Thème 3 : Histoire et mémoire
Publié le 23/04/2022
Extrait du document
«
Thème 3 : Histoire et mémoire
Introduction :
Nous pouvons comparer deux photos : l’une des tranchés à Douaumont une ville qui a été touché par la bataille de
Verdun en 1916.
Puis à l’inverse une photo de 1984 où l’on voit le président français (François Mitterrand) et le
chancelier allemand (Helmut Kohl) devant l’ossuaire de Douaumont afin de montrer une réconciliation francoallemande plus de 70 ans après.
La photo devient très importante comme un moment important au même titre que la
première guerre mondiale par son symbolisme.
Ce thème porte sur le lien entre le passé et le présent.
Le vingtième
siècle est caractérisé par une violence de masse caractérisé par les conflits.
Ces conflits marquent la mémoire des
populations et les territoires qui nourrissent de la part des victimes un besoin de reconnaissance, un désir de justice
et une envie de revanche et de vengeance.
Problématique : Comment faire pour que la mémoire d’un conflit passé ne vienne pas nourrir celui de
demain ? Comment atteindre l’apaisement nécessaire à la reconstruction des Etats et des sociétés ?
Chapitre introductif : Histoire et mémoire, histoire et justice
I.
Histoire et mémoire, deux relations différentes au passé
Dans ce chapitre, on ne parle pas d’ici de la capacité de mémorisation ni d’une autobiographique.
Les souvenirs dans
ce chapitre sont très importants dans la remémoration des évènements qui nous ont marqués (ce qui donne un
aspect individuel et personnel).
Le problème du souvenir est alors la subjectivité du point de vue personnel mais
aussi le problème de l’oubli de celui-ci et enfin l’altération des souvenirs.
Il y a donc un gros problème de
fiabilité, on retrouve donc dans cette catégorie les témoignages.
Pour l’histoire, qui vient du grec « historia » et qui désigne l’enquête.
Hérodote désignait même l’histoire comme
« une procédure de vérité ».
Le but est donc de réussir à établir la vérité des faits dont les évènements se sont
réellement déroulés.
L’historien est nécessairement objectif, neutre et impartial.
Il doit aussi savoir se détacher de
son propre milieu et de ses préjugés.
Ainsi pour former sa procédure scientifique pour accéder à la vérité est de
s’appuyer sur des documents qu’il analyse avec un esprit critique et qu’il confronte avec d’autres car il faut
nécessairement apporter des preuves de ce qu’on avance.
L’histoire est donc universelle au sens où elle vaut pour
tous, elle est indiscutable.
Il n’y a pas de place pour l’émotion ni l’opinion.
Il doit comprendre, expliquer et analyser.
Enfin la mémoire fait elle référence à une mémoire subjective qui se transforme au fil du temps.
Elle est collective,
c’est la mémoire d’un groupe (en SVT, elle est même mis au pluriel).
Elle s’attache en générale à une lieu (lieux de
mémoire), on a l’idée de rendre hommage, qui passe par des commémorations, qui visent à susciter de l’émotion,
solennité.
Les mémoires peuvent devenir officielles et ne laissent pas tellement de place pour l’esprit critique dans les
mémoires et les mémoires occultent certain aspects qui les arrangent le moins.
Elle est partiale, l’idée est aussi de
transmettre ces mémoires aux générations futurs.
La mémoire est donc l’image mentale qu’un groupe se fait d’évènements passés.
La notion de « mémoire » est devenue un objet d’étude des historiens à travers les mémoires qui débutent avec la
seconde guerre mondiale puis la guerre d’Algérie et enfin sur les génocides.
Les historiens font donc évoluer les
mémoires.
Les politiques s’en sont emparé en multipliant les journées de commémoration et d’hommage depuis
Jacques Chirac (1995-2007), on a une multiplication des journées dédiés à certains groupes : en 1995, il reconnaît la
responsabilité de l’état français dans la déportation des Juifs de France, plus tard en 2001, il va décider de rendre
hommage aux harkis qu’il surnomme « les oubliés de l’histoire ».
En 2002, il inaugure un mémorial pour les victimes
de la guerre d’Algérie.
En 2006, il va jusqu’à défendre une journée en hommage aux victimes de l’esclavage.
Il a donc
une politique mémorielle très riche, il a un « devoir de mémoire » ou un devoir moral d’entretenir le souvenir d’un
évènement tragique.
De plus on y ajoute des lois mémorielles comme celle en 1990 avec la loi Gayssot qui fait du
négationnisme (la négation de génocide Juif) un délit.
En 2001, la loi qui reconnaît le génocide arménien et s’y ajoute
la loi Taubira qui reconnaît la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité.
Les historiens remettent en
cause ces lois notamment à cause de la loi en 2005 où l’on a voulu mettre en avant les aspects positifs de la
colonisation.
Le historiens trouvent que dans ces années de l’histoire à un aspect obsessionnel, car elle est souvent utilisée à des
fins politiques, afin d’assoir un point de vue (la campagne politique pour les élections de 2022 en est clairement un
exemple).
I.
Histoire et justice : les notions de crimes contre l’humanité et de génocide
1.
Le contexte de leur élaboration
a.
Dès la première moitié du XXème siècles, des crimes de masse inédits
Le premier génocide a été commis en Namibie actuel entre 1904 et 1908 contre les peuples Herero et Nama qui
appartenait à une colonie allemande.
Ce génocide avait pour but premier d’extermination ces deux peuples, ainsi 80%
et 50% sera exterminé dans ce génocide.
On retrouve certaines caractéristiques comme celle des camps de
concentration avec du travail forcé, des violences psychologique et physiques (sous-alimentation, maltraitance).
Ces
populations exécutés sont mêmes étudiés lors des rapatriements des corps pour des études raciales sur les crânes..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Mémoire, histoire et écriture dans l'invention du désert
- MUSIQUES DU MONDE, Mémoire ENCHANTÉE de 1995 à 1999 : Histoire
- THÈME : L’histoire, la « science » historique
- Mémoire et histoire
- Quelle différence y a-t-il entre l’histoire et la mémoire?