Plaidoirie su r la pieine de mort en Chine

« En 2007, Akmal Shaikh, un Britannique de 50 ans, a été arrêté en Chine pour trafic de drogue.

Cet homme mentalement déficient aurait été abusé par des dealers selon les autorités britanniques.

Pourtant, Akmal Shaikh insiste pour assurer seul sa défense et se défend d'avoir une quelconque maladie mentale, point sur lequel ses défenseurs insistent pourtant beaucoup pour le faire gracier.

Son témoignage est par moments si absurde que même les juges en rient.

Résultat, il est retenu coupable et est condamné à mort.

Deux ans plus tard, il sera le premier Européen depuis 50 ans à être exécuté en Chine.

Durant ces deux ans, il sera en prison, dans le célèbre couloir de la mort, sans que personne ne puisse le voir, ni ses amis, ni sa famille.

Sa torture a donc aussi bien été physique que mentale. En outre, cette peine est parfois attribuée à des innocents ou plutôt à des pseudo- coupables.

Qui ne se rappelle pas des trois condamnés suspectés dans l'affaire du lait contaminé, lâchement exécutés comme s'ils étaient les seules et uniques responsables ? Et les personnes qui ont réchappé de la peine de mort sont aujourd’hui traumatisées Prenons l’exemple de Leng Guoquan.

A la suite d’un procès douteux en 2009, ce marchand de poisson est accusé d’être à la tête d’un gang de trafic de drogue.

Leng Guoquan a eu la mauvaise idée de rejeter les accusations portées contre lui.

Sa peine de prison à perpétuité a ainsi été remplacée par une condamnation à mort.

Après 3 jours et 3 nuits de tortures psychiques et physiques, il avoue lors de son interrogatoire : 3 policiers l’ont ainsi attaché et frappé jusqu’à ce qu’il soit obligé d’avouer un crime qu’il n’avait pas commis.

Réchappé miraculé de ce système mortifère, cet homme est aujourd’hui un fervent défenseur des droits de l’Homme dans son pays. .

D’après l’article 5 de la DUDH, nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Mais la peine de mort n’est-elle pas cruelle, n’est-elle pas inhumaine ? Avant leurs exécutions, les condamnés sont exhibés publiquement, une pancarte autour du cou, tels des bêtes.

La population les humilie, les hue et les accompagne jusqu'au peloton d'exécution ou jusqu’à un service d’exécution mobile par injection.

Dans le cadre des exécutions par balles, les policiers sont assignés à un entraînement les deux jours précédant pour s'assurer que le condamné mourra bien du premier coup.

Comble du cynisme, la facture de la balle est envoyée à la famille du condamné et certains de ses organes sont même parfois prélevés pour alimenter le trafic d’organes.

Mais ce n'est déplorablement pas tout.

Lors du 3ème Congrès Mondial contre la Peine de Mort, l'association abolitionniste Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM) rappelait le chemin parcouru vers l'abolition de la peine de mort durant ces 60 années, et se félicitait même des progrès et efforts accomplis.

Ainsi, confiante, elle avait préparé une demande de trêve des exécutions en Chine dans le cadre des Jeux Olympiques d'été 2008.

En effet, cet accord permettait de sceller le choix du pays organisateur de ces JO, qui devait être la Chine.

Cette dernière a donc accepté et signé cette demande.

Elle affirme réduire le nombre d’accusés depuis 2007, mais Amnesty International déplore un manque de transparence : « Pour étayer de telles affirmations, encore faudrait-il publier des statistiques nationales complètes et d’autres informations détaillées sur la peine capitale dans le pays ». Où en est-on concrètement aujourd'hui, en 2012 ? Pas grand chose malheureusement ! En 2011, 13 crimes non violents ont été évincés des crimes capitaux.

Et Amnesty. »