L'estime de soi
Publié le 15/08/2012
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L'estime de soi est pour l'adolescent, le concept le plus difficile à acquérir. Il y a deux catégories de personne au secondaire, les victimes et les criminels. Premièrement, les victimes sont, bien évidemment, victimes des agissements des criminels. Je m'explique, les criminels n'ont aucune confiance en eux. Pourtant, ils sont parmi les plus populaires de l'école, tout simplement parce qu'ils remontent leur estime en abaissant celui des victimes. C'est un cercle vicieux qui ne comporte que des gens méchants. Malheureusement, chaque être humain est obligé de passer par cette étape de la vie. Pour plusieurs personnes, ce sont les meilleurs moments de leur vie et pour d'autres ce sont les pires. J'en déduis tout simplement que chaque individu vit cette crise différemment. C'est une étape qui se vit seule, mais que nous devons quand même partager avec autrui pour éviter l'isolement. Le mélange de toutes ses émotions différentes avec notre cercle d'ami provoque une incompréhension. On se sent incompris, mal-jugé, victime de préjugé et on se fait dire d'arrêter de jouer les victimes parce que nous essayons de comprendre pourquoi nous ressentons ses émotions, que nous soyons heureux ou tristes. C'est ça la crise d'adolescence. C'est ça la quête de la confiance en soi. Durant toute l'adolescence, même si nous cherchons sans arrêt des gens qui comprennent ce que nous sommes en train de vivre, nous restons seuls. Les moments heureux sont faciles à partager, car ils sont vécus souvent à plusieurs. Par contre, pour ce qui est des moments moins heureux, en ce qui a trait à notre personne, ils sont plus difficiles à partager et c'est ici que nous nous sentons isolés. Ce sont ses moments, les moins bons, qui nous marquent le plus.
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DÉVELOPPEMENT
1.
L'adolescence et l'estime de soi
L ‘adolescence et l'estime de soi arrivent conjointement.
Les changements occasionnés lors de cette période affectent grandement l'estime de soi de l'adolescent, voilàpourquoi celle-ci se nomme crise.
Toute cette nouveauté chez le jeune adulte provoque en lui une grande remise en question.
Sa personnalité qui évolue durant cettemutation provoque une période d'isolement qui rend difficile la socialisation.
L'importance de garder confiance en soi et d'être au courant du fonctionnement de seschangements est primordiale.
Le futur adulte peut ainsi évoluer tranquillement tout en gardant la tête froide sachant que les évènements répertoriés chez lui sontnormaux.1.1 L'adolescence proprement diteL'adolescence est «une période de mutation entre l'enfance et l'âge adulte».
Précédé par la préadolescence, l'adolescence proprement dite débute dès l'âge de seize anset dure environ deux ans .
Durant cette période de vie, l'adolescent est soumis à de nombreux changements physiques et psychiques.
Premièrement, la puberté rend lejeune adulte mal dans son corps.
En plus, il y a la recherche d'autonomie qui est tout à fait normale à cet âge.
Il recherche cette indépendance de la part de sesparents, mais également de la part de ses pairs.
C'est une nouvelle identité qu'il cherche à découvrir par l'entremise de différentes expériences.
De plus, «un sentimentd'étrangeté lié à son corps sexué et à ses conflits identificatoires, confère à cette période une potentialité dépressive.», nous explique Françoise Herbelin, psychologueà l'enfance.
Au cours de son adolescence, le jeune adulte passe des liens de son enfance à des liens affectifs plus développés.
Ce passage peut créer un sentiment de honte ou derejet.
Il ressent également plus d'émotions au même moment qu'auparavant.
Par exemple, l'adolescent peut ressentir le besoin d'être isolé et d'être en groupe en mêmetemps.
Cette ambivalence rend les relations avec autrui plus difficile voilà pourquoi il peut se sentir rejeté.
Il cherche sa propre identité, il veut sortir de l'ordinairetout en restant conforme à la normale.
Cette individualisation lui permet d'explorer la vie.
Il y a aussi des caractéristiques propres à cette crise.
« Ces transformations profondes qu'ont à vivre les adolescents» engendrent des comportements rebelles précis.Ses comportements se nomment; mécanismes de défense .
Lié à ses agissements, l'adolescent se retrouve encore une fois, mais dans une situation différente «confronté à des impasses relationnelles et affectives».
Rendu à cette étape de la « crise», il faut prendre conscience de ses besoins pour favoriser son développementpersonnel.
1.2 L'estime de soi proprement ditDans les premiers siècles, l'estime de soi n'existait pas.
C'est un concept que notre société actuelle a inventé.
Il n'y a pas de définition globale de l'estime de soi, parcontre, une généralisation de ce concept a bien sûr été créée, étudiée.
Plusieurs psychologues et philosophes donnent leur définition de l'estime de soi propre à leursobservations.
C'est «un baromètre de notre relation avec les autres» (Leary, 1995).
C'est aussi «l'évaluation individuelle de la divergence entre l'image de soi et le soiidéal» (Lawrence, 1988).
