Mers et océans-Axe 2_Enjeux diplomatiques et coopérations
Publié le 22/11/2022
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Axe 2 - Enjeux diplomatiques et coopérations
Chronologie p.51 du manuel
Jalons
- Coopérer pour développer la recherche : la station spatiale internationale.
- Rivalités et coopérations dans le partage, l'exploitation et la préservation des ressources
des mers et des océans : de la création des Zones Economiques Exclusives (Convention de
Montego Bay) à la gestion commune de la biodiversité (conférence intergouvernementale
sur la biodiversité marine, BBNJ : Biological diversity beyond national juridiction).
Quelles coopérations permettent aux Etats d’établir une gouvernance de l’espace et des océans, en
dépit de leurs rivalités ?
Dates-clés :
10 décembre 1982 = Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
20 novembre 1998 = lancement de l’ISS (station spatiale internationale).
24 décembre 2017 = signature de la Conférence intergouvernementale /
internationale sur la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la
juridiction nationale.
2017 = lancement de la Décennie des sciences océaniques pour le
développement durable.
Chiffres-clés : les 5 premiers Etats par la superficie de leur ZEE (en kms2)
Etats-Unis = 12,1 millions
France = 10 millions
Australie = 9 millions
Russie = 7,7 millions
Nouvelle-Zélande = 6,7 millions
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JALON 1-Coopérer pour développer la recherche : la station spatiale
internationale.
ETUDE DU DOSSIER DOCUMENTAIRE DU LIVRE
Pages 52-57 du manuel
La coopération entre les programmes spatiaux nationaux prend plusieurs formes :
collaboration technique pour la conception des fusées ou des satellites, mais aussi
convergence des programmes scientifiques afin de mener des projets communs.
La station
spatiale internationale (ISS), mise en service en 1998, en est un bon exemple.
1
Comment les Etats coopèrent-ils pour mener à bien les missions de la station spatiale
internationale ?
JALON 2-Rivalités pour les ressources maritimes et création des ZEE.
ETUDE DU DOSSIER DOCUMENTAIRE DU LIVRE
Pages 58-63 du manuel
La Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), signée à Montego Bay
en Jamaïque le 10 décembre 1982, crée des frontières maritimes en délimitant notamment
des ZEE (zones économiques exclusives).
Cette territorialisation vise à limiter les conflits
entre Etats pour l’exploitation des ressources.
En quoi la création des ZEE témoigne-t-elle des rivalités entre les Etats autour des
espaces maritimes ?
Les eaux internationales sont considérées comme un « patrimoine commun de l’humanité »
selon la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM).
Recelant des
ressources rares et stratégiques, elles attirent la convoitise des Etats.
Conservatoire d’une
biodiversité encore largement méconnue, elles demandent pourtant à être préservées.
Ce
dernier objectif est au cœur des préoccupations de la Conférence internationale sur la
biodiversité marine (Biological diversity beyond national juridiction : BBNJ)
Une coopération internationale pour l’exploitation et la préservation des ressources
océaniques est-elle possible ?
SYNTHESE – Enjeux diplomatiques et coopérations
Introduction :
Les rivalités géopolitiques autour de l’espace et des océans n’empêchent pas une coopération
internationale dans les domaines scientifiques et environnementaux.
Cette collaboration passe
par la territorialisation des espaces océaniques et la délimitation d’aires juridiques, tandis
qu’au-delà de l’atmosphère terrestre, elle prend la forme plus ponctuelle de satellites ou de
stations communes.
Une gouvernance internationale (= mise en œuvre d’un ensemble de dispositifs par
plusieurs acteurs pour coordonner une organisation ou des actions concertées) sur l’espace
et les océans est-elle possible ?
2
I-Coopérer pour développer la recherche : la station spatiale internationale
A-La coopération internationale pendant la Guerre froide
• Dès les débuts de la conquête spatiale dans les années 1960, la NASA affiche la volonté
de développer une coopération internationale dans le domaine spatial.
Cependant, la
collaboration s’opère surtout au profit de l’agence spatiale américaine.
Ainsi, plusieurs pays
(Espagne, Grèce, Inde, Brésil) acceptent que des tirs de fusées soient réalisés depuis leur sol.
Les données récoltées permettent d’approfondir les connaissances sur des phénomènes
atmosphériques tout autour du globe.
• L’URSS tisse des relations similaires via le programme international Intercosmos.
En
1966, elle signe avec la France un accord de « coopération scientifique et technique »
intégrant le secteur spatial (échanges entre les astronautes français et soviétiques, partage de
connaissances, etc).
• Les 2 Grands eux-mêmes mettent en place un programme spatial commun : le vaisseau
américain Apollo, lancé depuis Cap Kennedy en Floride, et le vaisseau soviétique Soyouz
depuis Baïkonour s’amarrent ensemble le 15 juillet 1975.
La même année, 11 Etats européens
créent l’Agence spatiale européenne (ESA).
Son programme phare de lanceurs civils de
satellites, Ariane, vise à assurer l’indépendance spatiale de l’Europe.
• La Guerre froide n’a donc pas empêché la coopération internationale, mais la fin du
monde bipolaire lui a donné un nouvel essor.
B-Une coopération internationale pour la mise en orbite d’une station
spatiale commune
• L’idée de mettre en orbite une station spatiale permanente aux fonctions multiples
(observation de la Terre et du système solaire, laboratoire de recherche) émerge à la NASA
dès le début des années 1960.
Le 1e laboratoire américain Skylab est lancé en 1973 mais il
est rapidement abandonné.
Au milieu des années 1980, les Etats-Unis proposent à leurs alliés
de s’associer à leur projet : l’Europe, le Canada et le Japon se joignent à la NASA, mais la
forte augmentation du coût du projet entraîne sa révision.
En 1993, la Russie post-Guerre
froide intègre alors le groupe de coopération.
• Le projet de la station spatiale internationale (ISS) rassemble 16 pays et 5 agences
spatiales : la NASA (Etats-Unis), Roscosmos (Russie), l’ESA (UE), ASC (Canada) et JAXA
(Japon).
Chacune finance une partie du programme et fournit des pièces nécessaires à la
construction de la station.
Le lancement inaugural, en 1998, met en orbite le module russe
Zarya, auquel s’arriment ensuite progressivement les autres composants de la station, jusqu’à
la rendre pleinement opérationnelle en 2010.
L’ISS couvre désormais une superficie
équivalente à celle d’un terrain de football et pèse 465 tonnes ; située à 400 kms d’altitude,
elle fait le tour de la Terre 16 fois par jour.
C-La station spatiale internationale : une coopération scientifique dans
l’espace
• Depuis 2000, la station est occupée en permanence par 6 astronautes de nationalités
différentes, qui mènent des recherches scientifiques et assurent sa maintenance.
Entre octobre
2016 et avril 2017, l’expédition 50 a pour la 1e fois embarqué dans son équipage un astronaute
français : Thomas Pesquet.
3
• A bord de la station, le laboratoire Columbus est fourni par l’ESA.
C’est dans ce module
en forme de gros cylindre (6,8 mètres de long et 4,5 mètres de large) que s’effectuent les
recherches scientifiques, toujours dans un cadre de coopération.
Ainsi, sur les 60 expériences
menées par Thomas Pesquet lors de la mission Proxima, 30 l’ont été pour le compte de la
NASA, 20 pour l’ESA et le Centre national d’études....
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