Comment s'effectue la différenciation des sexes ?
Publié le 06/09/2011
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Dans les sociétés où prévalent la chasse et la culture comme moyen de subsistance pour l'ensemble de la famille, la division du travail tend à s'effectuer de la sorte: l'homme à la chasse, la femme dans les champs. Pourquoi cette répartition?
«
.l Au Soudan , chez les Murle , un homme a porte l'enfant sur son dos à l'aide de baudriers de cuir.
On recouvre la tête de l'enfant pour le protéger des mouches.
un ave nir profess ionne l et p er sonnel h e ureu x.
D e
t o
ut t emp s , l es h omm es ont acco rdé une g ra nde
impo
rta nce à la for ma tion de leur s enfants.
Ils
pense nt d 'une man iè re q ualit a tiveme nt diff ére nte
d es f emmes car celui-ci est po ur e ux por te ur
d '
une logique de perpétuation du n om .
Le monde du travail
Da ns l es soc ié tés où p réva lent la c h asse et l a
c
ulture comme moye n de s ubsis ta n ce pour l'e n
sembl e de la fa mill e, la div is ion du trava il t e n d à
s'e ffectue r d e la sorte : l'h o mm e à la c h asse, la
f e
mm e dans l es ch a mp s.
Pour quo i cette r épa r
titi on ?
O n invoq ue souvent le fa it qu' il fa ut par
courir de lon gu es d is ta n ces q uan d on est ch as
seu r, ce qui obl ige à s 'absen ter du foye r parfo is
duran t plusie u rs jours e t r equiert de l'end urance
et une résis ta n ce importantes.
Com m e la fe mm e
doit s' occ upe r d e ses enfants, elle ne pe ut pas q uitt er l a mai son , en r eva nch e, elle pr e nd en
c h a r
ge les tâches do m estiq u es et rappor te de
q uoi agré m e nter l es repas (fruit s, lé gu mes ).
La Première .....
Guerre mondiale a vu les femmes occuper les postes des hommes partis au front.
Ainsi le travail dans les usines d 'armement était jusqu 'alors un secteur réservé aux hommes.
Q u and les soc ié tés se sont mode rnisées , les
femm es ont continu é de s ' acq uitt er d es tâches
do m estiques tand is q ue l es homm es ont ch o is i
des m éti ers r écla m a nt une certaine for ce phy s iq u e e t comportant parfois des risques.
Cepen dant, les idées quant à la ré p artiti on du travail
e
ntre les homm es et l es femm es var ient s e l on les
soc ié tés.
Les trava u x agricoles, te ls que le l abour et l a moi sso n , sont en gén éra l des tin és au x
h o
mm es.
Les femm es r apportent les réco ltes a u
m
oye n de p aniers qu'e ll es pose nt sur le ur tê t e.
C'es t t o ujours le cas e n Afriqu e c h ez les Amh ara , par exe mp le.
Mais a i lleurs , les femm es n e se li mi
tent pas à ce r ô le .
A u Cambodge, elles plantent le
riz to ut comm e les homm es et, a u Portugal , cer
taines prennent la mer pour pêc h er l e thon .
En
Ind e, e ll es faço nnent et p o rtent les briqu es.
'"' Dans d'a utr es région s, la ré pa rtit ion d es tra
~ vau x vari e e n fonc tio n d es communau tés.
D ans .:::; ~ certains pays d 'Am ériqu e e t d'Afriqu e, la p ote rie
~ est con sidérée comm e un art typiqu e m e nt fémi
:f nin mais d'a utr es civ ili satio ns la r ése rvent au x
? homm es.
C hez les Naga , a u n ord-.est d e l'Inde, ce
W sont les h omm es qui s'occ upent d e vannerie a lo rs
~ que la mêm e t âche est réalisée par l es femm es c hez les !ban de B ornéo.
Le t rava il des m é tau x est
souvent réservé au x ho mm es, peut-être en r ai son
d u
côté p h ysiq ue du trava il et de son assoc iation
avec l' a rmur e rie.
Le tissage a te n dance à être
e
ffectué indiff ére mm ent p ar l es h omm es et par les
femm es, a lo rs que la b roderie est le plus s o u vent
un sec teur cl' activité exclu sive m e nt fé m in i n.
Il a rri ve q ue cles int erdit s e mp êchen t l es
homm es et l es femm es d'exe rcer un certain ty p e
de trava il.
Prenons comm e exe m ple le comm e r
ce qui est u ne activité typiq uem e nt m asc ulin e
dans b eaucoup de soc ié tés.
C hez les Indi ens du
N ica ragua o u ch ez les A nlo d u Gh ana , un
h o
mm e trava ill a nt clans le com m er ce sera jugé
rid ic ule a ux yeux de ses congénèr es pour exe rcer
un m é tier trop fém inin .
