l’hypothèse de psychanalytique de la pulsion de mort
Publié le 19/08/2013
Extrait du document
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un instinct primitif, nous ne pouvons que tenter de la maitriser de l’extérieur, nous ne sommes donc pas totalement dansnotre corps comme un pilote dans son navire pour Freud, l’homme ne peut donc pas être libéré de la violence qu’il porte enlui.
La pulsion de mort voue le vivant à retourner vers l’inertie, tandis que la pulsion de vie tend à s’auto-perpétuer.
La vie c’est etsait maintenir l’ordre du corps.
Pour Freud, les processus psychiques sont ambivalents.
D’un côté, la vie est dominée par larecherche du plaisir, Eros, mais elle est contrebalancée par la pulsion destructrice, Thanatos, qui ramène vers la mort,l’anorganique.
Ainsi, invoquer la pulsion de mort est un virage théorique dans la doctrine freudienne, c’est une manière derendre compte de l’agressivité autrement que par le refoulement.
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Cette nouvelle orientation théorique permet de comprendre l’une des formules les plus lugubres de Malaise dans lacivilisation : « L’homme n’est point cet être débonnaire, au cœur assoiffé d’amour, dont on dit qu’il ne se défend que quand onl’attaque, mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives une somme d’agressivité.
Pour lui,par conséquent, le prochain n’est pas seulement un auxiliaire et un objet sexuel possible, mais aussi un objet de tentation ».Ainsi, le rôle de la civilisation est de détourner la pulsion sexuelle des hommes vers des motivations altruistes, lui permettrede trouver une sorte de palliatif en cherchant à sublimer.
Il y a en l’homme, un « besoin inné d’agression » selon Freud, quicherche à se satisfaire d’une manière ou d’une autre, un besoin d’agression qui est lié à la pulsion de mort.
Aussi Freuddétourne-t-il la formule de Thomas Hobbes « Homo humini lupus » (L’homme est un loup pour l’homme) de son sens politique,pour la considérer dans un sens psychologique.
Personne n’aurait le courage de s’inscrire en faux contre cet adage en face detous les enseignements de la vie et de l’Histoire.
Ainsi, Freud est l’alter-ego de Hobbes et ce qu’il représente en philosophiesociétale et politique, leurs deux visions ont un caractère plus ou moins carcéral.
Pour Freud comme pour Hobbes, la violenceest un phénomène naturel, lié à la confrontation d’Eros et Thanatos pour le premier et lié l’instinct de survie pour le second.
C’est grâce à cela que l’on comprend pourquoi la notion de mort est intéressante pour celui qui cherche à comprendrephilosophiquement la nature humaine, et plus particulièrement la nature de l’homme dans son individualité.
L’homme sembleen effet toujours lié à une part animale irréductible, qu’il cherche pourtant à sublimer au travers, notamment, de l’ensembledes structures sociales.
La pulsion de mort a le mérite de penser et révéler cette ambiguïté fondamentale.
Il nous faut maintenant comprendre pourquoi cette hypothèse psychanalytique est féconde lorsque l’on cherche à comprendrel’ambiguïté de l’existence du sujet ainsi que son sentiment d’existence lui-même.
La pulsion de mort, qui est le moyen parlequel un sujet est capable d’attenter à son intégrité physique et psychologique, témoigne du fait que ‘homme ne fait pasqu’être passif dans le monde mais qu’il existe bel et bien.
La mort est donc bien plus qu’un simple évènement biologique.
Lafigure de mon existence se retrouve indissociable de l’idée de ma mort.
Et si la mort, comme terme, est une expérience quepersonne ne peut faire, la mort comme destin habile l’existence elle-même et y inscrit la contingence.
Exister, c’est donc fairel’épreuve de cette réflexion sur l’existence, il fait ainsi l’expérience d’un manque puisque exister ne suffit pas.
Voilà ce quinous prouve l’importance de la pulsion de la mort inhérente à l’individu.
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Nous venons de comprendre en quoi l’hypothèse de psychanalytique de la pulsion de mort pouvait et avait un intérêt et unfond important pour une recherche propre et indépendante philosophiquement parlant.
L’objet est donc la nature même del’homme et de ce qu’il représente.
De fait, la dualité du sujet nous donne à penser sur la complexité et l’insuffisance logiquede l’existence humaine.
Nous devons nous concentrer sur la contingence radicale de l’existence et sa nullité subversive.
Cettemême nullité que l’homme atteint en retournant son agressivité et ses angoisses contre lui-même.
L’homme est prit en étauentre Eros et Thanatos, cette bipolarité de la psyché entraine une déchirure inconsciente qui le pousser à faire une choseplutôt qu’une autre, dans son intérêt ou pas.
La pulsion de mort ne pourrait subsister sans la pulsion de vie, ces pulsions sontinterdépendantes et n’ont aucun sens l’une sans l’autre, comme le maître et l’esclave chez Hegel ou encore le Dionysiaque etl’Apollonien chez Nietzsche.
Enfin, pour terminer, cette notion de pulsion n’est pas une idée présente uniquement chez Freud.
On la retrouve aussi chezArthur Schopenhauer ou encore Friedrich Nietzsche.
Même si chez Schopenhauer, il n’y a pas cette opposition fondamentale,sa pulsion de vie, la Volonté est importance pour le sujet, tout comme l’est la Volonté de Puissance chez Nietzsche, même si larapprocher de la libido semble plus évident.
En réalité, la Volonté de Puissance englobe Eros mais aussi Thanatos dans unemesure plus singulière.
Freud nommerait certainement cela une idée ambivalente.
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Le corps connaît des excitations internes qui déclenchent des besoins impérieux et amènent un état de tension.
Les pulsionscommuniquent ces besoins du corps au psychisme.
Selon Freud, toutes les pulsions ont quatre caractères communs : lasource, dans une zone érogène du corps, la poussée, le but, satisfaction du besoin pour apaiser l'état de tension, et l'objet,outil de cette satisfaction.
Selon la psychanalyse, la pulsion de mort vise à la suppression radicale des tensions liées auxpulsions de vie.
Freud a démocratiser et populariser le terme de pulsion et mit à jour leur action sur l’homme, cependant, plusieursphilosophes en ont aussi parlé avant lui.
Comme Friedrich Nietzsche, né en 1844 et mort en 1900.
Nous verrons donc lesconvergences et les divergences de ces notions de pulsion chez ces deux auteurs.
Ainsi, dans un premier temps, nous définirons les pulsions respectives de chacune des personnes citées ci-dessus, puis nousverrons les convergences et les divergences dans une même partie
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Chez Freud, le développement des pulsions fondamentales connait une maturation très longue, ayant toujours fait preuve d’undualisme pulsionnel, celui-ci n’a pas toujours été le même.
Par l’avancement de ses recherches, Freud se voir obligé deproposer une dichotomie plus fondamentale encore.
Cette dernière s’exprime dans l’opposition entre deux principesressemblant fortement à la paire empédocléenne attirance/rejet.
Ces principes sont, d’une part, la pulsion de vie — Eros(libido), d’autre part la pulsion de mort — Thanatos (destruction) —.
L’essence de l’existence est selon Nietzsche la volonté de puissance : « Où j’ai trouvé de la vie, j’ai trouvé la volonté dedominer ».
La volonté de puissance est la volonté de plus de puissance.
Cette volonté de puissance doit donc s’accroître tout le.
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