INSTINCT, APPRENTISSAGE, MÉMOIRE
Publié le 15/09/2013
Extrait du document
L'HIPPOCAMPE ET LE SYSTÈME LIMBIQUE
ADRESSEUR, • HORLOGE ,, ET INTERFACE
Les informations qui affluent au cerveau sont traitées
dans les réseaux neuroniques du cortex
cérébral, et leur transformation en traces stables à
long terme (la stabilisation du réseau) requiert
l'intervention d 'un système profond, le système
hippocampo-mamillo-thalamique, à projection
corticale diffuse.
Le diencéphale a été impliqué depuis plus d'un
siècle, lorsque Korsakoff, psychiatre moscovite,
relia l'amnésie particulière de certains grands
alcooliques à l'existence de lésions en coulées
symétriques le long du troisième et du quatrième
ventricule. Plus récemment, on a pu relier
cette amnésie à la lésion des deux corpuscules
mamillaires.
L'hippocampe joue un rô le fondamental, ainsi
que l'attestent les troubles mnésiques considérables
entraînés par sa destruction simultanée et
brutale lors des encéphalites herpétiques.
La région temporale antérieure et interne
(médiale) a été impliquée dans les processus de
mémorisation, dès que la pratique (1950) d 'interventions
chirurgicales sur cette région (afin de
traiter des épilepsies rebelles) eût entraîné des
amnésies profondes et permanentes portant sur la
mémorisation des faits nouveaux : c'est l'amnésie
antérograde (dite de fixation).
«
réponse donnée,
les
afférences
au
niveau des
proximocepteurs
( la
« balance
,, récompense/
punition :
R/P)
.
En
somme,
le
sujet
ne
«
contrôle
» pas ce
qu '
il fait
mais
ce qu'il ressent ,
c'est-à-dire
les
conséquences
de
son
comportement.
En
somme,
le
cerveau a
évolué
pour accepter des
programmes qui permettent, à partir des
signaux
d'un
instant
t,
d'anticiper par une conduite qui
tend à optimiser les
conséquences .
Cette approche diffère
donc
du
behaviorisme
puisqu'elle
admet
l'intérêt
de
comprendre
les
mécanismes des comportements
et
l'avantage
éventue l
pour
l'évolution .
Une classification
des instincts
La
classification
adoptée distingue
les
comporte
ments
instinctifs
nécessaires à
la
survie
de
l'espèce
de
ceux qui sont nécessaires à
la survie
de
l'individu.
On
distinguera :
- des programmes intérieurs
qui
gèrent
les
cycles
endogènes accrochés
aux
synchroniseurs
temporels
;
- des programmes homéostatiques ;
- des programmes
de
rencontres avec
l'environ-
nement (en dehors des congénères), à
l'évidence
incontournables
: ainsi
les
proximocepteurs sont
ils
capab
les,
en
déclenchant
la
douleur,
d'impo
ser
des
limitations
quasi
absolues
aux
contacts ;
- des programmes
de
rencontres intraspéci
fiques qui soumettent
l'organisme
à des compor
tements très précis.
Dans
beaucoup d'espèces,
les
combats entre
mâles
sont strictement ritua
lisé
s.
Entre
sexes
opposés,
les processus
de
la
136
rencontre
sexue
lle dans
tous
ses
détails
sont pro
grammés
(exe
mple
de
la cour chez
les
oiseaux).
Dans
les
conditions d'un comportement
libre
(en
cage
ou
dans
un
environnement donné),
l'an
imal
exprime
un
comportement variable.
Tout
se
passe comme
s'il
était, à
un
moment donné,
motivé
par
tel
ou
tel
comportement : homéosta
tique, adversif ou sexuel, l'état
de
motivation
étant
habituellement
désigné à partir d'
un
certain
type
de
comportement.
On
peut
mesurer
la
motivation
(par
le
débit
d 'appuis
sur
un
levier,
le
temps
de
latence,
la
force exercée,
la
punition supportée,
la
mesure
des réactions végétatives).
Il est
aisé
de caractériser
la motivation
sur
le sché
ma
cybernétique
élémentaire
: il est
multidéter
m iné
(rôle
des
programmes
"
innés
",
des
afférences internes, externes et
de
la
mémorisa
tion ) ;
il aboutit à des sorties ;
il entraîne des
conséquences .
APPRENTISSAGE
Un
apprentissage a
eu
lieu lorsqu 'une
réponse
consécutive à
un
stimulus
est
obtenue
alors
que
ce dernier n'aurait
pas
induit cette réponse aupa
ravant.
L'apprentissage
ne
désigne
donc
qu'une
relation
observée entre
le comportement
de
l'ani
mal
et
son
expérience
passée
.
Un
conditionnement
est une
modification
durable
du
comportement
résultant
de
l'expé
rience..
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