HALLUCINATION (psychanalyse)

« Perceptions et Hal ucinations Bien que très complexe et sophistiqué, le système cérébral qui traite les informations recueillies par les yeux peut parfois se laisser tromper par les apparences et mal interpréter le monde qui nou!i· entoure.

L es faisceaux de lumière qui pénètrent J'œil et sont transmis au cerveau par signaux codés ne nous seraient d'aucune utilité s'ils n'étaient pas préalablement déchiffrés par les récepteurs sensoriels.

Ce mécanisme.

qui inter­ prète toute information de quelque type que ce soit, nous permet d'y réagir correctement.

La per­ ception est la fonction psychique qui nous per­ met de connaître Je monde environnant à partir des informations recueillies par nos yeux.

Le cerveau humain reconnaît immédiate­ ment les objets familiers , quels que soient leur distance et J'angle sous lequel ils sont vus.

Un livre , par exemple, ressemble toujours à un livre.

qu 'il soit posé à plat, debout ou couché sur la tranche.

Pourtant, la forme et la taille de l'image que le livre produit sur la rétine sont très variables.

Si l'on tient le livre à plat à quelques centimètres des yeux, l'image qu'il produit est nettement raccourcie, plus étroite à J'arrière qu'à J'avant.

Pourtant , nous continuons de le «Voir " rectangulaire , parce que le cerveau s'adapte automatiquement aux différentes images que le livre produit.

Ce phénomène est appelé la constance perceptive.

On ne sait pas encore très bien comment le cerveau atteint cette constance perceptive.

mais Je processus de reconnaissance des objets fami­ liers a probablement lieu dans la partie bas..'ie du lobe temporal (partie du cerveau qui, lorsqu'elle est stimulée, peut provoquer des hallucinations ).

Les indices visuels En revanche, il ne fait aucun doute que nous per­ cevons automatiquement la forme et la taille réelles des objetc;.

Il suffit pour s' en rendre compte d'observer les dessins d'enfants, qui sont "plats ..

et sans perspective .

L'enfant ne dessine pas ce qu'il voit, mais ce qu'il sait être là.

Un livre.

quel ' Un exemple de l'importance du contexte dans la perception.

Deux formes identiques sont perçues dans le même mot comme des lettres différentes.

Le cerveau sélectionne la combinaison la plus logique et rejette celle qui semble improbable, comme TAEHTRE.

TAEATRE que soit J'angle sous lequel il est nt, sera systéma­ tiquement représenté par un rectangle.

Fercevoir les objets de façon cohérente, indépendamment de la manière dont leur image est projetée sur la rétine.

nécessite un entraînement.

Pour atteindre cette constance dans la perception des objets en trois dimensions .

nous denJns d isposer d'informa­ tions sur leur distance.

Ces informations , obtenues par différents moyens, sont des indices.

L'un des principaux indices est la disparité binoculaire , à savoir la différence entre les visions de chaque œil.

Le mou\'ement de paral­ laxe est un autre indicateur efficace de pro­ fondeur.

Lorsqu'on tourne la tête d'un côté puis de l'autn.• .

les objets proches se déplacent davan­ tage sur l'image rétinienne que les objets éloignés.

L'interposition est un autre facteur important: si l'ombre d'un objet en obscurcit par- _,...

Éclosion et dépérissement est un bon exemple d'illustration ambiguë qui peut être perçue comme deux personnages devant une voûte de pierre ou comme ·un crâne humain.

Les deux interprétations sont correctes et difficiles à percevoir simultanément.

' Une autre illusion d'optique célèbre.

Au premier coup d'œil, il peut s'agir du dessin d'un vase ou de deux profils.

Les deux images alternent dans notre ~ perception, bien ~ que l'information ~ transmise par nos ~ yeux ne change pas.

_,...

La perception est une forme de problème à résoudre.

Mais il arrive que le problème n 'ait pas de solution , comme dans ce dessin d'un "objet impossible ».

Les différentes parties de l'objet peuvent être interprétées, mais, si l'on suit les lignes du dessin, nos différentes hypothèses perceptives sont incompatibles.. »