Grand oral du bac : Médecine LA PSYCHOLOGIE
Publié le 08/02/2019
Extrait du document
Il s’attache tout d’abord à l’étude de l’hystérie en recourant à l’hypnose. Il découvre que celle-ci ne lève que partiellement les inhibitions. Il va créer une méthode de traitement fondée sur l’investigation, l’observation et la libre association d’idées: la psychanalyse qui va devenir une nouvelle voie pour la connaissance des ressorts secrets des comportements humains.
En 1922, Freud donne une triple définition de la psychanalyse qui est toujours d’actualité. Il s’agit: «d’un procédé pour l’investigation de processus mentaux à peu près inaccessibles autrement; d’une méthode fondée sur une investigation pour le traitement de désordres névrotiques; ainsi que d’une série de conceptions psychologiques acquises par ce moyen et qui s’accroissent ensemble pour former progressivement une nouvelle discipline scientifique».
Freud développera ses théories dans ses nombreux ouvrages: le Rêve et son interprétation (1901), Trois Essais sur la théorie de la sexualité (1905), ou Au-delà du principe du plaisir (1920) qui lui assurèrent une renommée internationale. Ses études et ses travaux inspirèrent Cari Gustav Jung (1875-1961) et Alfred Adler (1870-1937) qui élaborèrent chacun leur propre version de la psychanalyse, ouvrant des voies nouvelles à la connaissance et à l’étude de la personnalité.
Le procédé freudien est toujours d’actualité (parole, libre-association); la méthode (cadre, interprétation) n’a pas considérablement varié. Toutefois de nouvelles techniques de psychothérapie individuelle, familiale et de groupe s’y sont ajoutées. Grâce à Jacques Lacan cette méthode a été étendue au traitement des psychotiques.
La psychologie cognitive
Rendant la première moitié du XXe siècle, le behaviorisme domine la psychologie officielle et académique. Après la Seconde Guerre mondiale, la psychologie cognitive prend un essor considérable. L’activité cognitive ou, au sens large, intellectuelle a fait l’objet d’une orientation de la psychologie qui se propose de mieux comprendre la manière dont s’acquièrent les connaissances. Les terrains d’étude de ces psychologues sont le langage, la
Effectuer un test à l'aide d’un ordinateur est une nouvelle voie d’investigation et d’évaluation des performances de notre activité mentale.
Une expérimentation effectuée sur deux enfants âgés de quatre ans pour mieux comprendre le mécanisme de la coordination œil-main. Ce genre de travaux a donné une nouvelle impulsion aux études sur le développement psychomoteur de l’enfant.
créativité et la mémoire. Selon ces spécialistes, il est impossible de comprendre les mécanismes en dehors du processus mental proprement-dit qui ne peut se réduire aux stimuli et aux réponses qu’ils déclenchent. Afin de comprendre comment le cerveau humain effectue le traitement des informations qu’il rencontre ou acquiert, les psychologues cognitifs ont réalisé une série de nouvelles expériences. Ils ont remarqué à cette occasion qu’au niveau de la perception et de la mémoire, l’individu est en permanence à la recherche d’informations utiles et qu’il sait toujours trouver les moyens les plus adaptés de sélection, de transformation, de recodage, de comparaison, etc., dont il a besoin au moment opportun.
La psychologie expérimentale moderne
Si les théories des psychologues peuvent changer, leurs recherches reposent toujours et encore sur l’expérience scientifique contrôlable, répétitive, telles qu’elles ont été initiées, dès le début, par le laboratoire de Wundt. Les expérimentations portent aussi bien sur des individus que des groupes.
«
La
psychologie
saient à des fins pédagogiques virent le jour; ils
étaient conçus comme de véritables cartes avec la
topographie des fonctions cérébrales.
Mais la
phrénologie devait s'avérer, finalement, aussi peu
fondée que la théorie antique des «humeurs».
Ce n'est qu'à la fin du siècle dernier que des
méthodes d'observation et d'expérimentation plus
sophistiquées furent appliquées à l'étude de l'acti
vité mentale.
Dès les prémisses, les psychologues
se divisèrent en trois grandes écoles de pensée dis
tinctes: les fonctionnalistes qui essayaient de com
prendre comment naît la pensée dans le contexte
d'un processus mental; les structuralistes tentaient
d'explorer la conscience et ses relations avec les
sensations, les idées et les sentiments en recourant
à l'introspection; et enfin les associationnistes
pour qui il existait une attraction par contiguïté
des idées entre elles, indépendante de la volonté.
Le premier laboratoire d'investigations psycho
logiques fut fondé par le physiologiste allemand
Wilhelm Wundt (1832-1920), en 1875, à l'université
de Leipzig.
