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Bilan au seuil du troisième hiver d'épidémie

Publié le 09/02/2022

Extrait du document

« Bilan au seuil du 3ème hiver d’épidémie L’épidémie apparut tout d’abord en Chine et gagna l’Europe et la France.

Elle se manifesta en premier chez un enseignant de Normandie qui décéda rapidement.

Ensuite, elle fut véhiculée par un ingénieur français venu de Chine faire du ski à « Contamines » (sic) , dans les Alpes.

Puis elle explosa à Mulhouse suite à une réunion d’évangéliques rassemblés pour manifester leur affection au Dieu Tout Puissant par des chants, des embrassades, et autres fraternels rapprochements. Les restrictions liées à cette épidémie provoquèrent des remous dans l’opinion publique.

De ce fait, nous fûmes confrontés à de nombreux dilemmes, certains non encore tranchés à ce jour, dont voici un échantillon : Pour ou contre un confinement total ou un confinement partiel ? Pour ou contre les familles autorisées à voir leurs parents âgés en maison de retraite ? Pour leur interdire de rentrer dans l’établissement ou pour leur permettre de les voir derrière une vitre ? Pour ou contre le port d’un masque ? Un médecin représentant le gouvernement affirma à la télévision que le masque ne servait à rien avant que ledit gouvernement ne se décidât à l’imposer - Tant que les masques manquèrent (on devait les importer de Chine à cause des délocalisations mais ils disparaissaient à l’arrivée sur les aéroports, vendus au plus offrant) - un grondement de colère, des insultes et des invectives montèrent du peuple à l’adresse du gouvernement.

En attendant l’arrivée des masques, de nombreux français firent des provisions et se jetèrent sur le paper-toilette.

( On l’aurait mieux compris s’il s’était agi d’une épidémie de typhus ou de choléra ).

Certaines se mirent à désinfecter fébrilement plusieurs fois par jour leurs poignées de porte.

Certaines, parfois les mêmes, abîmèrent irrémédiablement leur linge en l’ébouillantant, d’autres se mirent à laver tous les contenants qui emballaient leurs courses ce qui leur prenait des heures étant donné le suremballage endémique des produits de supermarché.

Une fois les masques arrivés et exposés en grand nombre aux étalages des pharmacies, des commerces en tout genre et même envoyés par courrier à chaque citoyen, on vit naître le mouvement des anti-masques et la police verbalisa les contestataires qui s’exposaient dans la rue, nez et bouches à découvert.

On eut bientôt la stupéfaction de voir des masques abandonnés sur les trottoirs pendant que tournait en boucle à la télé une vidéo montrant le visage rageur d’une infirmière qui criait : « Nous voulons des masques, rien que des masques, des putains de masques ! » On apprit de surcroît que les masques achetés en grand nombre à l’occasion d’une précédente et non fondée menace d’épidémie, avaient pourri dans leurs emballages. À partir de là, de nombreux spécialistes et non-spécialistes s’interrogèrent de nouveau : pour ou contre le masque simplement pour les soignants ? pour ou contre le masque à l’école primaire et même en maternelle ? Dans les crèches, le masque ne risque-il-pas de perturber définitivement la socialisation des tout-petits ?. »

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