Le Deuil
Publié le 07/10/2012
Extrait du document
Mais la simple participation à des funérailles réveille en chaque personne des sentiments de fragilité devant le destin, d'échéance inéluctable, de modestie très temporaire devant la mort. On envie par anticipation celui qui est mort sans souffrir, on exprime au contraire son soulagement de voir terminée une fin douloureuse, on crie son sentiment d'injustice devant un décès jugé prématuré ou immérité. On dit que puisqu'il faut mourir soi-même, on souhaite le faire le plus tard possible, dans la dignité et sans souffrir.
«
Le deuil,
phénomène social
Le deuil n'est pas seulement
un état individuel, c'est aussi
un phénomène social.
Certaines femmes respectent
encore en Inde l'ancienne
obligation d 'accompagner
son époux dans la mort.
Chaque culture a développé
des rites mortuaires particu
liers et sa propre symbolique
du deuil , par exemple à
travers les couleurs : noir ici,
violet , rouge ou blanc
ailleurs.
Si la société occidentale a
très vite admis la nécessité
pour l'homme de se remarier,
elle a longtemps jeté un
regard suspicieux sur le
remariage des veuves, ce
que la loi française leur
interdit encore de faire trop
vite , sous le prétexte de
protéger les héritiers du
défunt.
A l'inverse , dans
beaucoup de pays pratiquant
la polygamie , il est indécent
qu'une veuve reste seule ,
elle devient automatiquement
l'épouse d'un parent proche
de son mari sous peine
d'exclusion sociale .
son destin, mais de survivre
à son enveloppe charnelle.
Trois
circonstances sont
assez violentes sur ce
point : le décès des parents
qui vous ont donné la vie,
celui
d'un enfant à qui on
Deuil
l'a donnée, et celui d'un
compagnon avec qui on a
partagé la sienne.
Mais la simple partici
pation à des funérailles
réveille
en chaque personne
des sentiments de fragilité
devant le destin , d'échéance
inéluctable, de modestie
trè s temporaire devant
la mort .
On envie par
an ticipation celui qui es t
mort sans souffrir, on
exprime au contraire son
soulagement de voir
terminée une fin doulou
reuse , on crie son sentiment
d'injustice devant un décès
jugé prématuré ou immé
rité.
On dit que puisqu'il
faut mourir soi-mê me , on
souhai te le faire le plus tard
possible, dans la dignité et
sans souffrir.
La dépression
réactionnelle
Le deuil est l'une des causes
fréquentes de dépression
réactionnelle.
Elle se traduit
par un abattement physi
que et moral, une incapaci té
à entreprendre quoi que ce
soi t, une impression de
fatigue permanente.
Les
idées tournent en rond,
revenant sans cesse à
l'image du disparu.
La maison, la tenue vesti
mentaire, l'alimentation
sont négligée s.
Un sentiment d'inutilité,
de temps perdu, une sous
estimation de soi et de ses
capacités rendent toute
initiative pénible et
douloureuse.
Il s'y mêle
parfois un sentiment de
culpabilité, où l'on se sent
responsable de la mort de
l'autre par négligence,
indifférence,
inattention.
Une dépression modérée
e t passagère est normale, et
se résorbe en quelques
mois .
On peut être aidé par
ses convictions religieuses ,
par l'attitude de
l'entourage, par une aide
psychothérapique.
Les dépressions
profondes ou prolongées
nécessitent un traitement
médical, et parfois une
psychothérapie intensive..
»
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