Dans son Centre de psychologie expé
rimentale, ses élèves et ses adeptes se penchèrent
sur les phénomènes liés à l'attention et à ses mani
festations en fonction de la durée.
Ils étudièrent
également les sensations provoquées par diffé
rents stimuli tels la chaleur et la lumière.
Les sujets
choisis étaient d'habitude des adultes soumis, sans
préparation préalable, à des séances d'introspec
tion intensive et à de nombreux tests.
William James (1842-1910) -frère aîné du
romancier Henry James -professeur de physiolo
gie à l'université de Harvard publie les Principes de
la psychologie en 1890.
C'est le premier ouvrage
du genre.
Dans celui-ci il décrit les sentiments, les
désirs et la cognition «à la lumière de ce que nous
avons pu observer en scrutant nos esprits et en
rapportant ce que nous y avons découvert>> .
Son
approche des sentiments est pragmatique, elle
consiste à dire que l'émotion n'est pas le résultat
d'une situation émouvante mais le processus par
lequel nous entrons dans l'émotion et, par là, que ! Ivan Pavlov démontra que les réflexes innés a peuvent être induits par des stimulations
artificielles.
Les béhavioristes suggéreront
que tous les comportements humains peuvent
être acquis par l'apprentissage et sont
de simples réflexes conditionnés.
rien
n'est vrai en dehors des conséquences pra
tiques.
Pour James, par exemple, ce n'est pas «je
vois un ours, j'ai peur, je fuis>> qui est vrai mais «je
vois un ours, je fuis et j'ai peur»: la peur vient du
fait de prendre la fuite.
Les théories de William
James seront à la base d'un nouveau courant en
psychologie: le béhaviorisme.
Le béhaviorisme
Un groupe de psychologues s'est constitué en
réaction au courant de la psychologie fondée sur
l'introspection et l'étude de la conscience.
C'est
ainsi que se crée, aux États-Unis, une nouvelle
école dont le chef de file est John Broadus Watson
(1878- 1958)-professeur à l'université John
Hopkins.
Cette école prend le nom de béhavio
risme lorsque Watson publie en 1913, La psycholo
gie telle qu'un béhavioriste la voit.
Pour Watson le comportement humain doit
être la seule et unique préoccupation de la psy- �
Le psychologue américain William James
(1842-1910) à qui l'on doit des ouvrages
tels que les Principes de la psychologie (1890) et
Les formes diverses d'expérience religieuse
(1902).
Il contribua de manière décisive à faire
de la psychologie une science.
chologie.
Il considère le cerveau humain comme
une sorte de "boîte noire,, qui «sécrète la pensée,,
et que la science n'a d'autre rôle que de mesurer
l'intensité des stimulations et d'apprécier les com
portements (réponses) qui en résultent.
Il offrait
ainsi à la psychologie un indéniable statut de
science en lui fournissant, enfin, les données
objectives, observables et quantifiables qui lui
manquaient cruellement.
Les travaux du physiologiste russe Ivan
Petrovitch Pavlov (1849-1936) furent d'un grand
intérêt pour les béhavioristes.
Afin d'élucider les
causes de certains comportements qu'il observait
j chez les chiens, Pavlov avait entrepris, dès 1902,
� une série d'expériences qui le rendirent célèbre.
� L'une des plus connues consistait à faire tinter une
j clochette au moment où le chien recevait de la
,..
nourriture.
Ayant répété l'expérience à plusieurs
� reprises, il constata que le réflexe de la salivation
déclenché par la nourriture pouvait être induit au
seul son de la clochette même lorsque celle-ci ces
sait d'être associée à la présentation du repas.
Ainsi, la sécrétion des glandes salivaires ne dépen
dait pas seulement des facteurs purement physiolo
giques mais des conditions qui se trouvaient acci
dentellement liées à ces derniers.
C'est la réponse
du chien -salivation déclenchée par la clochette
sans présentation de nourriture- qu'il nomma
réflexe conditionné acquis par l'expérience indivi
duelle.
Celui-ci est à l'origine de formes plus com
plexes d'activités.
Il opposa le réflexe conditionné,
aux réflexes innés liés à divers stimuli et dont le
fonctionnement reposait sur des voies anatomiques
établies dès la naissance.
Refusant l'interprétation
psychologique, Pavlov considérait que les activités
psychiques étaient le résultat des interactions conti
nuelles entre l'organisme et son milieu et n'étaient
' Une photographie prise en 1904
dans le laboratoire de Pavlov pendant
une de ses célèbres expériences sur les chiens.
Les cockers étaient ses cobayes préférés..
»
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