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FREUD ET JUNG

Publié le 10/02/2019

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La théorie freudienne a beaucoup inspiré les arts du XXe siècle, notamment le cinéma. Psychose, un film d’Alfred Hitchcock, développe l’idée qu'une autorité parentale rigide est souvent à l’origine de perturbations de la personnalité. Dans Pas de printemps pour Mamie, le cinéaste expose le cas d'une Jeune kleptomane que son mari tente de guérir lorsqu’il comprend que ce comportement trouve sa source dans l’enfance malheureuse de Marnie.

des troubles comportementaux qui, refoulées, empêchent l’épanouissement du psychisme. Offrir au malade les moyens de se reprendre en mains est un travail qui exige aussi bien le savoir-faire du médecin que la volonté du patient. Depuis 1948, l’institut Jung de Zurich, assure la formation de psychanalystes analytiques.

 

La critique

 

Les critiques dont les théories freudiennes et jungiennes ont fait l’objet sont à la mesure de leur impact considérable. Leurs détracteurs se sont

 

évertués à souligner les bases rationnelles du comportement humain ainsi qu’à expliquer les causes des maladies mentales par des facteurs génétiques ou physiologiques. La part prépondérante attribuée par Freud à la sexualité infantile dans le comportement de l’adulte est en particulier violemment controversée. Les critiques à l’encontre de Jung portent sur sa conception exagérément optimiste du progrès de l’humanité mue par un désir de complétude. Les psychanalystes - toujours selon leurs détracteurs - auraient accordé une place trop importante au rôle de la libido et de l’inconscient qui se manifestent dans la vie psy-

Carl Jung, en 1960, à l’âge de 85 ans.

 

Ses recherches ont eu moins de répercussions que celles de Freud. Elles ont cependant considérablement enrichi notre connaissance du psychisme humain.

 

chique des individus par des pulsions ou des archétypes. Ces thérapeutes se seraient bornés à décrire un certain nombre de mécanismes, se contentant d’en commenter les causes et négligeant d’accorder aux progrès de la neurophysiologie et de la pharmacopée neuroleptique l’attention qu’elles auraient méritée.

 

La thérapie psychanalytique mène-t-elle à des résultats notables? N’en a-t-on pas exagéré les pouvoirs? Ces questions ont toujours été et restent l’objet de débats contradictoires. Il est difficile cependant de ne pas reconnaître l’importance de la psychanalyse et de son rôle dans la compréhension des ressorts et des mobiles secrets de la personnalité humaine. Dans le monde entier, les conceptions de Freud et de Jung ont fait l’objet de nombreuses recherches. De même, les écoles de psychanalyse ont proliféré. Les protocoles courants de traitement médicamenteux des maladies mentales ont beaucoup évolué sous l’effet de la pensée psychanalytique et le comportement à l’égard des personnes que l’on qualifie communément de «fous» s’est beaucoup humanisé au fil des décennies.

 

En dehors des hôpitaux psychiatriques, la psychanalyse a exercé une influence considérable sur le cinéma, la littérature et les arts en général. Par ce biais, elle est entrée dans nos vies quotidiennes. Nous y recourons même souvent pour expliquer toutes les aberrations - petites et grandes - dont les faits divers font état : les meurtriers récidivistes, les pères violeurs, les déviations sexuelles, les parents indignes, les divorces, l’échec scolaire de nos enfants. Ainsi, il est devenu facile de justifier tous nos comportements par des causes psychanalytiques. Toujours est-il qu’il est risqué d’utiliser à la légère des concepts plus complexes qu’il n’y paraît.

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« Freud et Jung i L'équipe de Freud, en 1922, a à Berlin.

De gauche à droite, au premier rang: Freud, Ferenczi et Sachs.

Au second plan, à gauche: Rank et Abraham.

la première enfance.

Ses Trois essais sur la théorie de la sexualité (publiés en 1905) rassemblent ses réflexions sur le sujet et sont un de ses ouvrages fondateurs.

Le moi, le surmoi et le ça Analysant les conflits de l'inconscient, il consi­ dère que notre personnalité psychique est le pro­ duit d'un assemblage de trois composant es: le ça, le moi et le surmoi, dont il décrit la nature et la fonction dans plusieurs ouvrages : Au-delà du principe du plaisir (1920), Psychologie des masses et analyse du Moi (1921) et Le Moi et le Ça (1923).

Le surmoi se compose des interdits moraux trans­ mis par les parents dès la petite enfance puis par la société, tandis que le moi représente l'indivi­ dualité de chaque être humain.

