Boris Cyrulnik, la naissance du sens, synthèse
Publié le 12/06/2015
Extrait du document
«
mettrait en péril sa sagesse, sa bont é, son humanisme et son intellect
originel. Ainsi, un homme atteint d’une maladie mentale, telle que des
troubles comportementaux et psychiques, serait en fait victime d’un arr
êt
dans son
évolution, d’une r égression dans son d éveloppement, qui le
rendrait
à l’état d’une esp èce animale dite « inf érieure » (Heidegger,
concept repris par Hitler et l’extr
ême droite).
L’homme, cependant, reste bel et bien un animal
à part et, il nous faut
l’admettre, son syst
ème de communication lui est propre . Estce donc
l
égitime de consid érer que la b ête, que nous pensons dans notre
é
gocentrisme humain, soit d épourvue du langage et reste donc dans
l’incapacit
é de penser et de ressentir?
Selon Darwin, toutes les capacit
és pr ésentes chez l’Homme se
trouveraient chez l’animal. A ce sujet, il
écrit : « Si grande que soit la
diff
érence entre l’esprit humain et celui des animaux les plus élev és, c’est
seulement une diff
érence de degr és, et non de qualit é.
» Ces propos auraient tendance à mettre de c ôté l’anthropocentrisme pour l’anthropomorphisme. Darwin avait «os é» humaniser l’animal alors que bien d’autres, loin de la philosophie et de la pens ée, avaient tendance à animaliser l’homme. Plus tard, gr âce à la d écouverte de l’apport cons équent du mat ériel g énétique sur notre comportement, l’humain apparut pr édetermin é à certaines actions et comportements . Ce d éterminisme serait aussi r églé que celui qui m ène l’existence d’une abeille. Ce courant de pens ée avait, pour avantage, la justification scientifique de certaines th éories, telles que le racisme, l’existence d’un g êne de l’homosexualit é, de la b êtise ou de la criminalit é. La morale pourrait donc ê tre retir ée pour « la biologiser », à défaut de l’existentialiser . Cette derni ère id éologie faisait bien s ûr l’impasse sur l’ignorance quant à la v éritable influence des g ênes sur le comportement humain et animalier. John Fiske affirmait que l’enfance (p ériode transitoire durant laquelle l’animal évolue, par opposition aux animaux qui seraient soidisant achev és d ès la naissance) joue un r ôle absolument d éterminant dans l’ évolution d’une esp èce et que cela diff érencierait une esp èce « sup érieure » d’une autre. Ainsi l’homme était, encore une fois, au sommet de la hi érarchisation des esp èces. Boris CYRULNIK se refuse à l’adoption de anthropomorphisme et de l’anthropocentrisme en se concentrant sur l’ épigen èse, dans ce qu’elle a de plus d éterminant chez un être humain, sur la naissance de l’affection et sur la question du « sens » ( se d éveloppant entres autres à travers et dans le . »
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