Le discours mélancolique

« travers le cadre du miroir qui ne reflète rien pour lui.

C'est l'affirmation de la négation « je ne suis rien » qui varenforcer les cernes d'une image laissée en blanc.

C'est comme s'il exprimait les contours d'une image sans que rienne soi venu les remplir (chez Mme A.

les lignes sans mots) comme un dessin colorié qui apparait qu'une fois qu'il aété mouillé mais que sans cela présente une forme à peine distincte du fond.Mais dire je ne suis rien c'est encore maintenir un dernier lien avec le monde externe ; dire quelque chose , être enrelation qui sans cela s'effondrerait définitivement.Un malade de J.A Got dira »Je ne suis pas même le syndrome de Cotard car c'est quelque chose et moi je ne suisrien » qui exprime le souci de ne correspondre à quoi que ce soit qu'on attend d'elle.

Ainsi c'est comme si les autresne pouvaient que se tromper, la patiente se défendant de tout rapport qui pourrait prêter à communication.La malade connait le diagnostic qui peut lui renvoyer une identité donc elle anticipe l'analyse des spécialistes et serenferme ainsi dans un cercle vicieux la rendant prisonnière d'une identité d'emprunt(le rien).Cette négation rendautrui incapable d'aider le sujet ni mémé de faire quoi que ce soit la concernant .Donc c'est le mettre d'emblée ensituation d'échec perpétuel ; dans une situation d'impuissance totale à dire même une parole de vérité.

La patientene veut pas voire le ‘rien ‘recouvert par un diagnostic appelé à redonner du sens. c)La négation d'organes Parmi les délires de négation chez le mélancolique il y a la négation d'organes ou le sujet nie l'existence d'un de sesorganes ou le voit de manière déformer.

Dans ce cas là le mélancolique essaye d'induire en erreur son interlocuteurpar la mise en valeur d'un organe ‘laissé en blanc 'dont la principale fonction consisterait à désigner le corps toutentier .Donc la négation d'un organe rejoint la négation de soi donc l'identification au ‘rien'.Ne pas avoir d'estomac ou d'organes génitaux (plus rarement les organes respiratoires) reviendrait à refuser leséchanges avec le monde extérieur .Par une simple parole portée à son délire si on prétend soigner son symptômec'est sans doute lui faire violence .En effet le propre de ce symptôme et de vouloir se définir autrement que par lerien donc il n'y aurait pas d'autres sens à y mettre.Mr ; Bourgeois écrit : « En réalité assertion et négation vont de paire.

Dire non est une manière d'être, d'être contred'exister par le jeu et la force de la négation, de l'opposition de la différenciation.

Fichte exprime cette idée àtravers cette phrase : « se poser en s'opposant ». d) Mélancolie vs Hypocondrie Si les idées de négation relèvent bien du symptôme de Cotard elles ne suffisent pas à définir celui-ci comme nous l'adéjà dit Isabelle .Il apparait dans la description d'autres types d'affectation telle que l'hypocondrie.

Cotard et Séglasont souligné les aspects communs des délires mélancoliques et hypocondriaque tout en maintenant distincts enfonction de s signes secondaires d'expression des patients.

»Entre les états d'hypocondrie morale et les affectionsmélancoliques avec ide culpabilité, de ruine , de damnation, de négation systématisée, il ne paraît n'y avoir qu'unedifférence de degré »écrit Séglas .Il y a de l'une à l'autre une progression continu en intensité .L'hypocondrie moraleest une ébauche dont il suffit d'accentuer les traits et de forcer les ombres pour achever le tableau de cesdernières formes mélancoliques écrira Cotard .Il va insister sur l'aspect différent des délires qui va permettre decaractériser les différentes affections.. »