L'acte de lecture
Publié le 29/02/2020
Extrait du document
Quelques notions clés
Apprendre à lire c’est apprendre à décoder un message écrit et simultanément c’est donner du sens à
cet écrit ( interaction entre CODE et SENS, lire c’est produire du sens et maîtriser le code)
Lire c'est une activité complexe qui engage toutes les facultés de l’enfant : physiologiques,
affectives, langagières et intellectuelles (cognitives)
L’enfant doit mobiliser :
• son attention et être capable de se concentrer
• avoir une bonne discrimination visuelle
• avoir une bonne discrimination auditive
• utiliser sa mémoire
• organiser l’espace et le temps ( sens du rythme)
Double nature de l’activité de la lecture :
• Langagière : traiter et comprendre un énoncé verbal mis par écrit par un émetteur pour un ou
plusieurs récepteurs ; mettre la combinatoire et le décodage au service du sens.
• Combinatoire : la combinaison de lettres donnent un son selon des règles précises
• Déchiffrer : identifier les lettres, reconnaître les syllabes, identifier les mots.
• Culturelle : tout acte de lecture est indissociable de l’intervention du lecteur et de l’objet
porteur de sens : le support
La lecture s’inscrit dans une pratique sociale et culturelle. On lit pour s’informer, se divertir,
imaginer, apprendre, se cultiver, agir, répondre à une question…
La métacognition renvoie aux connaissances que nous avons de notre propre fonctionnement
cognitif et au pilotage de nos comportements grâce à la mise en oeuvre de procédures adaptées. Elle
se définit comme l’aptitude à réfléchir sur ses propres processus cognitifs et à les contrôler, ce qui
inclut des connaissances sur : pourquoi, comment, quand s’engager dans des activités cognitives
variées.
Pédagogie de lecture : activité langagière et linguistique → traitement grapho-phonique (décoder,
identifier les mots)→ traitement sémantique ( explorer, questionner les énoncés…)
I. Les trois variables de l'acte de lecture
On est obligé de tenir compte de ces trois facteurs.
1. Le lecteur utilise une mise en oeuvre qui lui est propre pour apprendre à lire, ou pour lire. Il
a ses propres structures mentales. La partie lecteur du modèle de compréhension comprend les
structures du sujet et les processus de lecture qu'il met en oeuvre (Denhière, 1985). Globalement,
les structures font référence à ce que le lecteur est (ses connaissances et ses attitudes) alors que les
processus font référence à ce qu'il fait durant la lecture (habiletés mises en oeuvre).
2. Le contexte est ce qui rend la lecture différente des autres : pourquoi ? quand ? où ? qu’estce
que je sais sur cette lecture ? Le texte que je lis est particulier : selon que je lis un courrier, ou
la consigne d’un devoir, une recette de cuisine ou un rapport, mon affect ne sera pas le même, face
à la lecture. Le contexte comprend des éléments qui ne font pas partie littéralement du texte et qui
ne concernant pas directement les structures ou les processus de lecture, mais qui influent sur la
compréhension du texte. On peut distinguer trois contextes -. le contexte psychologique
(intention de lecture. intérêt pour le texte ... ), le contexte social (les interventions de l'enseignant.
des pairs ... ) et le contexte physique (le temps disponible, le bruit...
3.Le texte lui même a une forme particulière, une mise en page spécifique. Il est une intention
de l’auteur. La variable texte concerne le matériel à lire et peut être considérée sous trois aspects
principaux : l'intention de l'auteur. la structure du texte et le contenu. L'intention de l'auteur
détermine en fait l'orientation des deux autres éléments. La structure fait référence à la façon dont
Delphine et Aurélie
l'auteur a organisé les idées dans le texte alors que le contenu renvoie aux concepts, aux
connaissances, au vocabulaire que l'auteur a décidé de transmettre.
«
l'auteur a organisé les idées dans le texte alors que le contenu renvoie aux concepts, aux
connaissances, au vocabulaire que l'auteur a décidé de transmettre.
II.
Les différents modèles de compréhension : les pr ocessus utilisés devant le texte.
1.Modèle ascendant : le lecteur commence par voir la lettre, et remonte jusquau mot, à la
phrase, au paragraphe puis au texte.
Dans cette log ique, la compréhension se fait au moment où le
mot est compris : on déchiffre, on prononce et on c omprend.
(Grandes figures de cet avis :
Bentolila ; les linguistes.
(Modèle soutenu par Fij alkow))
2.
Modèle descendant : Le lecteur va avoir presque toutes les infos par l e péri-texte
(illustrations, mise en page, type de texte, reconn aissance de mots-clé).
Il descend du texte dans son
ensemble jusquau mot et si nécessaire la lettre.
D ans cette optique, lire cest seulement
comprendre, ça ne passe pas par une oralisation.
Gr andes figures de cet avis : Foucambert, E.
Charmeux.
3.
Modèle interactif : mêle les deux premiers.
Grandes figures de cet avi s E.
Charmeux,
Giasson.
A.
Métho des axées sur lapprentissage du code
(selon le modèle ascendant):
Ce que lon reproche souvent à ces méthodes, cest de travailler avec des manuels qui ne sont pas
attrayants pour lenfant dune part, mai qui en plu s (et surtout) ne proposent pas de vraies situations
de lecture : textes artificiels, crées pour létude dun son, histoires anecdotiques et sans continuit é,
pas de paragraphes, et même parfois pas de majuscul e et de ponctuation.
On les reconnaît car il y a combinatoire : combinai sons de sons pour faire des syllabes,
combinaisons de syllabes pour faire des mots.
1.
métho des synthétiques
• La méthode syllabique, ou alphabétique pure
Traditionnelle, cette méthode est aussi ancienne qu e lalphabet.
Elle privilégie lentrée dans la
lecture par létude du signe oral ou écrit en allan t du simple au complexe (la lettre, le son, la syllabe,
le mot...).
• La méthode phonologique
Les lettres sont appelées par leur son « be », « pe ».
Cette méthode annonce les sons étudiées grâce
à lAPI.
2.
métho des analytiques
• la méthode globale :
Part de mots connus implicitement : jours de la sem aine, prénoms des enfants, affichage de la
classe
Ces mots sont décomposés pour voir comment ils fonctionnent puis sont recomposés selon
le modèle ascendant.
• La méthode naturelle (Freinet) :
Le départ se fait avec des textes produits par les enfants en dictée à ladulte.
• La méthode mixte ou semi-globale :
On part de mots appris globalement ( photographiés ) au début de lannée, pour aller plus vite au.
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