Les sociétés industrielles
Alo rs qu e l es soc ié tés pr éindu stri elles avai ent
le ur s p ropres div is io ns du trava il, l'industri ali sa
tion a en gend ré d es idées nou velles.
Très rapid e
me nt, les femm es ont r e jo int les h omm es sur les
unit és de produc tion , m ais l es postes directoria u x
sont restés l'ap a n age des h omm es.
Avec les n ou
velles technologies (m achin e à écrir e, puis tra ite
m e nt de texte , té lé pho ne pui s s ta ndard) de nou
vea ux m é tiers fé minin s sont apparus (s té n od acty
l
os, opé r atrices ).
Les m é tiers d u sec teur t ertia ir e
DES RÔLES INHABITUELS?
• Bie n que l'on considère la cuisine c omm e
une activit é fé minine, la plupart des c uisi
niers professionne ls sont des hommes .
• Ch ez les Zou l o us , une femme qui n'est p lus en âge de procréer est traitée comme un homme et n'est plus sujette aux tabous rela tifs aux femmes non-ména uposées.
• Au N o uveau-M exiqu e e t en A rizo na, ce sont les femm e s qui constru is a ie nt les m ai sons
des Indi ens pue blo et zun i.
• Au xv111 ' sièc le , le s activit és indu stri e lles o nt
c om me ncé â s'e ffectuer dans des u sine s , ce qui a marqu é une sé par ation nette entre l'uni v e rs do m estiqu e et celui du travail.
•
Dans l e s pays communistes , comm e en Chine par exemple , les femmes travai llent sur
des machines complexes, dans les usines
tout comme â la ferme.
• Pendant la Première Guerre mondiale , env i ron 800 000 femmes sdnt entrées dans l'in dustrie , dont un grand nombre dans les usines
d ' armement .
D' autres servirent dans les
emplois sédentaires du ministère de la Guerre .
À partir de 1940, répondant â l'appel du géné ral de Gaulle, certaines femmes rejoignent la Grande-Bretagne et l'Afrique du Nord et partici
pent aux campagnes soit dans les services de santé soit dans les états-majors.
sont en gra nde m ajo rité te nus par d es femm es.
Le
corps e n seig n a nt est éga le m e nt forte m e nt fémini
sé, les classes m ate rne ll es son t du do mai ne presq u e excl usif d es institutri ces pui sque celles-ci
y re prése ntent 98,7 % des effectifs.
L'éga lit é d es ho mm es et cles femm es sur la
m arc h é du trava il est en core lo in d 'ê tre réalisée .
Les sta tis tiqu es le montr e nt, à formatio n équiva
lente e t à dipl ôme éga l, les femm es ont mo ins d e poss ib ilit é d' ava ncem e nt et p er çoivent un sala ir e
bi en
souvent inf é rieur aux ho mm es.
A c tuell e
m ent , il
exis te e nco re cieu x sec te ur s o ù l es
femm es sont p eu e mp loyées: la p êche comm er
cia le e t l es mé tiers li és à la g ue rre.
Bien que l es
femm es pui sse nt m aint en a nt entrer d ans l'a r mé e
dan s la p lupart d es nati o ns, ell es n e sont pas
engagées d ans l es unit és de combat.
Cec i se véri
fie mêm e e n Isr aël où l es femm es s u b i sse nt un
entr aîn em e nt mi lit a ir e po urt a nt très po u ssé .
En France, la loi du 1 3 juill et 1 972 fait du person
n el f éminin d es militair es à part entière ( corps
fé minin d es armées ).
De perpétuels changements
L es lo is bi ol ogiqu es imprim ero nt et attribu ero nt
toujours a ux fe mm es l e rôl e de r epro ductrice et,
dan s de n ombr eu ses région s d u m on de, l'absen
ce de contrace ption en f a it toujo ur s le trait domi
n ant d e la v ie q uo tid ie nne fé minine.
Des études ont pro uvé que les femmes sont
aptes à repre ndr e le ur travail qua n d le u rs enfa nts
sont p lu s g ra nds m a is le c hôm age contrib ue b i en
souvent à la r éaffirm a tion de l'h o mm e comme
c h ef
cie fa mill e prin c ipal.
En Occ iden t, bea ucou p
d e fe
mm es exe rcent une activité profes..~ ionnelle
e t dans cert a ins sec te ur s- la méd ecine, par
e x e
mp le -la pré p o ndéra n ce masc u lin e r ecule.
Il
suffit de je te r un coup d'œil sur les perso nnalit és politiqu es fém inin es cie ces d ernières années (en
Is raël, en Inde, au Pakistan, au Royaume-Un i, à
Cey lan e t en I sla nde ) pour voir comb ien le r ôle
soc ia l des femm es d ans la v ie p ub li que évolue..
»
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