Jacques Lacan : la dimension symbolique
Publié le 22/06/2012
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C'est en tant que signifiants, aussi hien, qu'elles sont soumises au refoulement ou aux divers processus de défense constitutifs de l'inconscient. « L'inconscient «, écrit Lacan, « est cette partie du discours concret, en tant que transindividuel, qui fait défaut à la disposition du sujet pour rétablir la continuité de son discours conscient «. Ou encore : « L'inconscient est ce chapitre de mon histoire qui est marqué par un blanc ou occupé par un mensonge: c'est le chapitre censuré. Mais la vérité peut être retrouvée ; le plus souvent déjà elle est écrite ailleurs. Elle est écrite par exemple dans le symptôme hystérique, qui montre la structure d'un langage et se déchiffre comme une inscription qui, une fois recueillie, peut sans perte grave être d,étruite... «.
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inégalement, ainsi que d'autres éléments du contexte, conspi
raient à donner à ce chapeau une telle signification.
Dans
ce dernier exemple, le lecteur mal convaincu verra peut-être
un témoignage de la propension hien connue des psychanalys
tes à voir partout des symboles sexuels, mais la notion même
qu'il se fait du symbole n'en sera pas déconcertée.
De tels exemples, dans leur banalité.
ne nous semblent pas
à première vue d'un grand secours pour saisir l'importance de
la dimension symbolique.
C'est qu'ils ne correspondent qu'à
un aspect limité d'une fonction symbolique que l'on pourrait
définir, de la façon la plus large, par la capacité de représen
ter quelque chose (la fidélité, l'appareil génital) par autre
chose (le chien, le chapeau).
On peut dire de cette capacité
qu'elle est le propre de l'homme, même si des rudiments en
sont observables chez certains animaux.
C'est elle qui permet
l'accès au langage, c'est-à-dire à un système de signes, vocaux
ou graphiques, chargés de représenter ce dont nous désirons
parler.
Si nous voulons marquer les différences qui séparent les
divers types de symboles mentionnés jusqu'ici, nous pouvons
dire que, dans un premier type (chien-fidélité), le rapport
entre les deux termes n'est pas arbitraire ; il repose sur une
constatation vérifiée ou admise par un grand nombre d'indi
vidus ; dans un second type (chapeau-organe génital) le
symbole est librement créé par le rêveur, en fonction de liens
associatifs qui lui sont propres, et son usage est souvent limité
à tel rêve particulier ; le fait que certains symboles utilisés
dans les rêves soient communs à divers rêveurs, au point qu'on
ait pu en dresser un répertoire, et parler d'archétypes, indique
qu'il existe des voies associatives privilégiées, que suivent
parallèlement beaucoup de rêveurs, et les rapproche du pre
mier type, mais ne contredit pas leur caractère foncièrement
individuel.
Dans le symbole linguistique, le rapport entre le signe.
»
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