D'un autre point de vue, c'est «l'aptitude d'éprouver un sentiment favorable à son endroit» (Fourgeyrollas, Cloutier, Bergeron, Côté, et St-Michel, 1998).
Si nous cherchons une définition moins philosophique, nous pouvons tout simplement dire que «c'est un besoin pudique d'être aimé», nous explique lepsychosociologue Jacques Salomé.
C'est également un besoin de dire, de passer de l'impression à l'expression; de pouvoir mettre des mots sur nos émotions etsentiments ressentis.
En plus, c'est le besoin d'être entendu c'est-à-dire d'avoir le sentiment que quelqu'un reçoit ce que l'on dit, que nous sommes écoutés, que nous neparlons pas pour rien et que ce que nous disons n'est pas déformé ou nié, mais bien accepté et compris.
C'est d'autant plus le besoin d'être reconnu, d'être vu pour quinous sommes vraiment et non comme les autres voudraient que nous soyons.
Un autre besoin est la valorisation, c'est-à-dire pouvoir se sentir apprécié, sentir que l'onpeut compter sur nous, avoir confiance dans le fait qu'on a une certaine valeur aux yeux d'une personne significative.
« D'autres besoins paraîtront plus prioritaires àcertains, mais c'est de leur satisfaction que dépendront l'amour de soi et l'estime de soi, qui fait aujourd'hui gravement défaut à beaucoup.», conclu Jacques Salomé.
L'estime de soi prend d'abord vie durant l'adolescence, car c'est ici que nous devenons conscients de notre personne.
Les critères de la fille et du garçon parfait sontélevés et c'est au secondaire que nous prenons conscience si nous y répondons ou non.
Ensuite, c'est la personnalité et notre moyen d'expression qui atténuent ouaggravent les choses par rapport à notre estime.
Au secondaire, nous faisons de nouvelles rencontres.
Il faut donc, dès le début, donner une bonne impression auxgens sinon ça vous suit le reste du secondaire, croyez-moi! Ses nouvelles rencontres amicales apportent de nouveaux atomes crochus avec certaines personnes dumême sexe comme de l'autre.
Les relations amoureuses et sexuelles commencent donc à intéresser la majorité et ils tentent leurs premières explorations.
Il touchenotre intimité directement, c'est notre corps, notre esprit, notre personnalité que nous partageons avec une personne exceptionnelle à nos yeux.
Il est donc trèsimportant d'apprendre à se connaître personnellement d'abord et d'ensuite laisser les autres entrer dans notre cocon.2.
Les relations amoureusesUne relation amoureuse peut être une très belle histoire d'amour, mais peut également être une source de conflit et de tristesse.
Par contre, peu importe le déroulementde l'histoire, on en fait toujours des apprentissages importants.
L'adolescent durant sa mutation est attiré vers plein d'émotions.
Il cherche davantage à vivre desrelations amoureuses qu'autre chose, souvent à cause de la sexualité.
Les hormones sont au plafond durant cette évolution, la découverte de la sexualité et tout ce quecela peut engendrer, intéressent profondément le futur adulte.
Des recherches prouvent que les adolescents sont à la recherche de relations amoureuses également pour rehausser leur statut social .
C'est aussi un moyen pour euxd'affirmer leur identité émotionnelle et pulsionnelle ainsi que «clarifier des aspects importants de leur identité sexuelle.».
Les relations amoureuses à l'adolescencesont étroitement liées à la sexualité.
Une belle étude faite au Québec par l'enquête sociale et de santé 1999 prouve l'affirmation ci-dessus.
Les relations sexuellescomplètes font parties des expériences que le jeune a envie de vivre durant sa puberté.
D'autres données canadiennes intéressantes démontrent que «chez les fillesayant une faible estime d'elles-mêmes à l'âge de 12 ou 13 ans, les probabilités d'avoir des relations sexuelles à l'âge de 14 ou 15 ans sont plus élevées que chez leurspairs» (statistique canada, 2005).
Il est a constaté également que chez le garçon c'est l'effet inverse.
Les adolescents aiment être amoureux.
Durant cette période de mutation, être en couple avec un partenaire rehausse l'estime de soi.
Selon eux, c'est magique et çaconsiste à trouver la bonne personne.
Il n'est pas toujours évident de vivre une relation amoureuse.
Par contre, ils sont attirés l'un par l'autre pour mieux se connaîtremutuellement ainsi qu' « apprendre le respect et avoir confiance en soi.
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Il n'y a pas que les relations amoureuses hétérosexuelles.
Tout simplement parce que le jeune a envie de découvrir le plus de choses possible, il cherche sonorientation sexuelle en ayant une période de temps où il pense qu'il est homosexuel.
Dans une autre optique, il ne veut pas nécessairement de relations amoureuses,mais des relations sexuelles.
Ses pulsions le pousseront dans les bras d'un ou d'une amie du sexe opposé pour n'avoir que des relations sexuelles sans attachement.
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