Exposé de psychologie animale L’ATTTACHEMENT ET L’EMPREINTE
Publié le 16/03/2025
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CENTRE D’EXCELLENCE REGIONAL SUR LES SCIENCES AVIAIRES
(CERSA)
Master en comportement et bien-être des animaux domestiques
PSY2110 : PSYCHOLOGIE ANIMALE
L’ATTTACHEMENT ET L’EMPREINTE
Présenté par :
1.
2.
3.
4.
5.
ADOTE Gloria
AGBOSSOUMONDE Akoété
HODBA-TOLMA Mayatig’ba
KONATE Fousseyni
YEHOUESSI Evodie
Chargé du cours : Docteur ADANSIKOU
Table des matières
1.
Fondements de la théorie....................................................................................................4
2.
L’Attachement.....................................................................................................................4
a.
Les phases de l’attachement............................................................................................5
b.
Les conceptions théoriques de l’attachement.................................................................6
3.
L’empreinte.........................................................................................................................7
4.
Les comportements d’attachements et d’empreinte............................................................8
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Introduction
Qu’est-ce que l’attachement et l’empreinte ? Selon Mary Ainsworth (1973), « l’attachement
peut être défini comme un lien affectif qu’une personne ou un animal développe avec une
autre personne ou un animal, un lien qui perdure dans le temps et qui perdure ».
L’empreinte
quant-à-elle correspond au développement de relations d’attachement sur un modèle de
l’environnement, juste après la naissance.
Une relation d’attachement se caractérise par un
lien affectif envers le sujet (ou l’objet) d’attachement, la présence de ce sujet entraîne un
apaisement, un bien-être alors que l’absence du sujet entraîne des réactions de détresse.
La
période critique de la vie d’un individu pendant lequel se déroule ce phénomène, ainsi que
l’existence d’un déclencheur spécifique font intervenir ce que les chercheurs ont désigné
comme empreinte.
Ces deux concepts ne relèvent pas uniquement d’un phénomène humain.
Ils concernent non
seulement les primates, mais aussi de nombreux mammifères et des vertébrés, comme ont pu
le prouver les travaux de Lorenz sur les oies cendrées.
Cependant le phénomène
d’attachement qui a été relevé du côté humain et du côté animal, se dissocie dans une certaine
mesure de l’empreinte, qui a été plus mis en relief chez les animaux.
Quels regards portés sur ces deux phénomènes notamment dans l’analyse du comportement
d’un individu ? sera la question centrale sur laquelle s’articulera notre exposé.
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1.
Fondements de la théorie
Les concepts d’attachement et d’empreinte sont issues de recherches poussées et dont les
premiers travaux remontent au 19e siècle avec les études de René Splitz.
En 1947 : les études de rené Splitz sur ce que l’on appella « l’hospitalisme » ont démontrées
l’impact de la relation mère-enfant sur leur séparation.
Il montre que plus la relation mèreenfant a été chaleureuse et aimante, plus la rupture sera dramatique.
En 1958 : les études de jack Harlow, réalisées sur des singes macaques, séparés de leur mère
vont révéler que la recherche de contact est plus importante que la recherche de nourriture.
En 1959 : Des études de John Bowlby relatent un travail sur l’attachement et les effets de
séparations précoces.
En 1960 : A travers ses travaux, Mary Ainsworth se demanda si la séparation est traumatique
ou si cela dépend de la qualité relationnelle antérieure.
En 1970 : Les études de Konrad Lorenz portées plus sur ce que l’on appela le « phénomène
de l’empreinte », confirme la fonction adaptative du lien d’attachement qui se crée entre le
jeune animal et sa mère ou son substitut.
2.
L’Attachement
La théorie de l'attachement est par essence une théorie spatiale : l'enfant qui s'absente de la
maison pour la nuit joue joyeusement jusqu'à ce l'heure du coucher approche et qu'il ressente
alors le mal du pays.
La mère qui laisse son enfant avec une nouvelle gardienne pense sans
cesse à son bébé et elle lui manque terriblement.
Une relation d'attachement peut être définie par la présence de trois caractéristiques clés
(Weiss, 1982) :
Recherche de proximité avec une figure préférée
L'effet de la « base sécurisée », Mary Ainsworth (1982) a utilisé pour la première fois
l'expression « base sécurisée » pour décrire l'ambiance créée par la figure d'attachement pour
la personne attachée.
Manifestation contre la séparation : Bowlby a identifié la protestation comme la principale
réponse produite chez les enfants par la séparation d'avec leurs parents.
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John Bowlby est celui qui, le premier, a discuté de phases dans le développement de
l’attachement entre les enfants et les figures maternelles.
a.
Les phases de l’attachement
Mary Ainsworth à la suite des études de recherche qu’elle réalisa, a identifié trois phases
d’attachement :
Phase de pré-attachement
Cette première phase a lieu au cours des six premières semaines de vie du bébé.
Le petit
accepte facilement, en général, n’importe quel être humain qui le fait se sentir à l’aise.
