Quelles stratégies pour la parité hommes/femmes ?
Publié le 11/08/2012
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A) La maternité est-elle source d’inégalités économiques pour les femmes ? Les enquêtes menées montrent clairement que les femmes vivent un réel dilemme entre 20 et 30 ans : comment, en effet articuler carrière et maternité ? Ainsi, deux profits de femmes se distinguent : • d’une part, celles qui mènent d’abord leur carrière professionnelle et retardent les maternités : celles-ci, souvent issues de milieux favorisés ou plus éduqués, adoptent un plan de carrière, ont plus souvent un emploi stable à temps plein, et atteignent des fonctions mieux rémunérées ou plus gratifiantes. Elles rentabilisent ainsi leur formation, mais perdent des opportunités d’avoir des enfants puisqu’elles les auront plus tard (après 29ans en moyenne). Comme la fertilité diminue à partie de 30 ans, elles en auront moins (1,6 en moyenne), parfois aucun. • d’autre part, celles qui ont d’abord un enfant privilégient leur famille : celles-ci, qui commencent par avoir des enfants, souvent issues de milieux ouvriers ou moins éduqués, ont en général plus d’enfants (en moyenne 2,6), mais restent employées ou ouvrières, elles ont un emploi instable ou à temps partiel, ou encore renoncent à travailler. Elles interrompent souvent leurs activités et s’y réinsèrent difficilement ou avec un salaire plus bas. Ainsi avoir des enfants est, pour une femme, un facteur permissif d’inégalités. B) Les inégalités temporelles des activités domestiques •Avant que les femmes ne travaillent massivement, elles constituaient des « réserves de temps « qui permettaient d’assurer l’articulation entre différentes sphères domestiques, familiale et sociale. Elles assuraient non seulement l’ensemble des tâches domestiques et familiales mais aussi les tâches de transfert, sociabilité, communication entre différentes activités de la famille, coordination entre elles et avec l’extérieur.
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toute discrimination de salaire fondée sur le sexe.Cependant, l'égalité de droit ne conduit pas encore à une égalité de fait, car en effet, les femmes gagnent 27 % de moins que les hommes.
Au niveau des tempscomplet, on voit encore que les femmes touchent 19% de moins que les hommes, ce qui revient à dire que les hommes touchent 23 % de plus.
Et l'écart de salaire estde 10 % à poste et expérience équivalents.Tous temps de travail confondus, les salaires des femmes équivalent en moyenne à 73 % de celui des hommes, selon les données 2006 publiées par le ministère dutravail.
Les femmes touchent donc 27 % de moins que les hommes ou, vu autrement, les hommes touchent 37 % de plus.•Le premier facteur explicatif des inégalités de salaires provient des différences de temps de travail.
Les femmes sont cinq fois plus souvent en temps partiel que leshommes : leur revenu tous temps de travail confondu est logiquement inférieur à celui des hommes.
De plus, le temps de travail des hommes est aussi accru par lesheures supplémentaires qu'ils effectuent plus souvent que les femmes.Donc, en effet, les femmes touchent 10% de moins que les hommes avec un poste et une expérience équivalents.
Ainsi, il est vrai que si l'on tient compte desdifférences de poste (cadre, employé, ouvrier), d'expérience, de qualification (niveau de diplôme) et de secteur d'activité (éducation ou finance) environ 10 % del'écart demeure inexpliqué.Cette différence de traitement se rapproche d'une mesure de discrimination pure pratiquée par les employeurs à l'encontre des femmes.
Cependant, d'autres facteursnon mesurés ici peuvent entrer en jeu et expliquer partiellement ce phénomène, à l'instar de la situation familiale, du domaine du diplôme possédé ou desinterruptions de carrière.
La discrimination pure est sans doute de l'ordre de 6 ou 7 %.• Les écarts dépendent aussi de la catégorie sociale : L'inégalité des salaires entre hommes et femmes est la plus forte chez les cadres (30,7 % selon l'INSEE) et doncparmi les salaires les plus élevés.
A l'inverse, l'écart le plus faible se trouve parmi les employés (6,1 %), une catégorie majoritairement féminisée.•Cependant il y a quand même eu une évolution, mais celle-ci a été interrompue car, en effet, en 1960, le salaire moyen des femmes à temps plein représentait moinsde 65% de celui des hommes, contre 72,3% en 1980 et plus de 80% en 2008.
Néanmoins, depuis le milieu des années 1990, le phénomène s'essouffle et l'écart desalaire entre les femmes et les hommes ne se réduit plus.Deux grandes raisons expliquent ce rattrapage : les discriminations purement liées au sexe ont diminué.
Surtout, la scolarisation des filles a nettement élevé le niveaude qualification des femmes sur le marché du travail.
B) Le temps partiel•Tout d'abord, le salarié à temps partiel est celui dont la durée du travail, obligatoirement mentionnée dans son contrat de travail, est inférieure à durée légale (35heures par semaine) ou aux durées conventionnelles ou pratiquées dans l'entreprise.•Les temps partiels sont une source d'inégalités croissantes entre les femmes et les hommes.
