PSYCHO-SOCIOLOGIE: Comment la société française définit la Femme voilée ?
Publié le 31/08/2012
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Afin de mieux comprendre l’opinion de la société dans laquelle nous vivons, nous avons réalisées une enquête au sein d’une classe à l’Iut (30élèves) après dépouillement des résultats nous avons constatées : Tout d’abord la femme voilée est vue par 68.2 % des personnes interrogés comme étant une femme musulmane, cependant 27.3 % voient la femme voilée comme étant soumise. Face a ce résultat, l’influence des médias joue peut être un rôle important en donnant une image parfois négative, ce qui pourraient influencer certaines personnes qui ne sont généralement pas bien informés par le port du voile chez la femme. On peut aussi ajouter que la femme voilée n’est pas vu comme étant soumise de façon générale vis-à-vis de la société, mais que en tant que femme elle est plutôt soumise à certaines personnes, par exemple son mari (55 % des personnes pensent qu’elle avant tout soumise a son mari), ou encore son père ou son frère ; alors qu’en réalité elle n’est soumise qu’a Dieu. Ici nous avons un exemple concret qui montre que certaines personnes ne connaissent pas réellement la femme voilée. Si elle porte son voile c’est tout simplement une soumission a Dieu, un signe purement religieux, de croyance et en aucun cas une obligation de son mari, son père ou même encore son frère comme certains peuvent le penser. Lors de notre enquête nous avons également constaté que 72,7% des personnes interrogés sont Contre le voile à l’école contre seulement 22.7% Pour. Pourtant plus de la moitié des personnes ayant répondu à cette enquête estime que le voile ne les dérange pas dans la rue. Cela souligne que nombreuse sont les personne qui se font influencées par les dires des médias. Nous avons pu voir aussi, que plus de la moitié (59 %) des personnes interrogés estiment que si le voile étaient interdit aux femmes musulmane, il ne devrait pas l’être pour les bonnes sœurs. Ce résultat, nous montre que dans notre société, certaines personne perçoivent la société française comme une société avec une culture, une tradition antérieurs dans laquelle la femme voilée n’appartenaient pas et que les bonnes sœurs étaient présentes bien avant. Mais ne sommes nous pas dans une société française égalitaire et libre ? Finalement la devise « liberté, égalité, fraternité « n’est pas vue de la même façon par toutes les personnes. Le voile génère des éléments de conflits, et beaucoup de débats. Cependant la femme voilée n’est pas vue seulement de façon négative, en effet, la majorité des personnes interrogées lors de cette enquête pensent qu’un projet de loi en France pour interdire le voile ne devrait pas exister. Si la femme voilée donne parfois une image d’une personne négative, c’est dû au préjuger, aux stéréotypes, à ce que certains médias peuvent montrer.
«
autrui réel, imaginaire ou implicite.
(Gordon Allport)
-étude de l'interdépendance entre les conduites humaines.
(Leyens)
- étude scientifique de la façon dont les individus pensent, ressentent et se comportent dans des situations sociales.
(Brehm et Kassin)
2-Méthodes
Désormais nous allons observer les différentes méthodes utilisées pour la recherche et l'étude des phénomènes psychosociologiques.
Le terme de méthode au sens plus large désigne l'ensemble des procédures logiques et empiriques inhérentes à toute démarche scientifique.
Indépendamment desdomaines et des contenus particuliers où elle intervient, elle concerne la rigueur des raisonnements ou des opérations et leurs critères de validité.
On distingue et souvent on oppose les méthodes de type métrique (expérimentales, systématiques, comparatives) pratiquées surtout en laboratoire ou sur deséchantillons représentatifs des populations et les méthodes de type clinique (qualitatives, observationnelles, souvent monographiques) pratiquées sur le terrain.
+Méthode expérimentale :Une des méthodes les plus efficaces utilisées est le devis expérimental ou méthode expérimentale.
Elle vise à provoquer une série de réactions dans les conditionsfixées d'avance.
C'est l'hypothèse du chercheur qui définit à la fois les uns et les autres ; c'est-à-dire délimite les causes et prévoit leurs effets.
Celle-ci peut se faire enlaboratoire ou milieu naturel et se caractérise principalement par la manipulation d'une variable indépendante étudiée chez divers individus ou groupes.
En général,on utilise un groupe témoin et un ou plusieurs groupes expérimentaux afin d'observer l'effet de la modification de ces variables pour finalement obtenir un lien decausalité.
Dans certaines situations, comme par exemple dans les études sur les effets des catastrophes naturelles, il se peut qu'il soit impossible de travailler avec ungroupe témoin.
On peut alors effectuer une étude sur un groupe témoin équivalent.
On parle alors de devis quasi expérimental ou méthode quasi expérimentale.
+Méthode d'observation et d'enquête :L'observation englobe des modalités diverses ; elle peut être directe, indirecte, participante, mixte ; et elle recourt à des techniques multiples selon le terrain et lesobjectifs de recherches : repérage de comportements in situ ; interview plus ou moins approfondis, questionnaires, enquêtes par sondage sur échantillons depopulation.
Sauf pour ces dernières où prédomine un souci quantitatif et statistique, le trait commun consiste dans une démarche qualitative de style socio-cliniquesouvent centrée sur une monographie.
3-Historique
Maintenant nous allons essayer de retracer l'historique de la psychologie sociale.La psychologie sociale est une science récente née vers la fin du XIXe siècle, seulement il est délicat d'identifier son origine exacte.Le XIXe siècle est marqué par la seconde révolution industrielle et par de fortes instabilités au niveau politique, économique et social qui ont fait réagir de nombreuxpenseurs et écrivains.
