Devoir de Philosophie

LA CARACTÉROLOGIE

Publié le 22/10/2011

Extrait du document

La caractérologie se propose de fournir, à qui veut connaître autrui et aussi se connaître, une méthode, une technique, des grilles pour mener à bien une investigation raisonnée, et l'interpréter. La caractérologie met en évidence des types qui servent de modèles à l'expérience pratique. Elle propose des procédés simples et clairs pour systématiser cette approche de l'autre que nous tentons de façon empirique et inorganisée dans la vie quotidienne. Elle fournit des instruments rationnels, qui ont été scientifiquement éprouvés, à cette recherche.

« nous soyons moins bien placés que l'observateur exté­ rieur pour nous connaître , alors même qu' il ne dispose, pour le faire , que de notre comportement.

« Nous ne pensons jamais, dit Paul Valéry, que ce que nous pen­ sons nous cache ce que nous sommes ».

Encore faut-il que cet observateur de notre compor­ tement ne se contente pas de jugements .hâtifs; encore faut-il que nous ne jugions pas hâtivement les autres sur leur conduite observée sans rigueur.

La caractérologie se propose de fournir, à qui veut connaître autrui et aussi se connaître, une méthode , une technique, des grilles pour mener à bien une inves­ tigation raisonnée , et l'interpréter.

La caractérologie met en évidence des types qui servent de modèles à l'expérience pratique.

Elle propose des procédés sim­ ples et clairs pour systématiser cette approche de l'au­ tre que nous tentons de façon empirique et inorganisée dans la vie quotidienne.

Elle fournit des instruments rationnels, qui ont été scientifiquement éprouvés, à cette recherche.

POUVOIRS ET LIMITES DE LA CARACTEROLOGIE Les empreintes digitales d'un homme n'appartien­ nent qu 'à lui, et on chercherait vainement dans l'uni­ vers entier deux feuilles d'arbres absolument identi­ ques.

Chaque individu est, dès avant sa naissance , incomparable .

Comme deux vies, deux histoires ne peuvent non plus coïncider ; à mesure qu' il grandit, l 'enfant, puis l'homme accuse encore sa singularité.

L'individuel, le qualitatif, l'indénombrable, l'indéter­ miné, à qui la physique la plus moderne rend sa place, que la biologie connaît depuis longtemps, c'est dans le domaine de l'humain qu' ils sont prépondérants.

Dans ces conditions, que peut une science des caractè­ res? Elle ne peut pas, elle ne prétend pas pouvoir rendre compte de la totalité d'un être : le fin mot, le secret, le dernier mystère de la personne , elle n'en approchera pas .

Ce n'est que dans un monde voué au détermi­ nisme absolu qu'elle pourrait même espérer prévoir in­ failliblement les comportements à venir de tel ou tel individu.

Il n'en est rien .

La caractérologie se propose de dégager et de mettre en évidence l'existence de certaines familles , Elle fait œuvre de classification.

Elle opère sur des probabili­ tés : un individu appartenant à telle famille plutôt qu'à telle autre a des chances de réagir devant telles stimu­ lations de telle façon plutôt que de telle autre.

Le pro­ nostic est approché, statistique, il ne présente pas d'absolue certitude.

A tout instant , et quand on s'y at­ tend le moins , un être doué de raison et de liberté peut se comporter en contradiction directe avec son propre caractère et donc échapper brusquement aux grilles de la caractérologie.

Le peureux devient soudain un héros, sans que rien, sauf son inviolable volonté propre l'y ait préparé.

Il ne faut donc pas voir dans la caractérologie un système d'oppression, qui tendrait à enfermer chacun dans une catégorie définitivement close.

Comme la ca- ractérologie a tenté d'être une science aussi exacte que possible, elle a donné lieu à des recherches divergentes, et on pourrait dire, en fait, que des caractérologies ont pu coexister, chacune se voulant plus précise et plus fine que les autres.

Aucune n'est « fausse » ; toutes sont des langages pour rendre compte à la fois de la diversité humaine, des groupes de ressemblances qui se reconnaissent au sein de cette diversité, et de la re­ lative constance qui s'observe au sein de chaque groupe .

LES TEMPERAMENTS Ces « groupes de ressemblances , avaient inspiré, dans la médecine ancienne, la théorie des tempéra­ ments.

Nous avons un corps , mais aussi, nous sommes notre corps.

Chacun de nous est fondamentalement lié à ses déterminations biologiques, morphologiques.

La théo­ rie des tempéraments peut être considérée comme l'ori­ gine lointaine de la recherche caractérologique .

La médecine ancienne mettait les quatre tempéra­ ments en relation avec les quatre « éléments » : l'eau , la terre , le feu, l'air.

Les quatre tempéraments sont : - le bilieux, longiligne et moteur ; -le lymphatique , adipeux et lent ; -le sanguin, remuant, au thorax largement déve- loppé; -le nerveux , frêle et changeant, avec un front haut.

Mais s'il est vrai que l'observation courante permet de déceler, effectivement, des individus dont les carac­ téristiques correspondent bien à ces types , il faut reconnaître que la plupart du temps on rencontre des personnes qu'il est difficile de ramener à l'un de ces tempéraments .

Elles sont alors dites « mixtes », ou bien on tente de les faire entrer dans une catégorie parce qu'elles semblent moins éloignées de celle-là que d'une autre ; dans l'un et l'autre cas, une certaine fantaisie ou un certain arbitraire très peu scientifique mettent en cause la théorie elle-même.

On peut rapprocher de cette théorie des tempéra­ ments les travaux de l'Ecole de Morphologie française, qui tout en opérant avec des critères plus précis, et, bien sOr , plus modernes, présentent des inconvénients analogues .

L'Ecole de Morphologie française Sigaud et Mac Auliffe ont eux aussi distingué quatre types humains : - Le type musculaire ; - Le type respiratoire ; - Le type digestif ; - Le type cérébral.

Une description de chaque type permet, là encore , de reconnaître les individus qui y correspondent, mais l'embarras est aussi grand quand il s'agit de classer ceux qui semblent, par exemple, réunir certains traits de deux catégories à la fois.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles