Le cas Schreber

« DELIRE EROTOMANIAQUE = change l'objet :- ce n'est pas lui que j'aime, c'est ellePROJECTION- c'est elle qui m'aime DELIRE DE JALOUSIE = change le sujet- ce n'est pas MOI qui l'aime lui, c'est elle qui l'aime lui (NB : il n'y a qu'une seule étape là car la contradiction portée sur le sujet est elle-même projection) ANALYSE LACANIENNE Comme Freud, Lacan reprend point par point le cas de Schreber et se penche sur sa perplexité.

Lacan va retracer toute l'étape du délire en remarquant une certainehomogénéité : pour lui, le délire tourne non pas autour de l'homosexualité mais de la féminité.

Dans le fond, Schreber n'a pas assumer qqch autour de la féminité etc'est pr cela qu'il en parle autant dans son délire.

En fait pour Lacan –qui était alors dans une période structuraliste- Schreber n'a jamais intégré ni structuré laféminité. Son « qu'il serait beau d'être une femme pour subir l'accouplement » surgit dans le fond pq c'est qqch qui n'est jamais entré dans la symbolisation.

Or, l'ordresymbolique est soutenu par le père.

Donc, ce dont nous parle Schreber est de la position féminine : est-ce lui, Schreber aurait refusé la loi paternelle donc la castrationet aurait donc de ce fait non-intégré la position féminine ? Nous disons OUI !! ( Pour qu'émerge dans sa réalité une position féminine très énigmatique où Dieu veutque ce soit sa femme, il y aurait eu un refus de la loi paternelle lorsqu'il était enfant.

Et ce refus referait donc surface aujourd'hui.Ne pas passer par l'Œdipe en tant que loi de symbolisation donne des traces de tout cela chez Schreber adulte. Lacan fait de la structuration symbolique une spécificité.

Ce qui nous donne donc deux faits qui sont les suivants : dans la névrose l'Autre est plein.

Dans la psychose,l'Autre est troué.

Et c'est bel et bien le cas de notre petit Schreber qui est – sans jeu de mots – au bord du trou (symboliquement parlant bien entendu !).

Et ce bord dutrou va générer divers phénomènes (symptômes quoi) que notre cher ami Lacan nomme avec imagination : le cataclysme imaginaire.

Ce trou aurait à voir avec unsignifiant très particulier, car –bien sûr – ce n'est pas n'importe quel signifiant qui se manifeste : c'est celui de la castration et donc du père. Mais à ce stade de l'analyse, Lacan n'a tjs pas développé sa théorie du Nom-du-Père et de la forclusion.

Nous allons donc faire un bond joyeux jusqu'en 1958 où lathéorie du Nom-du-Père fait son apparition : Lacan nous dit donc que le 2ème déclenchement de la psychose de Schreber est en concordance avec le Nom-du-Père :devenir président de la cour d'appel est une place où on dirige et où on fait la loi.

C'est une place et un rôle donc proche de celui paternel.

Lacan estime que Schreberentre dans cette place avec une implication symbolique.

Sa seule réponse alors va se dévoiler dans le trou de l'Autre.Expliquons : en fait, il y a un appel symbolique qui vient de la réalité extérieure mais dont les implications psychiques sont cruciales.

Pour un individu normal, cetappel se situe dans le symbolique.

La réponse quant à elle, s'appuie sur le Nom-du-Père.

Mais comme Schreber ne va pas bien et qu'il aurait fait une petite forclusiondu Nom-du-Père, il n'y aurait donc par conséquent pas eu d'appel à pouvoir se faire.

Donc on tombe dans un trou. Le signifiant NDP est dans A et il est donc en opposition symbolique avec $. Il y a une structure maintenue qui tient en un seul point.

Si on coupe le ici, l'équilibre de la structure explose.En 1958, Lacan désigne par la théorie du ‘un_père' le déclenchement de la psychose.

Comme il a forclusion du NDP il y a pb un_père s'immisce.-----------------------Rêve de son ancienne maladie = Désir caché : je voudrais revoir Fleschig Fantasme érotique, je veux être femme : désir caché d'accouplement avec Fleshig. »