Résumé (Benyounes Sofiane) - La mondialisation : un phénomène pluriel de Guy Rocher

« plus problématiques.

C'est la mondialisation de la division du travail ou "réorganisation spatiale de la production" et la mondialisation financière.

La première est la résultante de la concurrence qui régit le monde industriel capitaliste conduisant les entreprises, les capitaux, les équipements et les techniques à migrer vers des pays du tiers-monde qui offrent une main d'oeuvre faiblement rémunérée et peu organisée.

Cette réorganisation spatiale de la production crée des effets négatifs sur le marché de l'emploi des pays industrialisés qu'elle quitte, mais aussi sur l'économie et le tissu social des pays où elle va se poser.

La troisième modalité de la mondialisation économique correspond à la mondialisation financière, celle du monde des affaires.

Ceux sont les mouvements internationaux d'énormes masses d'argent, qui servent à financer les États, les entreprises privées, la guerre, la criminalité, la violence, mais aussi des initiatives philanthropiques, provenant des banques, de trusts, de fonds de pension, mais aussi du trafic de drogue, de la prostitution, du commerce licite et illicite des armes et des nouvelles formes d'esclavages (enfants, femmes, travailleurs) qui en rappellent d'anciennes. La mondialisation politique existe aussi depuis des millénaires, mais ce qui la différencie des relations politiques historiques, c'est la mise en place d'organismes supra-étatiques à l'échelle de la planète (SDN puis ONU) touchant une vaste gamme de sujets, notamment la protection de la santé, l'environnement et les minorités.

Mais cette régulation internationale ne s'appuie que sur des moyens faibles, du fait de l'idéologie libérale revenue en force au cours des dernières années. Il existe depuis longtemps un droit international, privé et public, régissant la paix et la guerre entre les peuples et les nations.

Mais on assiste depuis quelques décennies à l'émergence d'un droit mondial.

Guy Rocher parle d'un droit du système-monde.

Un droit universel qui n'est plus le fait d'une nation, mais qui se délocalise dans un nouveau système politique mondial.

C'est, par exemple, le droit qui régit les organismes supranationaux, leur organisation, leur fonctionnement et leur action, celui qui est en voie de réguler Internet ou celui qui conditionne l'ingérence dans les affaires nationales au nom des droits fondamentaux et de la démocratie. La mondialisation culturelle se représente d'abord par la mise en place d'un système-monde du savoir du fait du développement de la technologie informatique et de la création de réseaux d'échange de connaissances et d'informations.

Ensuite, et de façon plus significative, la mondialisation culturelle prend la forme d'une culture de l’Entertainment, celle du divertissement et de l'évasion, propagée par les médias, le cinéma, les disques, la radio et la télévision.

Selon l'auteur, elle pourrait s'appeler "l'américanisation du monde", par des images, des symboles et des aspirations en provenance des États-Unis, se retrouvant dans le. »