Les différentes manières de concevoir la psychologie.
Publié le 04/09/2015
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Nous pouvons distinguer deux objectifs et comme deux moments dans la psychologie phénoménologique correspondant aux deuix conceptions successives du fondateur de la phénoménologie, Edmond Husserl.
1° Il est une phénoménologie descriptive qui, refoulant le savoir et l’habitude qui nous font voir les choses comme elles ne se présentent pas réellement, tâche de retrouver la vue naïve du réel et consigne cette expérience de manière à la faciliter à d’autres.
2° Au-delà, ce que nous pouvons appeler la phénoménologie réflexive cherche à tirer de ces observations les formes et les lois générales du psychisme. Ainsi, à une psychologie trop souvent calquée sur une représentation de la matière empruntée à une physique primitive, on pourra substituer un jour une psychologie élaborée d’après l’étude exclusive de ractivité de l’esprit.
II. L’héritage de Condillac. — Si la philosophie moderne remonte à Descartes, c’est Condillac qui donna à la psychologie un idéal méthodologique auquel elle est restée fidèle jusqu'à notre époque. De nos jours seulement s’est produite une réaction contre la conception condillacienne, qui reste la conception classique de la psychologie française.
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44 PSYCHOLOGIE
A.
La psychologie fondée sur le dualisme •cartésien.
-Cette conce·ption métaphysique de 1 'homme commandera pendant longtemps le statut de la psychologie.
a) LA PSYCHOLOGIE, SCIENCE DE L'AME.
- L'homme étant considéré comme compof!é de deux principes se suffisant chacun à lui-même, son étude doit t!e répartir entre deux sciences complètement distinctes 1 'une de 1 'autre : à ila physiologie -et, en définitive, dans J'e.gprit de DESCARTES, à la physique -l'étude du corps; l'âme fera l'objet propre de la psychologie.
Cette étude de l'âme elle-même ~peut être conçue et fut effectivement conçue de diverses manière•s.
1 o Née en quelque sorte au sein de la philosophie, la psychologie fut d'abord philosophique ou métaphysique, se proposant de déterminer la nature de l'âme et, en particulier, sa spiritualité.
Nous nous contentons de rappeler cette conception qui ne présente plus qu'un intérêt historique, tous les p·sychologues contemporains renvoyant à la métaphy·sique les ques
tions concernant la nature du principe des faits psychiques.
2° Mais il reste encore beaucoup dans la psychologie courante d'rme conception voisine de ceille que nous venons de signaler, cene de la psycho
logie science des facu.ltés de l'âme.
C'est ainsi qut.
le Dictionnaire des
Sciences philosophiques (Hachette, 187~) définit la ps.ychologie : cc Cette partie de la philosophie qui a pour objet la connaissance de l'âme et de ses facultés.
» On distingue soigneusement la sensibi:lité, l'intelligence et la volonté; OJ;J.
observe le concours qu'elles se prêtent et les· conflits qui surgissent entre elle•s ...
Dans cette étude, les facullks prennent facilement fipnre d'entités indépendantes, de chefs de service autonomes : le réali•sme du langage ordinaire introduit le réalisme dans la pensée psychologique.
Cette
p·sychologie est essentiellement introspective; fondée sur les données de la conf!cience con·sidérée, pratiquement ou même théoriquement, comme
infaillible, elle ne recourt point aux procédés expérimentaux en usage dans
les ·sciences de la nature.
b) LA PSYCHOLOGIE, SCIENCE DES FAITS PSYCHIQUES.
- A la fin' du XIX 0 Sièc.le •s'éleva un fort mouvement contre ce réalisme et contre le maintien dans les cadres de la psychoiogie des préoccupations métaphysiques.
On formula même le programme d'une cc psychologie sans âme ll, programme impli quant, non la négation explicite d'un principe spirituel, mais le projet d'en faire abstraction.
En France, le promoteur de ce mouvement fut Théodule RIBOT.
Dans cette conception, la psychologie est la science des faits ou des phénomènes psychiques ou faits de conscience.
Ces faits sont connus direc~ · tement par introspection, •sans laquelle il n'est pa1s de psychologie possible; mais ils peuvent être connus a.uf!si indirec.tement à l'aide des sens, par 1 'intermédiaire des phénomènes physiologiques qui précèdent, accompa gnent ou ,suivent les phénomènes psychiques qui leur sont liés.
Enfin, pourr l'étude des faits psychiques, les psychologue•s qui suivent ce pro gramme recourent à l'expérimentation : quelques-uns, comme l'Ecole de Wurtzboucr-g et BINET, à l'introspec-tion expérimentale; d'autres, beaucoup
plus nombreux ?) I 'expérimentation psychologique et psycho-physiologique, ou encore aux expériences toute's faites que fournit la r;athologie.
Suivant la prédominance de l'observation intériellli'e ou de l'observation extérieure, on peut distinguer deux conceptions différentes de la science des faits psychiques :.
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