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Marc Richelle - Les psychologues et leur public

Publié le 14/11/2013

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La psychologie a toujours été discréditée face aux autres sciences qui apportent un savoir que le profane ne conteste pas du fait de leur caractère plus étranger. En effet, si un profane ne trouve pas les outils pour contredire son médecin ou son chirurgien, il aura grâce au sens commun une réflexion qui selon lui le rapproche du psychologue. Cependant, si le psychologue scientifique assume ne pas avoir comme vocation de décrédibilisé les progrès de la psychologie naïve, cette discipline tient à se détacher de cet ensemble de mécanisme mentaux qui ne possède aucun attrait « scientifique » de par son but et ses méthodes. D’une part, si la psychologie naïve délimite son champ d'action à la psyché humaine, la psychologie scientifique étant branche de la biologie ouvre son domaine l’étude des faits psychiques généraux. Ainsi le psychologue n'a pas comme objet d'étude l'humain seul mais bien tous ...

« scientifique de part des questionnements se faisant de plus en plus complexes en rapport avec la biologie et les mécanismes psychiques par exemple.

Avec tout ce questionnement il est nécessaire de revenir sur la nature des sujets auquel la psychologie fait face.

Si le profane se base sur des principes incontestables il n'en va pas de même pour le scientifique qui devra prendre comme sujet d'étude les dits principes incontestables qui, bien que allant de soi, ne bénéficient pas encore d'une validité scientifique.

Il en va pour la conscience ou l'origine de la vie, tant d'objets qui doivent être étudiés d'un point de vue universel et non pas observés sous un seul groupe d'individu.

Si le profane peut se suffire à un groupe isolé, le psychologue cherche à approuver sa thèse à l'aide de l'anthropologie culturelle ou de la psychologie différentielle par exemple.  La psychologie scientifique tend à étudier des sujets encore étrangers, seulement à l'inverse de la psychologie du sens commun celle-ci tient à avancer de manière progressive dans sa démarche.

En effet, la science est lente.

Si le profane dans ses sujets d'étude aléatoire ne songe pas à la manière d'examiner autrement qu'avec des suppositions, le psychologue scientifique conduit son procédé à travers les sujets les plus familiers celle-ci étant encore dans sa « petite enfance » avant de s'attaquer à des domaines plus merveilleux.

La psychologie naïve date des premières pensées de l'homme à  son égard et de ce fait, possède une certaine avance, sur les problématiques humaines qu'elles dégagent à la psychologie scientifique qui est une discipline encore toute jeune.

Le psychologue peut lui même se sentir frustré de ne pas être muni des outils nécessaires à l'étude de sujets complexes tant qu'il n'aura pas étudié toutes les racines du problème.

A l'inverse un physicien n'aura pas à revenir nécessairement sur les bases même du problème pour y réfléchir. La psychologie est certainement la science la plus délicate tant sur la diversité et la multitude des sujets auquel elle doit faire face que sur la nécessité de vérifier les hypothèses les plus minimes.. »

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