Politique de Poutine, Décès journaliste Anna P.
Publié le 30/04/2022
Extrait du document
«
I.
LE JOURNALISME EN RUSSIE : Tout d’abord, avec Vladimir Poutine à la
tête du gouvernement de la Russie, les autorités russes sont extrêmement
répressives envers la liberté de presse et d’expression.
D’ailleurs selon
Reporters Sans Frontières la Russie est classée 150ème sur 180 pays dans le
classement mondial de la liberté de presse.
Etre journaliste en Russie c’est risquer d’être censuré, de recevoir des menaces
de morts, d’être empoisonné, d’être harcelé et aussi de mourir.
En bref c’est
mettre sa vie en péril.
D’ailleurs, de nombreux témoignages tel que le livre
intitulé Ils font vivre le journalisme en Russie révèlent les risques du métier et
montre l’important effectif de journalistes assassinés en Russie.
Sous ces
pratiques autoritaires du pouvoir les journalistes indépendants se battent pour
s’affirmer et obtenir la liberté de presse et d’expression, car leur métier est
très important, il permet de prévenir, d’informer, d’alerter, de sauver des vies
et bien d’autres…
II.
L’ASSASSINAT D’ANNA POLITKVOSKAIA : Le décès d’Anna
Politkovskaïa a fait fureur : il illustre les pressions auxquelles les journalistes
font face en Russie.
Anna Stepanovna Politkovskaïa était une journaliste russe au sein de la
rédaction Novaya Gazeta née le 30 août 1958 à New York.
Elle a fait des études de journalisme à Moscou et a été diplômée en 1980.
C’était une militante des droits de l’Homme connue pour son opposition
envers le président russe V.Poutine , pour avoir couvert le conflit
tchétchène et pour ses investigations dans le pouvoir en place.
(son livre
Tchétchénie, le déshonneur russe) Anna incarnait le courage et
l’indépendance : elle enquêtait sur des sujets sensibles en Russie sur lesquels
aucun autre média russe n’osait s’aventurer.
C’est en écrivant des articles
allant à l’encontre de la politique russe ou montrant la réalité lors des conflits
en Tchétchénie, qu’elle a reçu des menaces et qu’elle s’est donc réfugiée en
Autriche.
Ensuite elle a été détenue par les forces russes pour avoir
« enfreint les règlements en vigueur pour les journalistes », alors
qu'elle effectuait une enquête sur un centre de détention de l'armée.
Aussi, elle
s’est faite enlevée pendant 48h, s’est faite empoisonnée et s’est faite arrêtée
plusieurs fois.
Pour avoir vécu ces atrocités elle a reçu en 2002 le prix Courage
en journalisme.
C’est parce qu’elle en disait « trop » que le pouvoir l’a prise pour cible et l’a
définitivement fait taire le 7 octobre 2006.
De nos jours les commanditaires
de l’assassinat n’ont toujours pas été identifiés et la Cour européenne des
droits de l’Homme indique qu’il y a un manque de volonté politique de la part
des autorités russes de faire aboutir l’enquête.
V.
Poutine a dit : « Oui, il est vrai que cette journaliste avait pour
l’habitude de critiquer les autorités fédérales, mais je pense qu’elle devait
savoir que ce qu’elle écrivait ne pouvait pas rester sans conséquence.
» En
effet, Anna avait conscience des risques qu’elle prenait en enquêtant les
exactions russes en Tchétchénie : elle avait même dit : «les gens paient parfois
de leur vie pour dire tout haut ce qu’ils pensent » et aussi qu’un « bon
journaliste est un journaliste mort » mais elle savait que son travail apporterait
ses fruits et qu’il servirait pour l’avenir alors elle continuait à informer le
monde..
»
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