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La psychologie de l'éducation

Publié le 22/02/2012

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Enseigner renvoie nécessairement à une certaine vision de l'être humain. C'est la raison pour laquelle les diverses approches théoriques en psychologie de l'éducation s'appuient généralement sur des théories psychologiques plus générales. C'est ainsi que les théories de l'apprentissage et de l'éducation peuvent être réparties en trois grandes catégories, selon que l'on considère que les éléments déterminants résident plutôt : • dans l'individu lui-même (capacités intellectuelles, motivation, etc.) ; • dans l'environnement (enseignant, milieu familial, méthode pédagogique, etc.) ; • dans l'interaction entre ces deux types de facteurs. Le lecteur trouvera dans la première partie et la troisième partie de cet ouvrage les connaissances théoriques et empiriques servant de fondement aux deux premières approches. Je présenterai ci-dessous des travaux menés dans une perspective interactionniste, dans lequel l'environnement social facilite une transformation des modes de pensée de l'élève. Des travaux ont ainsi été menés sur l'influence de : • la famille ; • l'enseignant ; • les autres élèves.

« progrès rapides, pronostic établi sur la base d'un nouveau test psychologique.

Defait, on constate huit mois plus tard une réelle amélioration scolaire et une netteaugmentation du QI de ces enfants, comparativement à leurs camarades.

Or le testen question était inexistant et la liste des élèves présentée avait été réalisée partirage au sort ! Selon Robert Rosenthal, l'auteur de l'étude, les maîtres ont traitéleurs élèves de manière plus agréable, plus amicale et plus enthousiaste lorsqu'ilss'attendaient à un résultat meilleur.

On peut facilement imaginer que ces derniers,encouragés par l'attention dont ils ont fait l'objet, ont alors plus cru en eux ettravaillé.Cette étude, qui a mis en évidence l'influence du préjugé de l'enseignant sur sesélèves, a été reproduite à diverses reprises pour confirmer ou infirmer ses résultats.La conclusion générale est que les effets positifs ont lieu surtout sur les élèvesinitialement faibles (ce qui est logique puisque ce sont eux qui ont la marge deprogression la plus importante).

Par ailleurs, l'effet est moins important lorsquel'enseignant connaît déjà bien ses élèves. b L'importance de l'empathieCarl Rogers, l'un des grands noms de la psychologie humaniste (fiche 3), abeaucoup insisté sur la nécessité que l'enseignant établisse une relation de personneà personne avec l'élève1.

Selon lui, si l'enseignement se résume à transmettredes connaissances ou une technique, il est plus efficace d'utiliser un livre ou unenseignement programmé.

Aussi, affirme-t-il, le rôle de l'enseignant est surtout defaciliter le développement des capacités d'apprentissage autodéterminé du sujet,et pour cela trois principales qualités d'attitude sont nécessaires : l'authenticité ;la considération pour l'élève, pour ses sentiments et ses opinions ; l'empathie, enessayant de comprendre de l'intérieur les réactions de l'élève.Deux chercheurs ont constaté que les enseignants qui manifestent le plus cestrois qualités humaines (l'authenticité, la considération et l'empathie) permettentà l'ensemble de leurs élèves de progresser sensiblement au cours d'une annéescolaire.

Mais ils sont allés plus loin, en mettant au point un programme destinéà améliorer le niveau des enseignants sur ces trois qualités.

Ceci a notammentabouti aux résultats suivants au sein d'une école située dans un environnementsocio-économique très faible.

Après la formation, il n'y avait pratiquement pas dechangement de comportement chez les enseignants n'ayant pas suivi le programme,tandis que ceux ayant suivi le programme présentaient une sensible augmentationdu nombre et de la qualité des relations, avec les effets suivants :• en moyenne, les élèves de 7 à 10 ans de cette école ont fait plus de progrès enmathématiques que tous les élèves de la zone scolaire ; les résultats en lectureont également été sensiblement améliorés, comparativement aux autres écoles ;• l'école a eu le taux d'absentéisme le plus bas de son histoire (8,8 %) enquarante-cinq ans d'existence ;• le nombre de bagarres entre élèves et le vandalisme ont diminué de façonsignificative ;• le pourcentage de démission chez les enseignants est passé de 80 % à 0 % ; desenseignants d'autres écoles ont commencé à demander à être mutés dans cetteécole.Les auteurs en concluent que le meilleur moyen pour les enseignants d'aidervraiment leurs élèves à apprendre et à mieux respecter la discipline consiste à suivreun programme de formation qui leur enseigne systématiquement à employer desmodes d'interaction et de communication efficaces. 3.

COOPÉRER AVEC LES AUTRES ÉLÈVES L'apprentissage coopératif est une stratégie d'enseignement qui consiste à fairetravailler des élèves ensemble au sein de groupes1.Dans un groupe d'apprentissage coopératif, les efforts de chacun étant nécessairespour le succès du groupe, chaque élève doit être bien conscient de son rôle au sein dugroupe et personne ne peut faire « cavalier seul » ; inversement, le groupe doit savoirqui a besoin de plus d'aide, de soutien et d'encouragement pour réaliser la tâcheattendue ; les membres s'encouragent et s'aident réciproquement à apprendre, louentles efforts et les succès des uns et des autres ; les élèves doivent apprendre à bien seconnaître et à se faire confiance, à résoudre les conflits de manière constructive, àprendre des décisions ensemble ; ils doivent régulièrement réfléchir ensemble surleur façon de fonctionner et sur les manières d'améliorer ce fonctionnement.Le rôle de l'enseignant(e) s'en trouve nécessairement modifié.

Une part de sontravail consiste toujours à fournir un enseignement magistral (les élèves écoutent et. »

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