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Ferenczi (Sândor)

Publié le 03/04/2015

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Ferenczi (Sândor). Médecin et psy-chanalyste hongrois (Miskolc 1873-Budapest 1933).

Lié dès 1906 à S. Freud, dont il sera du reste le disciple favori et l'un des rares amis, il est, avec E. Jones et K. Abraham, un de ceux qui ont le plus contribué au développement de la psy-chanalyse en dehors de l'Autriche. Le succès des idées freudiennes en Hon-grie permet à Ferenczi d'ouvrir une cli-nique et même, pendant la brève durée du gouvernement Béla Kun, d'ensei-gner la psychanalyse à l'université. Mais, à partir de 1923, les divergences commencent à apparaître entre Freud et Ferenczi, alimentées par la complexi¬té des liens affectifs qui existent entre eux.

Ce st sur le plan technique que Ferenczi développa ses apports les plus originaux. Afin d'éviter qu'une part trop grande de l'énergie psychique ne trouve la voie de satisfactions substitu¬tives, ce qui entraverait la cure, il prôna une « technique active«, qui interdisait ces satisfactions, mais pouvait aussi inciter à affronter les situations patho¬gènes. Devant les difficultés liées à cette technique, qui renforçait souvent les résistances, il modifia totalement sa technique, qui s'apparenta dès lors à une forme de relaxation. Enfin il en vint à concevoir une sorte d'analyse 

 

mutuelle, destinée à empêcher que les désirs inconscients de l'analyste n'in-terfèrent dans la cure. Au total, ses solutions ne sont guère reprises aujour-d'hui, mais ses questions témoignent d'une conscience aiguë de sa responsa-bilité de thérapeute.

Sur le plan théorique, les recherches de Ferenczi visent la constitution d'une nouvelle science, la bioanalyse, qui est l'extension de la théorie psychanaly-tique au domaine de la biologie, ou psychanalyse des origines. Dans Tha-lassa. Psychanalyse des origines de la vie sexuelle (1924), il élabore l'hypothèse, étayée sur les théories évolutionnistes de Lamarck et de E. Haeckel, selon laquelle l'existence intra-utérine serait la répétition des formes antérieures de la vie, dont l'origine est marine. La naissance serait la perte de l'état origi¬naire, auquel tous les êtres vivants aspirent à retourner.

Mais il a également contribué de façon intéressante à la théorie du sym-bolisme. lia, par ailleurs, ouvert la voie à une approche plus attentive des rela-tions primaires de la mère et de l'en-fant, ce qui devait être développé par Alice et Michaël Balint.

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