la mesure où, d’un point de vuetechnique, l’enfant n’est pas capable d’association libre ; il existe également chez l’enfant une impossibilité de transfert.

Les théories de Melanie Klein impliquent aucontraire la croyance en une véritable possibilité de psychanalyse des enfants, fondée en particulier sur une technique spécifique, la play therapy. Lors de la séance, l’analyste propose à l’enfant toutes sortes d’objets portant une dimension symbolique.

Lorsqu’il joue, l’enfant projette dans ses jeux ses fantasmes et son désir (commel’adulte dans ses rêves).

L’analyse des jeux de l’enfant permet donc à l’analyste d’accéder à son inconscient.

Le pédiatre et psychanalyste britannique Donald Winnicott(1896-1971) tient également une place très importante dans l’histoire de la psychanalyse des enfants, avec notamment son élaboration du concept d’objet transitionnel.

EnFrance, des psychanalystes comme Françoise Dolto (1908-1988) et Maud Mannoni (1923-1998) ont contribué, avec leurs nombreux ouvrages, à populariser la psychanalysedes enfants. 5 ÉCOLES PSYCHANALYTIQUES NON FREUDIENNES D’autres disciples de Freud s’opposent à lui sur des points importants de la théorie et de la technique thérapeutique et fondent leurs propres écoles. 5.1 Jung Carl Gustav JungARCHIV/Photo Researchers, Inc. Une école influente est celle du psychiatre suisse Carl Gustav Jung, pour lequel Freud a exagéré l’importance des instincts sexuels en tant que moteur du comportement ;l’individu doit aussi réaliser ses potentiels non sexuels, sous peine de névrose.

Jung élabore la psychothérapie analytique, qui tient compte du caractère de l’individu(introverti ou extraverti) et de l’inconscient collectif analysé au travers de la lecture des mythes, des symboles et des images.

Les rêves et l’art permettent d’exprimer lesassociations du patient avec les images inconscientes qui, selon Jung, sont partagées par chacun.

Les thérapeutes jungiens aident leurs patients à prendre conscience deleurs ressources intrinsèques de développement et de leurs capacités à traiter les conflits.

Les séances se déroulent face à face. 5.2 Adler Alfred AdlerMédecin autrichien, Alfred Adler (1870-1937) rompt avec Freud dès 1911, en s'opposant violemment à lui.

Très éloigné du systèmede pensée freudien, rejetant notamment les notions d'inconscient et de refoulement, Adler met en avant la conception d'organeinférieur comme cause de la névrose, transposant à la psychologie des notions de médecine clinique (la Compensation psychique del'état d'infériorité des organes, 1907).

S'attachant à étudier le style de vie du patient, le psychothérapeute adlérien cherche à aidercelui-ci à comprendre les raisons de ses échecs et à stimuler son courage.. »

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