adulescence
Publié le 27/10/2013
Extrait du document
«
aboutit ou non à l’élaboration du complexe de castration comme opérateur structurant de la
vie psychique.
Les nouvelles désorganisations, la problématique des cas limite et plus
récemment, l’introduction par les sociologues de la catégorie des adulescents, interrogent me
semble-t-il, sur cette capacité à pouvoir effectuer ce travail sans heurt.
Face à ce qui apparait
comme un travail de différenciation, de l’inscription d’un manque source de désir que l’autre
vient compléter, on a tendance aujourd’hui à être davantage régit par une logique de similarité
où toutes différenciations tendent à être abrasées.
Le risque d’effraction pulsionnelle est accru
par une culture de l’excitation qui et, c’est l’idée princeps que je développe dans cet article,
tend à remettre en cause le rôle structurant de la différence des sexes.
Cette culture qui nous
façonne et que nous construisons, porte les mêmes stigmates d’une différenciation quant au
sexe problématiques dont les limites tendent à demeurer floues.
Clinique et culture du processus adolescent
L’adulescent est un terme qui est apparut dès la fin du XX ième siècle pour désigner des
adultes qui cultivent un retour excessif vers l’enfance (Anatrella, 1988).
Ce qui, il y a
quelques années constituait une exception, est désormais la règle, si bien qu’il n’est plus
question de phénomènes isolés mais d’un mouvement généralisé, comme en témoigne
l’intérêt des sociologues ces dernières années sur ce qui fait aujourd’hui figure de concept.
Ce
mouvement de juvénilisation de la culture reste sous tendu par une fantasmatique souhaitant
faire fi de toute castration.
L’adulescent ne veut ni grandir, ni vieillir et conserver son
physique d’adolescent.
Ainsi sur un des nombreux blogs consacrés à cette population, on peut
lire « adulescent et fier, le blog des ados de plus de 26 ans ».
Si les sociologues mettent en
exergue des évolutions sociétales pour expliquer ce phénomène, forcé de constater qu’il nous
questionne également sur le plan psychopathologique, au niveau individuel et groupal.
L’allongement de la durée des études, l’augmentation du chômage et la montée de
l’individualisme sont certes des facteurs, souvent mise en avant pour expliquer ce processus
que je nomme de juvénilisation de la culture.
Ce phénomène n’en reste par pour le moins, un
véritable symptôme de notre civilisation qui modifie les modalités d’expression de la
conflictualité psychique.
L’apparition du concept d’adulescence nous pousse à penser ces
transformations sur deux niveaux, collectif et individuel avant même d’engager la réflexion
quant à sa pertinence comme concept psychopathologique.
2.
»
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