Comme ailleurs en Europe, le temps partiel en France est trèsmajoritairement féminin puisque parmi les quelque 5 millions d'actifs à temps partiel, 83 % sont des femmes, et 17% seulement sont des hommes.Il y a donc une forte progression de cette modalité de travail chez les femmes, ainsi que le relève le rapport coordonné en mars 2005 par Mme Françoise Milewski sur« Les inégalités entre les femmes et les hommes : les facteurs de précarité », au cours des deux dernières décennies, l'essentiel de la variation du taux d'activité desfemmes est à imputer au temps partiel.Le temps partiel a incontestablement un genre, le genre féminin.
Près d'une femme active sur trois travaille à temps partiel contre un homme sur vingt seulement.
Etdu nord au sud de l'Europe, aucune autre forme d'emploi n'est à ce point sexuée.Toujours est-il que choisi ou contraint le travail à temps partiel alimente les inégalités entre les femmes et les hommes comme des inégalités de revenus présents,donc inégalités de retraites futures, inégalités aggravées en cas de divorce ou de veuvage, inégalités de moindres carrières...•Pour ces femmes qui optent pour le travail à temps partiel, se cachent en réalité des situations très contrastées et en particulier des raisons d'être à temps partiel trèsdifférentes.
Ainsi, en 2008, d'après le Ministère du travail, de l'emploi et de la Santé, alors qu'un tiers des femmes déclarent être à temps partiel pour s'occuper deleurs enfants, un autre tiers le sont faute d'avoir trouvé un emploi à temps complet.
Donc, en effet, ce mode d'activité est plus souvent subi que choisi par les femmes,compte tenu de l'inégal partage des tâches dans la famille et de l'insuffisance des dispositifs permettant l'articulation entre vie professionnelle et vie familiale.Le travail à temps partiel fait donc partie des conséquences de l'écart de salaire entre les hommes et les femmes.
C) Les inégalités dans les types d'emplois occupésEn contradiction avec un principe d'égalité reconnu en droit du travail qui postule un accès non discriminé des femmes à tous les postes de travail, les femmesn'occupent pas n'importe quel type d'emploi.•Les femmes restent largement condamnées à des emplois typiquement « féminins », c'est-à-dire «d'aide à la personne» (enfants, personnes âgées dépendantes,personnes handicapés, malades) ou relatifs à la culture et à l'éducation.•Les femmes sont moins bien insérées sur le marché du travail que les hommes, car elles occupent, pour un tiers d'entre elles, des emplois à temps partiels.•Depuis leur entrée dans le monde du travail, les femmes sont traditionnellement davantage touchées par le chômage que les hommes, d'environ 3 points en moyenne.•Et enfin, la véritable inégalité pour les femmes réside dans le fait qu'elles souffrent de ne pas accéder à tous les emplois alors même qu'elles dépassentsystématiquement le nombre des bacheliers et que les jeunes filles sont plus fréquemment diplômées de l'enseignement supérieur.
En effet, comme le montre le servicestatistiques du Ministère de l'Education nationale, Les filles réussissent mieux que les garçons.
Quelque soit le niveau scolaire, les résultats des filles dépassent ceuxdes garçons, c'est le cas dès le primaire où les filles comptent 70% de lecteurs efficaces contre 60% chez les garçons.
Cet écart se retrouve au collège : 85% des fillesont leur brevet contre 79% des garçons.
Il se creuse au bac : 70% des filles l'obtiennent contre 59% des garçons.
En fin de parcours, 47% des filles obtiendront undiplôme du supérieur contre 37% des garçons.
Ajoutons que, quelque soit le milieu social, les filles redoublent toujours moins que les garçons.
II / La parité Hommes/Femmes en politique
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A) Que dit la loi ?•Le 29 Avril 1945, les élections municipales permettent aux Françaises de voter et d'être élues pour la première fois dans l'histoire.•Le 8 juillet 1999, un amendement de la Constitution de la Vème République indique que la loi « favorise l'égal accès des hommes et des femmes aux mandatsélectoraux et aux fonctions électives » et son article 4 stipule que les partis et groupements politiques « contribuent à la mise en œuvre » de ce principe « dans lesconditions déterminées par la loi ».•La loi du 6 juin 2000, est une loi votée pour assurer la parité au sein des milieux politiques.
Désormais, l'accès aux mandats électoraux et aux fonctions électivesdevra concerner autant d'hommes que de femmes.
La loi s'applique aux élections municipales, seulement si les communes concernées possèdent plus de 3500habitants.
Elle prend également effet sur les élections régionales, sénatoriales, et européennes.
Quant aux élections législatives, les partis politiques sont obligés derespecter cette loi lors de la présentation des listes électorales, sous peine d'être financièrement pénalisés.•Puis la loi du 31 janvier 2007 étend l'obligation de parité aux exécutifs régionaux et municipaux (dans les communes de plus de 3 500 habitants).
Lors des électionscantonales, candidat(e) et suppléant(e) doivent être de sexe opposé.
B) La place des femmes en politique en FranceN'ayant eu que tardivement le droit de voter et d'être élues, les femmes françaises sont aujourd'hui encore, largement sous-représentées en politique.Les femmes françaises font, du point de vue du droit, leur entrée dans la vie politique en 1944.
L'ordonnance du 21 avril 1944 leur octroie, en effet, le droit de vote et.
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