HYSTÉRIE (psychanalyse)
Publié le 22/03/2020
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1. Terme du diagnostic médical pour (a) les affections caractérisées par la présence de SYMPTOMES physiques, (b) l'absence de SIGNES physiques, ou toute manifestation de pathologie physique et (c) le comportement donnant à penser que les symptômes remplissent quelque fonction psychologique. La notion d'hystérie vient des anciens Grecs qui appliquaient ce terme uniquement aux maladies des femmes, dont on expliquait la cause par le mauvais fonctionnement de l'UTÉRUS (hysteron). Selon une théorie, l'utérus est un organe mobile capable de se mouvoir dans le corps et de presser sur d'autres organes; selon une autre, l'abstinence sexuelle conduit à « l'inanition des entrailles » ou à la rétention d'esprits animaux inutilisés qui sont sortis de l'utérus et ont entraîné des troubles dans d'autres organes. L'un des effets de la psychanalyse a été de démolir les théories utérines de la causalité de l'hystérie tout en préservant l'idée que c'est en quelque sorte lié à la SEXUALITÉ. 2. La Théorie CLASSIQUE distingue deux formes d'hystérie : l'hystérie de conversion qui correspond au concept médical traditionnel et l'hystérie d'angoisse (voir ci-dessous) qui est maintenant plus communément connue comme PHOBIE. L'hystérie occupe une place importante dans l'histoire de la PSYCHANALYSE, qui a commencé avec la publication des Études sur l'hystérie de Freud et Breuer (1895), dans lesquelles les symptômes hystériques étaient expliqués comme résultant de souvenirs refoulés et la CONVERSION d'éléments psychiques en symptômes physiques. Quoique ces deux concepts survivent dans la théorie psychanalytique, aucun analyste contemporain ne soutiendrait que cela donne une explication appropriée de l'hystérie. Il y a un fait curieux sur lequel Wisdom (1961) a attiré l'attention : Freud n'a jamais écrit une formulation définitive de ses opinions sur l'hystérie, et il est extrêmement difficile de découvrir ce qu'est la théorie classique de l'hystérie. On a pourtant tendance à supposer qu'elle soutient que le POINT DE FIXATION hystérique se situe au cours du stade oedipien et que ses mécanismes de DÉFENSE caractéristiques sont le REFOULEMENT et la DISSOCIATION. Mélanie Klein a, elle aussi, gardé le silence sur ce sujet, et le seul tenant de la théorie objectale à s'y intéresser a été Fairbaim (1952) qui a appelé l'une de ses TECHNIQUES défensives « l'hystérique »; il soutient que les origines de l'hystérie se trouvent dans la position schizoïde. Selon Veit (1965), l'hystérie est une maladie presque disparue qui se produit seulement chez « les illettrés des couches sociales les plus basses » qui n'ont pas été influencés par la propagation des notions psychanalytiques. (Pourtant les psychanalystes qui travaillent dans le privé de leur cabinet ne connaissent pas moins les phénomènes hystériques.)
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