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LA DÉCOUVERTE DE L'lNCONSCIENT

Publié le 14/05/2014

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LA DÉCOUVERTE DE L'lNCONSCIENT

En sciences humaines, les deux courants majeurs,

l'expérimentation et la clinique, s'affirment dans la

seconde moitié du x1xe siècle.

• L'Aiiemand G. Fechner est le premier à introduire

la méthode expérimentale en psychologie.

En étudiant le rapport des sensations aux

stimuli qui les déclenchent, il établit la loi qui

porte son nom : l'intensité d 'une sensation (S) est

proportionnelle au logarithme de l'intensité de la

stimulation (1) : S = K log 1.

C'est la première loi établissant une corrélation

mathématique entre un élément du monde physique

et un élément du monde (( psychique ,, ,

c'est-à-dire touchant au ressenti du sujet (1865).

Cette loi se révèlera approximative, mais suffisante

pour entrer par exemple dans les calculs

d'acoustique.

Fechner pense avoir trouvé la clef de ce qu'il

cherche à démontrer : l'unité « psycho-physique

,, du monde.

Ses principes et sa méthode domineront pour un

siècle la psychophysiologie.

• Le courant clinique reste plus longtemps divisé

entre l 'approche médicale d 'un côté, les

réflexions des philosophes sur la conscience de

l'autre (Janet, Bergson en France, les phénoménologues

puis les gestaltistes en Allemagne). La syn-

UPC - Tome 2

thèse viendra de Freud : elle va bouleverser les

fondements de la psychologie.

DE NOUVELLES DÉFINITIONS

A - UNE REDÉFINITION DU PSYCHISME

Le psychique n'est pas, comme on le pensait

spontanément, l'équivalent du « ressenti ,, , du

conscient, du (( pensé ,, .

Le psychique est un domaine qui a ses lois

propres, irréductibles à celles qu'on a pu observer

jusqu'alors dans la physiologie. ( La question

de la traduction de ces mécanismes en termes de

physiologie, posée par Freud, n'est toujours pas

résolue aujourd'hui .)

La plus grande partie des mécanismes psychiques

échappent à la conscience. De leur étude ressortent

certaines constatations.

1) Désir et âme

Le sujet doit se définir à partir de son désir,

cela parce que le désir est sa seule source

d'énergie.

Cette définition s'oppose au point de vue classique,

pour lequel le sujet humain se définit par

sa différence d'avec les animaux : son âme, sa

« conscience moral e, sa possibi lité de se penser lui-même, sa raison ou le sentiment qu ' il a de sa liberté .

Ces postulats, appuyés sur des croyances ou des sentiments, ne peuvent être admis au départ d'une approche scientifique .

Ils ne seront pas pour autant jugés comme quantités négligeables .

Freud et sa fille Anna en 1913 {Explore r arch ives).

208 Au contraire, leur force, leur prégnance doivent être e xpliquées .

Bien que nous connaissions la loi de la réfraction et la structure de l'œi l, nous conti ­ nuons à voir le bâton tordu dans l'eau et à perce­ voir l 'arc-en -ciel.

L'arc -en -ciel n 'a pas de réalité en soi ; il n'en constitue pas moins un fait humain universel .

La nécessité psychique de ces cro yances devra être expliquée comme sont expliquées les « illusions des sens ».

2) Une structure conflictuelle Le sujet se définit comme une structure conflic­ tuelle.

D'une part, le monde des désirs, irrationnel et irréalist e, totalement égo ï ste et amoral, ignorant le temps et la contradiction, cherche à obtenir des satisfact ions .

Mais, sur le chemin de la réalisation , le désir ren­ contre toutes sortes d'obstacles , de filtres, de grilles (langage , autres désirs contradictoires, idéau x, mo i, surmo i) qui modifient sa forme ini­ tiale.

La structure conflictuelle produit des « forma­ tions de compromis », qui sont normalement les seules à déboucher d' une part sur la conscience, d ' autre part sur la motricité, c'est-à-dire l 'accès à la réalité extérieure .

Si les compromis ne sont pas satisfaisants pour les parties, il y a pathologie .

3) L'attention Ces définitions ne sont pas des affirmations gra­ tuites .

Elles reposent sur un grand nombre d'observations .

Mais ces expériences, comme toute expérience,. »

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