Une approche géocritique de la ville africaine
Publié le 07/07/2022
Extrait du document
«
Une géocritique de la ville
d’Abidjan: représentation(s)
romanesque(s) d’une
métropole postmoderne
africaine
Résumé
Cet article propose une réflexion sur les notions de postmodernité et
de postmodernisme appliquées à un locus africain en l’occurrence la
ville.
En effet, celle-ci se donne à voir dans notre contemporanéité ‒
et même pendant la période coloniale comme un lieu marqué par ‒
le transfert et la diffusion de l’imaginaire occidental, mais aussi
comme le lieu de (ré)invention d’une authentique culture africaine.
Par ailleurs, les fictions romanesques qui semblent mettre ces
différents espaces urbains en représentation épousent une
esthétique de l’écart et de la distorsion.
La géocritique, théorie
postmoderne privilégiant une approche géocentrée de l’espace
servira de méthode d’analyse.
La ville d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire sera le
réel référentiel sur lequel cette étude se focalisera.
Plan
Introduction
I.
Géocritique et métropole postmoderne africaine
II.
Abidjan: une métropole postmoderne africaine?
Conclusion
Bibliographie
Introduction
* La population mondiale est aujourd’hui dans sa majorité
urbaine.
Jean-Marc Stébé et Hervé Marchal: « [depuis] 2009, pour la
première fois de son histoire, la population mondiale est
devenue majoritairement urbaine : plus de 3.7 milliards
d’individus résident désormais dans une ville, soit 50% de la
population mondiale.
»
Hervé Marchal et Jean-Marc Stébé, La sociologie urbaine,
Presses universitaires de France, coll.
« Que sais-je ? », 2010,
p.
3.
Cela répond à deux principes historiques que sont:
• la colonisation européenne
• la révolution industrielle
La colonisation en Afrique est apparue comme étant un projet
urbain dans la mesure où:
Depuis la moitié du XIXe siècle et surtout à partir de 1885, nous
assistons à l’installation des colons dans les anciens comptoirs
militaires et commerciaux, devenus pour l’occasion des villes
modernes africaines.
Villes conçues d’après le modèle
républicain universaliste pour lequel les différences culturelles
ne seront admises que pour justifier la ségrégation de la
population; villes planifiées et bâties d’après le modèle
bourgeois français et dont l’architecture devait remplir un
double objectif: manifester le pouvoir du colonisateur (le style
vainqueur) et rendre accueillant le continent pour les femmes
et les familles françaises.
En définitive, aménager un « espace
blanc » pour des « colons blancs » dans un continent noir.
Diaz Narbona, Inmaculada, « Images des femmes: vers une
‘’architexture’’ de l’espace urbain dans l’œuvre d’Ousmane Socé
DiopFrancofonia81999p209
Mais les africains ne resterons pas en marge de ce processus de
marquage idéologique et vont à leur tour, s’approprier la ville coloniale et
même se la représenter à travers des contre-discours.
Cette période
verra également la naissance du roman africain.
« L’apparition du roman en Afrique, autant et plus même qu’en Europe
est directement liée au développement des villes, foyers de la diffusion
de la culture occidentale » Roger Chemain, La ville dans le roman
africain, Paris, L’Harmattan, 1981, p,15
Avec la période des Indépendances, la ville post/coloniale, héritage de la
ville coloniale oscillera donc entre passé et présent, entre métissage et
hybridité, une sorte de «patchwork», signe d’un caractère mouvant,
fluctuant, instable de l’espace urbain.
Or, cela représente l’une des caractéristiques des espaces postmodernes;
ce qui nous amène donc à réfléchir sur les questionnements suivants:.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les problèmes de la grande ville africaine
- VILLE D'ÉGVPTE Le Caire La plus grande ville africaine
- L'homme et la ville
- L'approche en termes de classes sociales demeure t-elle pertinente pour rendre compte de la structure sociale et de la société française actuelle ?
- Cours complet d'histoire africaine