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Six États concrétisent l'idée d'une Europe commune

Publié le 24/03/2019

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europe

La coopération économique comme moyen d'unir les pays de l'Europe de l'Ouest, telle est l'idée qui guide la Communauté économique européenne (CEE) et de l'Euratom. Les traités de Rome de 1957 prévoient la création d'institutions supranationales.

Les « pères » de l'Union européenne

Les traités de Rome ne représentent pas seulement le début/ mais aussi le sommet provisoire d'une évolution qui s'est effectuée immédiatement après la Seconde Guerre mondiale. Des hommes politiques, voyant à long terme, ont développé l'idée de reposer les relations de leurs États sur une base nouvelle, afin d'éviter à l'avenir des crises sur le continent européen.

 

La création du Conseil de l'Europe en 1949 est un premier pas dans cette direction : le projet est dû à l'ex-Premier ministre britannique Winston Churchill. Et l'on doit le deuxième au ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, qui veut regrouper les productions française et allemande de charbon et d'acier. Le but en est le contrôle et l'utilisation des matières premières et des produits stratégiques. Cette étroite collaboration doit aider à faire disparaître une fois pour toutes « l'inimitié héréditaire franco-allemande ».

 

La Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), créée en 1951, compte six États : le Benelux (Belgique, Hollande, Luxembourg), la France, l'Italie et l'Allemagne de l'Ouest. La particularité la plus importante de la politique commune est que tous les membres transfèrent leurs pouvoirs à la haute autorité choisie par les six gouvernements. Le Français Jean Monnet, en sa qualité de ministre chargé du plan, prend fait et cause pour le projet et devient le premier président de la Haute Autorité qui siège à Luxembourg.

 

En 1954, l'idée d'une Communauté européenne de défense (CED) échoue, entraînant l'abandon de la communauté politique européenne. Un an plus tard, les ministres des Affaires étrangères des six États de la CECA prennent un nouveau départ qui va donner à

l'Europe sa place dans le monde et lui rendre une influence et une force de rayonnement. Ils envisagent alors de nouveaux projets pour l'Union économique et une coopération dans le développement des industries nucléaires (Euratom).

1957

europe

« Les documents fondateurs de la CEE Six États concr étisent l'idée d'une Europe commune La coopération économique comme moyen d'unir les pays de l'Eur ope de l'Ou est, te lle est l'idée qui guide la Communauté économique européenne (CEE) et de l'E uratom.

Les traités de Rome de 1957 prévoient la création d'institutions supranationales.

L es traités de Rome ne repré­ sentent pas seulem ent le début,· mais aussi le sommet provisoire d'une évolution qui s'est effect uée immédia tement après la Seconde Guerre mondia le.

Des hommes politiques, voyant à long terme, ont dé velopp é l'idée de reposer les relations de leur s États sur une base nouvelle, afin d'éviter à l'av enir des crises sur le continent eur opéen.

La création du Conseil de l'Eu ­ rope en 1949 est un premier pas dans cette direction : le projet est dû à l'ex-Pre mier ministre britan­ nique Winston Chur chill.

Et l'on doit le deuxième au min istre fran­ çais des Affaires étrangèr es, Robert Sc hu man , qui veut regrouper les productions française et allemande de cha rbon et d'acier.

Le but en est le contrô le et l'utilisation des matières premières et des produits strat égique s.

Cette étroite collab o­ ration doit aider à faire disparaître un e fois pour toutes « l'inimi tié héréditaire franco-allemande ».

La Communau té européenne du charbon et de l'acier (CECA), créée en 1951, compte six États : le Benelux (Belgiq ue, Hollan de, Luxembou rg), la France, l'Ita lie et l'Allemagne de l'Oue st.

La parti­ cula rité la plu s im portante de la politique commune est que tous les membres trans fèrent leurs pouvoirs à la ha ute autorité choisie par les six gouvernemen ts.

Le Français Jean Monne t, en sa quali té de minis tre char gé du plan, prend fait et cause pour le projet et devient le premier président de la Haute Autorité qui siège à Luxembourg.

