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LES RELATIONS THÉRAPEUTIQUES

Publié le 14/05/2014

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LES RELATIONS THÉRAPEUTIQUES

Traditionnellement, un malade avait affaire à trois

sortes de personnes : le médecin, celui qui sait ;

la garde-malade , celle qui sait faire ; le curé,

celui à qui l'on parle. Ce dernier est celui avec qui

on réfléchit au bilan, avec qui on se demande

comment vivre, comment mourir ... Cette fonction

n'est pas moins importante que les autres.

Elle n'est aujourd'hui réservée à personne. Le

malade choisit à qui il veut parler, et quand il est

en mesure de le faire.

MALADE ET SOIGNANT

Du point de vue psychique, toute ma lad ie a

d'une part un sens et d'autre part des répercussions

(surtout si elle est grave ou invalidante).

A - LE SENS DE LA MALADIE

Toute maladie signifie une mise en panne, un arrêt

de fonctionnement du désir : quelque chose

ne va plus, ça ne peut plus durer.

Cela ne signifie pas que toute maladie soit d'origine

« psychosomatique «. La querelle des étiologies

n'a pas beaucoup de sens, elle ne fait guère

que refléter les malentendus entre médecins et

UPC - Tome 2

« psy «.Quoi qu'il en soit de l'étiologie, le fait est

que le malade va se trouver momentanément hors

de la vie normale. Par conséquent :

- ses problèmes de vie, ses difficultés vont se

projeter sur cette situation d 'incapacité, ainsi que

« son attitude par rapport à ces problèmes (refus, complaisance, courage ...

) ; - son organisme va réagir en fonction de son état psychique.

Agir sur le psychisme peut se révéler une part essentielle du traitement.

B - LES RËPERCUSSIONS En outre, toute maladie a des effets sur le psy­ chisme , surtout si elle rend nécessaire un change­ ment de vie.

Elle va exiger du patient, de gré ou de force, qu'il fasse le « deuil ,, de son ancien mode d'existence , accepte ses nouvelles limites et trouve un nouveau mode de vie.

Les relations avec l'entourage se modifient.

Tout cela ne peut pas se faire en un jour : mais c'est là, présent , dès le premier jour ; seulement rendu flou par les incertitudes liées aux effets du traite­ ment , à la gravité du mal, etc.

En fait, toute maladie pose deux questions : celle de la continuation de la vie ( « Est-ce grave, doc­ teur? ,, ) et celle du mode de vie ( « Ne faudrait­ il pas changer quelque chose? ,, ).

-L'incapacité entraîne une " régressi on » : le malade s'en remet aux bons soins des bien por­ tants, il a besoin de sécurité et de maternage.

Pendant un certain temps, il est comme un nour­ risson (tous les nourrissons ne sont pas dociles ni souriants ).

- Elle entraîne aussi une forme de désespoir : « Je ne suis plus un homme comme les autres ,, , qui se cache la plupart du temps derrière la demande de maternage ou, au contraire, derrière le refus de la maladie ; ou bien elle se manifeste par des exigences de soins parfaits , ou encore 304 par une attitude dépressive.

- La maladie amène fréquemment la personne malade à revenir sur sa vie, sur son destin, à revivre son histoire.

Ce peut être l'occasion de remaniements plus ou moins profonds.

- Enfin, au moment même où le diagnostic est posé, tout un monde s'écroule .

D'un seul coup, le patient voit la vie, les gens, les choses autrement qu' il ne les voyait une minute avant.

Le patient est à la fois changé et déstabilisé par le choc de la maladie.

Ce choc est vécu de diffé­ rentes façons : amorti (inertie, stupeur), dénié ( refus de la maladie, volonté de vivre comme avant), exprimé (angoisses , agitation, hy perac­ tivité ).

Il est toujours là.

C - LE SOIGNANT ET SON MALADE Le soignant a pour mission d'aider le malade à accepter sa maladie tout en restant un être humain à part entière.

Ces deux exigences sem­ blant se contredire, autant dire que sa tâche n'est pas facile.

Elle l'est d 'autant moins que les exi­ gences de l 'organisation du travail ne le laissent presque jamais libre du temps qu'il voudrait consacrer à chacun.

Son attitude peut se résumer en deux principes : accepter ce qui est et maintenir des limites.

Par exemple, le besoin de régression du malade (maternage et mode de réaction au maternage) est variable, et n'apparaît pas forcément chez chacun au même moment.

Ce besoin doit être en même temps respecté et, dès que possible, combattu : dès qu'on a le sen­ timent que le malade est en état, pas seulement. »

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