Ces derniers ont pour objectif de comprendre ce nouveau monde et de remédier aux difficultés sociales qui en découlent, c'est pourquoi ils sesont posés différentes questions : « Dans quelles mesures la société et l'individu sont-ils conciliables? Comment envisager l'unité et la cohérence de la société dans cecontexte fait d'incohérences liées au morcellement des structures sociales traditionnelles et à l'émergence des valeurs individualistes? Comment, à l'inverse, préserverl'autonomie de l'individu contre la puissance des masses? » C'est à partir des ces interrogations qu'ont été fondées diverses doctrines de la psychologie sociale.
Gabriel Tarde (1843-1904) né à Sarlat, s'est intéressé à la psychologie sociale après avoir fait une carrière de magistrat.
Sa psychologie sociale consiste à étudier lecaractère du collectif à partir de l'individu, c'est en effet ce que Joseph Schumpeter appelle l'individualisme méthodologique en 1908.
Dans l'avant propos de sonouvrage L'opinion et la foule (1901), Tarde écrit : « L'expression psychologie collective ou psychologie sociale est souvent comprise en un sens chimérique qu'ilimporte avant tout d'écarter.
Il consiste à concevoir un esprit collectif, une conscience sociale, un nous, qui existeraient en dehors ou au dessus des esprits individuels.Nous n'avons nul besoin, à notre point de vue, de cette conception mystérieuse pour tracer entre la psychologie ordinaire et la psychologie sociale- que nousappellerions plus volontiers inter-spirituelle- une distinction très nette […] » Tarde 1901, 1989, page 29.La psychologie de Tarde est contraire à celle de Durkheim qui lui prône le holisme (courant de pensée qui considère que la société est d'une autre nature quel'ensemble des individus qui la composent.
C'est une analyse sociologique qui explique les phénomènes sociaux à partir d'autres phénomènes sociaux dont lesindividus sont des acteurs passifs).Pour Tarde la vie sociale repose sur l'individuel et précisément sur le génie inventif.
L'imitation est le phénomène social clé car c'est par la répétition infinie d'unmême acte ou d'une même opinion qui contribue à l'élaboration d'une dimension collective.Plusieurs auteurs ont suivis la même réflexion que Tarde, comme Boudon, Ross ou encore Baldwin.
Boudon, sociologue français né en 1934 soutient que l'individuest « l'atome logique de l'analyse » car il constitue, à ses yeux, l'élément premier de tout phénomène social.
Gustave Le Bon (1841-1931), exerce la médecine comme chercheur avant de s'intéresser à plusieurs autres domaines dont la psychologie sociale.Le Bon est considéré comme un des précurseurs de la psychologie social avec Gabriel Tarde et Sigmund Freud dans L'Age des foules (1985) de Serge Moscovici.La psychologie sociale de Le Bon s'intéresse particulièrement à étudier le caractère des foules, en d'autres termes au caractère des groupements humains comme lesfoules des rues, la classe paysanne, les assemblées parlementaires, les jurys…Selon Gustave Le Bon, en situation de foule, les individus sont habités par une « âme collective » : lorsque les individus sont regroupés en foule, ils perdent touterationalité, ils ne pensent pas, sentent pas et n'agissent pas comme ils l'auraient fait s'ils étaient seul à l'écart du groupe.
Les individus sont influencés par la masse, ilsperdent alors leur esprit critique, et la maîtrise de leurs actes.Pour Moscovici, Le Bon est celui qui, le premier, a saisi l'importance du rôle des masses dans le processus historique et en a esquissé la typologie.
Par ailleurs une nouvelle conception de la psychologie sociale va émerger : la psychologie scientifique.
La psychologie scientifique c'est un souci constant d'articulerdes modèles théoriques et des faits empiriques.
Cette dialectique s'exprime aujourd'hui de manière exemplaire à travers l'expression de deux approches.
La première,modélisant, partage avec l'intelligence artificielle des préoccupations visant à simuler des comportements plus ou moins complexes.
La seconde, expérimentale,cherche dans l'empirie la validation de ses hypothèses.C'est Allport qui va offrir à cette discipline un nouvel éclairage, il cherche donc à valider les théories de la psychologie sociale par la science pour que ces dernièressoient incontestables.Il faut tout de même noter que Gordon Willard Allport (1897-1967) est un grand psychologue américain, c'est lui qui apporte à la psychologie sociale une assisescientifique pour le moins essentielle.
Pour lui c'est dans le behaviorisme et la méthode expérimentale qu'on va trouver un fondement scientifique irréfutable.Il faut savoir que le béhaviorisme est une approche en psychologie qui consiste à se concentrer uniquement sur le comportement observable de façon à caractérisercomment il est déterminé par l'environnement et l'histoire des interactions de l'individu avec son milieu, sans faire appel à des mécanismes internes au cerveau ou àdes processus mentaux non directement observables[].
Quel que se soit le type de comportement considéré, celui-ci doit être envisagé comme la conséquence directede l'action du milieu ; l'analyse des conduites (les réponses) passe donc par la connaissance des caractéristiques de l'environnement (les stimuli).
Ce qui resteparadoxal chez ce psychologue c'est qu'il considère que la psychologie et la psychologie sociale sont deux domaines équivalents alors que la psychologie sociale neconcerne que la dimension sociale des comportements des individus.
Le néo-béhaviorisme apparaît comme étant une forme plus souple du béhaviorisme, en gardant tout de même comme fondement la primauté de l'environnement maisen se démarquant de ce courant par l'affirmation du caractère indirect de l'action du milieu.Ce sont William Isaac Thomas (1863-1947) et Florian Znaniecki (1882-1958) qui en 1918 dans le cadre d'une étude sur l'immigration polonaise aux Etats-Unis.
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