La psychologie humaniste
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
Ce dernier thème—la réalisation de soi—est un concept central de la psychologie
humaniste.
Elle est conçue comme un processus dynamique, non comme un état
statique.
La personne en cours de réalisation ( self-realizing ) connaît ses richesses
et ses limites et accepte sa condition humaine réelle, avec ses insuffisances.
Elle
parvient à harmoniser des tendances apparemment contradictoires : intérêt pour soi
et pour les autres, goût pour la solitude et pour les contacts sociaux, rationalité et
irrationalité, etc.
b Carl Rogers (1902-1987)
Carl Rogers s'est lui aussi intéressé à ce qu'il appelle la « vie pleine », processus
qui entraîne une ouverture accrue à l'expérience.
Dans cette situation, « l'individu
devient plus capable d'être à l'écoute de lui-même, de faire l'expérience de ce
qui se passe à l'intérieur de lui-même.
[...] Il est libre de vivre ses sentiments
subjectivement, comme ils existent en lui-même, et libre aussi d'être conscient de
l'existence de ces sentiments1 ».
Lorsque l'individu se libère de ses attitudes de
défense et qu'il s'ouvre au vaste éventail de ses véritables besoins, ses réactions
sont positives, dynamiques et constructives.
Sa personnalité est à la fois assurée et
capable de s'adapter aux diverses situations de l'existence.
Carl Rogers a beaucoup oeuvré pour offrir des implications concrètes de la
psychologie humaniste, en thérapie, ainsi que dans l'enseignement et en politique
(voir ci-dessous).
c Erich Fromm (1900-1980)
Erich Fromm s'est particulièrement intéressé à l'ambivalence fondamentale de
l'être humain, ce qu'il appelle « sa propension au bien et au mal ».
Il oppose par
exemple les tendances « biophiles » et nécrophiles ou encore les orientations vers
l'« être » et vers l'« avoir », présentes chez chacun d'entre nous, mais dans des
proportions diverses selon les individus.
Ainsi, dans le mode être, l'individu entretient un lien vivant et authentique avec
le monde qui l'entoure ; son bonheur se fonde sur l'amour, le partage et le don.
Inversement, dans le mode avoir, il établit sa relation au monde essentiellement sur
la base de possession et de propriété, il tire son bonheur de sa supériorité sur les
autres, de sa propre puissance et de la capacité de conquérir, voire de voler et tuer.
Par exemple, il existe, selon Fromm, une différence essentielle entre avoir de
l'autorité et être une autorité :
« L'autorité rationnelle est fondée sur la compétence et elle aide à se développer la
personne qui s'appuie sur elle.
L'autorité irrationnelle est fondée sur le pouvoir et sert
à exploiter la personne qui lui est soumise1.
».
»
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