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Services de renseignement HGGSP, étude de document

Publié le 08/05/2023

Extrait du document

« Pascal Le Pautremat, un célèbre géopolitologue, définit le renseignement comme « l’action de réunir des informations d’importance stratégique pour le pouvoir, d’apporter des éléments destinés à orienter une politique particulière, une action économique ou militaire, combinée ou non ».

C’est avec les deux guerres mondiales que les services de renseignement et d’espionnage s’institutionnalisent et deviennent des acteurs incontournables de la Guerre froide (1947-1991). Cette véritable « guerre du renseignement » que se livrent le « bloc » occidental et le « bloc » soviétique pendant la guerre est le sujet que traite les deux documents.

Le premier document est un extrait de l’essai de Ben Macintyre, « Lespion et le Traître », paru en 2018.

Le second document est une photo du sénateur Joseph McCarthy datant du 9 février 1950.

Mais, comment est-ce que la connaissance est-elle devenue un enjeu géopolitique pendant la Guerre froide ? Nous verrons dans un premier temps que la connaissance, par le biais des services de renseignement, constitue un élément stratégique développé pour les puissances.

Nous observerons ensuite que dans un contexte tendu, elle forme par sa maîtrise un véritable enjeu dans la géopolitique de la Guerre froide. La connaissance de l’ennemi politique et militaire pendant la guerre est devenue un outil important.

Pour cela, les États développent une certaine stratégie dans le récolte d’informations dans le but de prendre le dessus sur leurs ennemis.

Ils mettent en œuvre des moyens spécifiques afin de connaître leurs projets.

Le document 1 illustre cette idée en expliquant la stratégie employée par le KGB, un service secret créer par Joseph Staline s’inspirant du modèle américains en 1954, remplaçant le NKVD.

Ce service était à l’époque chargé du renseignement intérieur et extérieur, de la sécurité de l’État et de la lutte contre les opposants.

Perçu comme l’expression de la « cruauté d’un régime totalitaire » par les occidentaux et comme « rempart face à l’impérialisme et à l’agression capitaliste », le KGB utilisait un stratagème particulier composé « deux sortes d’agents à l’étranger ».

La première catégorie se limitait à une collecte d’informations empruntant un chemin légal et officiel.

En effet, le KGB intégrait des agents « sous une couverture officielle, membres d’une ambassade ou d’un consulat, attachés culturels ou militaires, journalistes accrédités ou attachés à une mission commerciale ».

Cette catégorie d’agents dits « légaux » obligaient les occidenatux à systématiquement effectuer un « tri entre les vrais diplomates et les véritables espions ».

La seconde catégorie était quant à elle plus officieuse, avec de agents décrits comme « illégaux ».

Si la première catégorie d’agents possédaient un statut officiel et une « immunité diplomatique », ne pouvant ainsi pas « être poursuivis si leur activité venait à être découverte », les agents « illégaux », eux, n’étaient pas aussi protégés.

Ils n’avaient « pas de statut officiel, voyageaient sous une fausse identité avec de faux papiers et se fondaient jusqu’à se rendre invisibles dans le pays où ils étaient envoyés ».

Cependant, en plus d’espionner, les agents du KGB « recrutaient [également] des agents » Cette pratique ancienne de l’implantation d’espions au sein d’une administration étrangère ou même au sein du service de renseignement de l’adversaire était une pratique courante, créant une « peur des rouges aux États-Unis » mise en avant dans le document 2.

La photo montre Joseph McCarthy présentant sa politique, sa campagne anticommuniste au conseiller de l’armée Joseph N.

Welch.

Il est épaulé dans sa « chasse aux sorcières », par le FBI, un autre service secret, cumulé avec la CIA.

Le pouvoir américain, pour tenter de résister face à l’emploi massif d’espions du côté soviétique, développe la politique dite « de l’endiguement », ce qui justifie le recours massif au renseignement et à l’espionnage. L’endiguement est une politique visant à limiter l’expansion de la zone sous influence soviétique après la Seconde Guerre mondiale, sans recourir à l’affrontement direct avec l’URSS. Le recours à une stratégie bien rodée par le biais de la mise en œuvre de moyens spécifiques dans la collecte d’informations sur l’adversaire paraît nécessaire dans ce contexte de course entre les deux pôles, s’illustrant tant dans le domaine politique, idéologique, militaire, qu’économique ou encore technologique.

La maîtrise de la connaissance dans ces domaines là est un enjeu géopolitique essentiel pour avoir le dessus dans cette guerre. Les deux guerres mondiales ont été.... »

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