Peur de la contamination.
Publié le 07/10/2012
Extrait du document
«
Peur de la contamination
fréquents, on peut citer
l'usage de toilettes dans les
lieux publics, la vaisselle
et
notamment les verres, les
transports en commun.
La peur de la contami
nation par voie sexuelle, y
compris à
l'intérieur d'un
couple stable, conduit le ou
les partenaires à un rituel
de lavages répétés, avant et
après les rapports, et à une
surveillance rituelle de son
anatomie.
La
peur de la contami
nation par contact se traduit
parfois par un refus absolu
de toucher les mains,
suspectes
de traîner dans
des endroits souillés, alors
que le bais.er reste accep t é.
Dans certaines formes, la
peur déclenche le besoin
obsessionnel de se laver les
mains ou de se doucher
plusieurs dizaines de fois
par jour.
Pour une part, c'est la
peur de la contamination
qui a fait le succès des
mouchoirs à usage unique
alors qu'ils ont d'autres
avantages à faire valoir.
Les aliments
servent
souvent de point de fixation
à la
phobie des microbes .
Les marchés,
où chacun
peut soupeser les fruits et
les légumes par exemple,
sont peu à peu remplacés
par des rayons de super
marchés où tous les ali
ments sont sous emballage
plastique .
Les Américains,
très sourcilleux
sur ce point,
ont largement développé
les produits « non touched
by hands »,c'es t-à-dire
pour lesquels toute la
chaîne
de conditionnement
est automatisée, sans
intervention humaine.
L'État américain lui-même
interdit toute importation
de produits alimentaires
non contrôlés par des
services d'hygiène intrai
tables : le
moindre camem
bert, recouvert
de sa croûte
de pénicillinium, est impi
toyablement refoulé.
Les facteurs
socio-culturels
La peur de la contamination
prend ses racines dans
l'environnement socio
culturel.
Les
grandes
épidémies de choléra, de
peste, de typhus ont
imprégné notre mémoire
collective d'une angoisse
qui a résisté aux progrès
des antibiotiques .
L'explosion
du SIDA,
insensible à tout traitement
existant, est
venu réveiller
les vieilles craintes
et les
attitudes moralistes qui les
accompagnent.
Les cultures
dans lesquelles l'eau, la
terre et
l'air sont encore les
trois éléments
fondamen
taux de la vie ne connais
sent pas de phobie de la
contamination .
Le microbe, sujet
de la
phobie, est invisible à
l'œil :
il
ne peut être maîtrisé,
dominé.
Il est lui-même
une
notion abstraite, inconnue ,
qui n'est perceptible que
par ses effets.
Il est très
proche en cela du sperma
tozoïde ou de l'ovule,
invisibles,
mais dont la
rencontre
engendre la vie.
Il est
évident que
l'éducation, le milieu
familial
jouent un rôle
déterminant.
On peut
souvent résumer ainsi le
message
éducatif reçu par
l'enfant de parents micro
bio-phobiques : ce
qui est à
toi est propre , ce qui ne l'est
pas est sale !
Les traitements
Ils varient selon le type
de phobie, généralisée
ou focalisée, gênant la vie
quotidienne ou non, et
la défense fondée sur
l'évitement , les rites ou
les comportements
compulsifs.
On utilise
la psychothérapie, la
psychanalyse, les thérapies
comportementales
classiques ou des méthodes
plus récentes, comme
l'analyse transactionnelle
ou la sophrologie.
Il en
existe beaucoup d'autres,
de l'autosuggestion à
l'hypnose.
Tout dépend du
choix du thérapeute et du
phobique qui doit souvent
faire plusieurs tentatives
pour réussir à trouver
la méthode qui le guérira,
ou lui rendra la vie moins
pénible..
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