En 195 4, l'idé e d'une Commu­ na uté européenne de défense (CED) échoue , entraînant l'aban­ don de la communauté politique eur opéenne.

Un an plus tard, les minis tres des Affa ires étra ngèr es des six États de la CECA prennent un nouveau départ qui va donner à l'Eur ope sa place dans le monde et lui rendr e une influence et une force de rayonnement.

Ils envisa­ gen t alo rs de nouv eaux pr ojets pour l'Union économique et une coopération dans le développe­ ment des industries nucléair es (E uratom).

Les traités de Rome, signés le 25 mars 1957, conjuguent les intérêts des membr es, la Fra nce et l'Alle ­ magne en étant la force motrice.

La France entend protéger son éco­ nomie et garder le contrôle de sa politique atomique.

Quant à l'Alle­ magn e, elle souhai te trouver un grand marché commun pour son économie alors en plein essor.

Signature du traité de Rome au capitole, mairie de la Ville éternelle Réalis er progressivement ce marché en supprimant les barrières douanièr es, tel est l'objectif de la CEE : il faut écarter tous les obstacles du mar ché, garantir la libre circu­ lation des personnes, des services et du capita l.

Les instit utions de la Commu­ nauté sont proches de celles de la CECA.

Elles sont constituées de cinq ins tances : le Conseil, qui réunit les min istres des pays participa nts, est un organe de décision ; la Commis­ sion propose au Conseil les mesur es à prend re; l'Asse mblée de Stras­ bour g (dev enue Parleme nt eur o­ péen en 1962 ), outre son rôle législa tif, arrête le budget ; la Cour de justice européenne, déjà créée pour la CEC A, s'assure du respect des traités ; enfi n la Cour des comptes contrôle et analyse le budget.

Les « pères » de l'Union européenne 1862-1932 Aristide Briand Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, minis­ tre de la Justice et des Cultes, il reçoit en 1926 le prix Nobel de la Paix avec son collègue allemand Gustav Stresemann pour avoir œuvré à la réco nci­ liation en Europe.

Les deux hommes politiques posent les bases du traité de Locarno (1 925) qui assure une détente en Eur ope.

Jusqu'en 1928, Briand et le secrétaire d'État américain Frank Kellog travail­ lent à un pacte, le pacte Briand-Kellog, visant à éviter la guerre.

En 1930 Briand pré­ sente un plan pour des États­ Unis d'Europe.

1881-1 954 Alcide De Gasperi Premier ministre et min istre des Affaires étrangères italien entre 1945 et 1953, i 1 aspire après 1945 à créer une union politique et économique de l'Europe de l'Ouest.

Alcide De Gasperi est membre du Mou­ vement européen, du Comité des ministres dans le Conseil de l'Europe et du Conse il économique.

Il participe à la réalisation de la CECA.

dont il devient le président en 1954.

la Communauté européenne de défense, élaborée par ses soins, échoue en 1954.

18 86-1963 Robert Schuman Président du Conseil français de 1947 à 19 48 et ensuite min istre des Affaires étran­ gères de 1948 à 1953, il éla­ bore avec Jean Monnet le plan qui porte son nom.

Schuman trav aille en faveur de la coopé­ ration pacifique des États européens dans le domaine politique, économique et mili­ taire.

Président du Mouve­ ment européen en 1955, il devient le premier président de l'Assemblée parlementaire de Strasbourg, en 1958.

1899-1972 Paul Henri Spaak Plusieur s fois Premier ministre et minis tre des Affa ires étran­ gères belge, il prépare en 19 48 l'union économique des pays du Benelux.

Pionnier de l'Union européenne, il pré­ side, en 1946, la première assemblée générale de l'ONU et, en 1952, la CECA.

Il sera secrétaire général de l'OTAN de 1957 à 19 61.

195 7 Gustav Stresemann (à gauche), Joseph Austen Chamberlain (au centre) et Aristide Briand Aldde De Gasperi Robert Schuman Paul Henri Spaak 151. »

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