LE RÊVE CHEZ FREUD
Publié le 24/07/2012
Extrait du document
L'imagination réalise symboliquement un désir ou plus exactement parvient à trouver un compromis entre désir et censure, réalisant le désir sous forme déguisée. Tel serait le mécanisme créateur. La différence entre le névrosé et l'artiste est que le second sait imaginer et donc permettre à ses désirs de se satisfaire sous une forme moins douloureuse. L'imagination n'est donc pas aussi libre qu'on pourrait le croire. Elle est contrainte par l'inconscient. L'imaginaire est dans l'axe du principe de plaisir alors que la mémoire est plutôt dans l'axe du principe de réalité en tant que reproductrice. L'imagination est du côté du jeu. Dans La création littéraire et le rêve éveillé (Essais de psychanalyse appliquée), Freud analyse la rêverie et montre comment l'individu y échappe à une réalité contraignante, décevante et gagne un bénéfice de plaisir. Nous aimons à nous affranchir de la réalité. Nous le faisons par le mot d'esprit, le jeu ou l'imagination.
«
pensées, sera, six ou sept fois plus étendue.
Le rapport peut varier avec les rêves, mais ainsi que Freud a pu s'en rendre compte, il ne s'inverse jamais.
En général, onsous-estime l'étendue de cette compression ; on considère qu'il n'y a pas d'autres éléments que les pensées découvertes, on néglige toutes celles qui sont cachéesderrière le rêve et qu'une interprétation plus étendue pourrait nous découvrir.
Même si une grande part du rêve a échappé à la remémoration, cela ne peut que nousavoir ôté l'accès à un autre groupe de pensées.
Rien, en effet, ne prouve que les parties oubliées se rapportent aux pensées que celles que l'analyse de ce qui subsistenous à permis d'atteindre.
3) Le travail de déplacement :Le déplacement est l'opération qui voile ce qui a vraiment de l'intérêt.
Ce qui fait l'inconscient est présenté comme un élément peu important, tandis que ce qui faitl'essentiel d'un rêve ne correspond que peu aux désirs inconscients.
Le déplacement, plus techniquement, est le fait qu'un affect (Etat affectif élémentaire, quiaccompagne une pulsion), associé à une représentation.Il semble d'abord que l'intensité psychique des diverses représentations ne joue aucun rôle pour leur choix dans le rêve et que joue uniquement la complexité de leurdétermination.
Les détails du contenu manifeste sont assez révélateurs du contenu latent le plus important.
Dans l'analyse, on privilégie donc l'étude des éléments lesplus insignifiants pour remonter au contenu latent.
De ce fait, on a des déplacements de pensées et de désirs interdits ou conflictuels sur des objets anodins pour lesrendre acceptables au conscient.
On pourrait supposer que ce qui apparaît dans le rêve n'est pas ce qui était important dans les pensées du rêve, mais plutôt ce qui yétait souvent répété.
Le processus primaire rassemble trois transformations plus une :-la figuration du rêve : La figuration, ou prise en considération de la figurabilité, est aussi appelée élaboration secondaire.
Elle est la forme narrative du rêve, qui peutprésenter un scénario structuré, là où le désir inconscient s'en moque bien.
Tout l'effort de romancer le rêve fait oublier ce qui intéresse vraiment le rêveur.En effet, le rêve ne présente que des éléments figurés (perçus et surtout visualisés).
Le rêve raconte à la façon du film muet, il peut citer, répéter des parolesréellement prononcées, mais il lui faut absolument montrer à nos sens ce qu'il raconte.-la condensation-le déplacement-la séquence dans laquelle sont rassemblés les éléments inconscients qui forment un rêve se présente élaborée secondairement, de façon le plus souvent rudimentaire,en un scénario narratif ou dramatique que Freud nomme, la « façade du rêve », le minimum formel nécessaire pour que cela puisse être raconté.4) Un rêve et son interprétation :PARTIE INTERACTIVE => ON PEUT DEMANDER AUX GENS DE PARTICIPER« Je veux donner un dîner, mais je n'ai pour toute provision qu'un peu desaumon fumé.
Je voudrais aller faire des achats, mais je me rappelle que c'est dimanche après-midi et que toutes les boutiques sont fermées.Je veux téléphoner à quelques fournisseurs, mais le téléphone est détraqué.
Je dois donc renoncer au désir de donner un dîner.
»
Le mari de cette malade est boucher.
Elle en est très éprise et le taquine sans cesse.
Elle a demandé à son mari de ne pas lui donner de caviar.
En réalité, elle souhaitedepuis longtemps avoir chaque matin un sandwich au caviar et elle l'aurait, si elle en parlait à son mari.
En fait, cette personne veut se créer un désir dans la vieinsatisfait et ce rêve lui montre.
Après une certaine insistance de Freud, la malade lui dit qu'elle a rendu visite la veille à son amie dont elle est fort jalouse parce queson mari en dit toujours beaucoup de bien.
Fort heureusement, l'amie est mince et maigre, et son mari aime les formes pleines.De quoi parlait donc cette personne maigre ? Naturellement, de son désir d'engraisser.
Elle lui a demandé : « Quand nous inviterez-vous à nouveau ? On mangetoujours si bien chez vous.
