ONG ET POLITIQUE
Publié le 10/09/2013
Extrait du document
L’intervention militaire de 2011 en Libye, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies et impliquant de
nombreux Etats membres, a été mise en oeuvre officiellement pour des raisons humanitaires, afin, selon les
termes des Conventions de Genève, « d'apporter protection et assistance aux victimes d'une situation de
conflit armé ou de violence interne «, dans le respect des « principes d’humanité, d’impartialité et de
neutralité «. L’action humanitaire concerne un nombre d’acteurs important. Des associations étudiantes
jusqu’aux organisations transnationales, de nombreuses structures non gouvernementales ont pour but
l’aide aux populations en difficulté dans le monde. Parallèlement, on note que les acteurs politiques
(gouvernement, organisations internationales), sont de plus en plus concernés par l’action humanitaire. Une
des premières Organisations Non Gouvernementales (ONG) qui a agi à l’échelle transnationale est le
Comité International de la Croix-Rouge (CICR), créé en 1863 à Genève. Cent cinquante ans plus tard, s’il
est très difficile d’évaluer précisément leur nombre, on estime qu’il y a aujourd’hui cinquante mille ONG dans
le Monde. On peut définir ces dernières comme des organisations indépendantes des Etats, qui agissent
toutefois dans le champ national ou international. Les travaux sociologiques au cours du siècle dernier ont
amené à dégager cinq grandes caractéristiques des ONG : une origine
«
dessous d’une ingénierie institutionnelle multicentrée », Cultures et conflits, 2005).
Le thème des rapports
entre les humanitaires et le politique a aussi mobilisé des chercheurs anglophones, comme Kathryn Sikkink,
politiste américaine spécialiste des droits de l’Homme et du droit international, notamment dans son article «
Human right, Principled issue-Networks, and sovereignty in Latin America », publié dans International
Organization.
L’étude de la situation soulève rapidement un paradoxe.
Alors que les humanitaires se sont
construits « contre l’Etat », on constate, dans l’espace transnational, l’existence de liens étroits entre les
domaines humanitaire et politique, tant au niveau des acteurs que des actions.
Aussi, on peut se demander
comment dépasser la tension originelle entre les champs humanitaire et politique ? Si ce rapport est marqué
par une volonté originelle d’indépendance des humanitaires par rapport au pouvoir politique (I), cette
frontière se révèle de plus en plus poreuse (II), ce qui a amené à reconsidérer la relation entre les deux
sphères.
I) La volonté originelle d’indépendance des humanitaires par rapport au pouvoir politique
A) Une indépendance fondatrice de l’action
humanitaire article 6
1) La recherche de légitimité de leur action
a) La constitution de contre-pouvoirs non gouvernementaux : le poids important des ONG
Ils se sont regroupés en ONG à l’échelle transnationale poids à leur action.
(Parler du réseau des ONG)
b) L’affirmation de points de vue différents des acteurs politiques traditionnels
ONG qui ont du poids face aux institutions politiques affirmer des points de vue différents et indépendants
de la politique des Etats et des Organisations Internationales.
Biafrais -> Fondation GIMCU + Journal
TONUS MSF.
2) La recherche constante du consensus autour de leur action
a) L’adoption de postures non clivantes : un « discours sans opposants »
Contrairement au domaine de la politique, adoptent des positions non clivantes les humanitaires
fonctionnent avec une logique différente de la logique politique.
b) Une réticence pour l’engagement sur le terrain politique
Le terrain politique terrain de contestations, de critiques.
Or, les associations humanitaires veulent éviter
les contestations et les critiques.
Par conséquent, les humanitaires renoncent à se lancer sur la scène
politique.
« Personne ne viendra critiquer le geste, et le geste est gratifiant », par rapport à l’humanitaire
d’urgence.
B) Une recomposition identitaire des humanitaires.
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