Il fait le lien entre les pulsions inconscientes émanant du ça et les contraintes imposées par le surmoi.

Certains rapports entre les maladies psycholo­ giques et les coutumes des peuplades dites sau­ vages sont le sujet d'un autre ouvrage important.

Totem et tabou, publié en 1913, jette une lumière nouvelle sur les manifestations les plus archaïques de l'inconscient.

Dans cet ouvrage, Freud tente d'appliquer la psychanalyse à certains phé­ nomènes encore obscurs de la vie collective.

Très tard -à plus de 60 ans- Freud est enfin nommé professeur émérite à Vienne.

C'était la consécration d'une carrière exceptionnelle dédiée à la recherche.

Lorsque les troupes nazies envahissent l'Autriche en 1938, Freud s'exile à Londres.

Il y meurt l'année suivante entouré de quelques disciples.

Loin d'être figées, les idées de Freud ont connu une évolution permanente et se sont transformées au fur et à mesure de nouvelles observations cli­ niques, et ceci sous l'influence de la réflexion philosophique.

À la fin de sa vie, Freud a d'ailleurs modifié certains de ses points de vue.

La pièce maîtresse de la théorie freudienne est, sans aucun doute, le complexe d'Œdipe.

Il a été baptisé ainsi d'après l'expérience du héros de la mythologie grecque qui tue Laïos, son père, et épouse sans le savoir Jocaste, sa mère.

Conformément à la théorie du psychanalyste, ce mythe est revécu par chaque enfant à des degrés divers.

Il trouve son origine dans les trau­ matismes subis dans l'enfance et qui, enfouis dans les strates les plus profondes et les plus méconnues de la conscience, rendent compte des pulsions incontrôlées de l'adulte.

Dès son plus jeune âge, l'enfant développe de l'attirance et de lél répulsion vis-à-vis de ses parents.

Il se sent attiré soit par l'un, soit par l'autre, ce qui se traduit souvent par des manifestations d'agressi­ vité.

Entre quatre et six ans, par exemple, l'en­ fant éprouve une vive attirance à l'égard du parent de sexe opposé et une sorte d'hostilité (qui est d'ailleurs décisive pour le développe­ ment psychologique du futur adulte) s'installe entre lui et le parent de même sexe.

Dissiper l'anxiété agressive qui accompagne les étapes de ce développement et surmonter divers com­ plexes, dont celui d'Œdipe, sont la preuve d'une évolution psychologique saine.

La théorie psychanalytique La psychanalyse s'applique à comprendre et à définir des phénomènes considérés comme irrationnels.

Il s'agit, pourtant, d'une méthode rationnelle fondée sur des connaissances établies.

Pour créer les conditions du succès d'un traite­ ment psychanalytique -c'est-à-dire la guérison- et accumuler l'ensemble des données nécessaires à la conduite de cette thérapie, l'analyste doit per­ suader le patient d'abandonner toute attitude cri­ tique et de lui livrer les informations nécessaires à la construction de son interprétation.

L'analyste élabore souvent son interprétation au moyen de tâtonnements progressifs.

La cure psychanalytique est un traitement médical.

Son application est donc subordonnée à un examen clinique préalable.

Étant donné que les névroses, les inhibitions, les troubles psychosexuels ou caractériels peuvent être, sinon résolus, du moins nettement atténués par la psychanalyse, le psy­ chiatre peut préconiser ce type de traitement.

Le patient doit alors accepter les méthodes spéci­ fiques à ce type de cure.

Il s'étend notamment sur un «divan» et le psychanalyste s'installe der­ rière lui.

Cette position, propice à la détente, met le patient en condition pour s'exprimer sans aucune retenue, laissant sortir «tout ce qui lui passe par l'esprit» sans devoir affronter le regard de l'analyste, ni être gêné par lui.

Durant la thérapie, le rôle du psychanalyste consiste à obser ver, à écouter, à comprendre, à savoir attendre et surtout à se taire.

Le moment venu, il formule l'interprétation à laquelle il a abouti.

Il doit être -Freud insiste sur ce point­ comme un «miroir» qui ne reflète rien d'autre que ce qui lui est montré.

Quant au patient il doit ' Sigmund Freud chez lui, à Vienne, en 1937, en compagnie de sa chienne Jofi.

Un an plus tard, à ta suite de l'annexion de l'Autriche par tes Allemands, te célèbre médecin quitte la capitale pour échapper aux menaces du gouvernement nazi.. »

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