En
d’autres termes, il ne montre de préférence pour personne en particulier.
Au cours de cette
étape, le répertoire de comportements innés de l’enfant l’aide à attirer l’attention des
adultes.
Il répond aussi aux stimuli externes.
Et cherche à établir un contact physique.
Lors de
cette période, la reconnaissance maternelle est très rudimentaire chez le bébé.
Il n’affiche
pas encore de lien d’attachement très fort.
Or, à la fin de la phase, quelques signes
commencent à apparaître.
Phase de formation/d’émergence de l’attachement
Après six semaines, et jusqu’à environ huit mois, l’enfant commence à se sentir anxieux s’il
est séparé des autres êtres humains.
Il ne note cependant pas spécialement l’absence de la
mère.
Et ne rejette pas totalement les inconnus.
Lors de cette phase, il commence à orienter son comportement et à répondre à la mère de
façon claire.
Malgré tout, même s’il n’apprécie pas d’être éloigné des adultes, il ne montre
toujours pas de préférence pour sa progénitrice.
Phase de l’attachement proprement dit
À partir de six ou huit mois, et jusqu’à deux ans environ, la phase du lien d’attachement à
proprement parler débute.
Le bébé ressent de la colère si on le sépare de sa mère et peut même
souffrir d’anxiété.
Il n’y a rien de surprenant à voir que le bébé rejette physiquement d’autres personnes qui ne
sont pas sa mère.
Pour lui, elles représentent une menace.
Ainsi, toutes ses actions ont pour
but d’attirer l’attention de la figure maternelle car il recherche tout particulièrement sa
présence.
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À partir de deux ans, on entre dans ce qu’on appelle la phase des relations réciproques.
Le
petit comprend que l’absence de la mère n’est pas définitive.
Si tout va bien, il pourra calmer
sa propre anxiété.
C’est aussi au cours de cette phase qu’apparaît le langage.
L’enfant est capable d’avoir des
représentations mentales de sa mère.
Il peut donc prédire son retour, comprend lorsqu’elle
part et revient et pleure moins durant son absence.
Enfin, une fois que toutes les étapes du lien d’attachement infantile seront terminées, une
relation solide se créera.
Le contact physique ne sera plus si nécessaire même si l’enfant
cherchera parfois la présence de sa mère pour se sentir rassuré.
Cependant, il sait que même
s’il n’y a pas de contact physique, sa mère sera là lorsqu’il aura besoin d’elle.
b.
Les conceptions théoriques de l’attachement
La théorie de l’attachement fait référence à l’idée selon laquelle un nourrisson naît avec le
besoin biologique d’avoir des contacts avec son principal fournisseur de soins au cours des
premiers mois de sa vie (Colman, 2001).
Contrairement à Freud qui soutenait que le
nourrisson s’attache à sa mère parce qu’elle satisfait son besoin d’alimentation, Bowlby relie
l’attachement au besoin de contacts sociaux.
Ainsi l’individu naît social et se construit au
moyen des relations avec les congénères significatifs qui l’entourent.
L’attachement, comme
d’autres paramètres du comportement, semble se développer à la suite de l’interaction entre la
nature et la culture.
Deux conceptions se dégage du phénomène d’attachement dans son exploration.
Une conception behavioriste de l’attachement : la mère comme agent de renforcement
Les behavioristes suggérèrent que les comportements d’attachement sont appris par le
conditionnement.
Ici, le jeune individu associe la figure maternelle à la satisfaction des
besoins et apprend à l’approcher pour satisfaire ses besoins.
La figure maternelle devient alors
un agent de renforcement conditionnel.
La présence de la figure maternelle offre un sentiment
de contentement auquel vient s’ajouter un sentiment de sécurité.
La conception de l’attachement d’Harlow : la mère comme source de confort corporel
Les travaux de Harry Harlow ont permis de soulever des doutes quant à l’approche
behavioriste voulant que l’attachement soit appris mécaniquement.
Lors de ses expériences
portantes sur de jeunes singes rhésus, Harlow tira la conclusion que les individus animaux, et
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peut être même humains, ont un besoin primaire (non appris) de contact corporel aussi
fondamental que le besoin de nourriture.
3.
L’empreinte
L'imprégnation fournit un exemple frappant de la façon dont une expérience particulière n'a
un effet spécifique que lorsque l'animal se trouve à un certain stade de développement
comportemental.
En effet, la régulation de l'empreinte prédispose de nombreuses espèces
d'oiseaux à apprendre les caractéristiques de leur parent à ce qui semble être le moment
biologiquement approprié de leur cycle de vie.
C'est un bon exemple de la façon dont le
comportement donne l'impression d'être bien conçu pour répondre aux besoins des jeunes
oiseaux.
L'une des caractéristiques de l'empreinte est qu'elle se limite apparemment à une brève
période au début de la vie.
À une époque, on supposait qu'une fenêtre s'ouvrait sur le monde
extérieur et se refermait.
Pendant que la fenêtre était ouverte, le jeune animal était affecté par
certains types d'expériences, et à d'autres moments, il ne....
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