» Le sens du rêve apparaît clair maintenant, c'est comme si en rêve la malade lui avait répondu mentalement : « Oui ! Je vais t'inviter pourque tu manges bien, que tu engraisses et que tu plaises plus encore à mon mari ! J'aimerais mieux ne plus donner de dîner de ma vie ! » Le rêve dit qu'elle ne peutdonner de dîner ; il accomplit ainsi son vœu de ne point contribuer à rendre plus belle votre amie.
Cependant, il manque encore à quoi le saumon fumé répond dans lerêve.
« C'est, dit-elle, le plat de prédilection de mon amie.
»
Une autre interprétation est aussi possible, sans contredire la précédente, et prouve le double sens que recouvrent les rêves.
La malade s'efforçait dans la réalité decombler un de ses désirs (le sandwich au caviar).
L'amie avait aussi exprimé un vœu, celui d'engraisser, et il n'y aurait rien d'étonnant à ce que la malade eût rêvé qu'un souhait de son amie ne s'accomplit pas.
Mais,au lieu de cela, elle rêve qu'elle même voit un de ses désirs non accompli.
Le rêve acquiert un sens nouveau, s'il n'est pas question d'elle mais de son amie, elle s'estidentifiée à elle.5) L'interprétation selon Carl Gustav Jung :En collaboration avec Freud, Carl Gustav Jung, psychiatre, partage lui aussi l'idée que les rêves peuvent être interprétés, mais il avance une théorie quelque peudifférente.
En effet, Jung pencherait vers une hypothèse selon laquelle le rêve serait le gardien du sommeil.
Il fait place à une certaine compréhension intuitive, sapsychologie est une science de l'âme en tant que réalité immatérielle et transcendante.Selon Jung, si le rêve peut paraître incohérent ou sans sens, c'est qu'il a son propre langage.
Un langage Symbolique et limité.
Alors que pour Freud, le récit du rêvecache des idées chroniques inconscientes.
Si le rêve peut paraître incohérent ou sans sens, c'est qu'il a son propre langage, il est symbolique.
C'est à dire que le récitimaginé du rêve n'est pas le déguisement d'un message inconscient, mais le message inconscient lui-même exprimé dans son propre langage, celui des symboles.Alors que pour Freud, le récit du rêve camoufle des idées latentes inconscientes.Jung dit, qu'il ne connaît pas pour les symboles des significations figées, car il considère que le rêve est propre à un contexte, une situation consciente.Mais ce ne fut pas Freud, ni même Jung qui comprirent les premier que les rêves possédaient un sens caché.
En effet dés l'antiquité, l'interprétation des rêves était latâche des Oracles, qui traduisaient le message qu'ils pensaient venir des dieux.
Leurs présages était soit bénéfiques ou au contraire maléfiques.
Ils ont aussi comprisla relation entre le psychisme et le corps.
Ainsi, toutes les grandes civilisations antiques ont édifiés des temples d'incubations dans lesquels les personnes souffrantesvenaient pour rêver, faire interpréter leur rêve, et ainsi se faire soigner.Aujourd'hui encore, le véritable message des rêves reste peu connu, mais peut jouer un rôle avec la santé, ce qui intéresse la médecine.
C'est pourquoi grand nombrede médecins reconnaissent le rôle du psychisme dans l'évolution de certaines maladies organiques.
Car, d'après les recherches de Freud et de Jung, un lien existe entrele conscient et l'inconscient.
Selon Jung, “pour sauvegarder la stabilité mentale et même la santé psychologique, il faut que le conscient et l'inconscient soientintégralement reliés, afin d'évoluer parallèlement.”III.
Mémoire, imagination et inconscientNous avons vu que l'interprétation des rêves dépend du vécu de chacun, de ses désirs.
Et d'après Freud, comprendre les rêves permet de nous comprendre, et parfoisde guérir des névroses, troubles psychologiques.Il est aussi possible “d'extérioriser” ces désirs refoulés.
Freud observe que l'ordre des choses rend impossible la satisfaction de nombreux désirs.
Les rêves et lesfantasmes procurent dans l'imaginaire un plaisir auquel il fut renoncé dans la réalité; l'artiste, est celui qui sait mettre en scène des désirs inconscients sans provoquergêne, angoisse ou désintérêt chez les autres, mais au contraire une émotion et un sentiment de liberté.
Ainsi dans certaines peintures, par exemple, il est possible, devoir les rêves, les désirs refoulés de l'artiste.L'art est donc un moyen pour l'artiste de satisfaire ses désirs dans l'imaginaire.1) Imagination et désir
Ce que montre Freud, c'est que l'imagination ne peut se comparer à la mémoire tout au moins au sens classique du terme (c'est à dire une mémoire reproductrice dupassé) car l'imagination est fondamentalement réalisation d'un désir.
L'imagination, tant dans le rêve que dans l'art ou la rêverie, est réalisation symbolique de désirs refoulés.
Ces désirs rejetés par ce censeur sévère qu'est le Surmoi ontété bannis de la conscience.
Mais ils veulent réapparaître, s'imposer à notre conscience et disposent pour cela de plusieurs moyens.
Ils peuvent le faire en nousrendant malades c'est à dire en se travestissant sous la forme de symptômes psychiques ou physiques.
Ils peuvent le faire aussi sur le plan de l'imaginaire.L'imagination a alors pour rôle de nous faire échapper à la maladie.
Il n'est alors plus question de la voir comme négative mais au contraire comme une fonction.
»
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