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marxisme (politique & socièté).

Publié le 20/05/2013

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marxisme (politique & socièté). 1 PRÉSENTATION marxisme, doctrine et méthode d'analyse formulées par Karl Marx et Friedrich Engels et développées par leurs disciples. On emploie l'adjectif « marxien «, plutôt que « marxiste «, pour désigner précisément le corpus initial des oeuvres de Marx et Engels, tandis que le terme « marxisme « s'applique aux thèses de ceux qui se veulent les continuateurs de Marx à différents titres, et recouvre les mouvements socialistes qui ont pris appui sur ses thèses. Karl Marx apparaît comme le théoricien le plus analysé et peut-être le plus influent du XXe siècle. Avant l'effondrement du communisme en Europe, un tiers de l'humanité vivait sous des régimes qui se disaient inspirés de l'oeuvre et de la pensée de Marx. 2 LE MARXISME CLASSIQUE ET L'OEUVRE DE MARX Karl Marx « Les communistes ne s'abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent à l'idée d'une révolution communiste ! Les prolétaires n'y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! «Karl Marx, le Manifeste du Parti communiste, 1848. (p) 2001 Microsoft Corporation. Tous droits réservés./Corbis Ce qui fonde l'originalité du marxisme et structure sa pensée, c'est de se concevoir à la fois comme une critique théorique et un projet révolutionnaire. Il s'agit de comprendre pour transformer, théorie et pratique étant indissociables dans la pensée de Marx. Si le marxisme recouvre à la fois les domaines de la philosophie, de l'histoire, de la sociologie et de l'économie, la pensée de Marx est avant tout sous-tendue par le fait que les phénomènes sociaux et donc historiques peuvent être expliqués par l'analyse des lois économiques. 2.1 La lutte des classes et le matérialisme historique Dans beaucoup de ses ouvrages et notamment dans son oeuvre principale, le Capital, Marx analyse les lois internes du développement du capitalisme, en tant que lois qui reposent sur un rapport d'exploitation des salariés. C'est de la lutte des classes, avant tout, dont il rend compte dans son analyse de la production capitaliste. Selon lui, chaque époque historique est caractérisée par un mode spécifique de production et d'exploitation auquel correspond un système de pouvoir particulier et une classe dominante. L'hi...

« l’appareil politique.

Marx considère, à la différence des anarchistes, qu’au lendemain de la révolution, une phase transitoire est nécessaire, caractérisée par la dictature duprolétariat, conçue comme celle de la majorité sur la minorité.

Le dépérissement de l’État, temporairement maintenu, doit intervenir lorsque disparaîtront les classessociales. 3 LES MARXISMES 3.1 Le marxisme-léninisme Karl KautskyUPI/Corbis Karl Kautsky, théoricien du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD), a longtemps été considéré comme l’héritier direct du marxisme.

Mais la révolution russe de 1917 esten fait apparue comme la première mise en pratique de principes dérivés du marxisme.

À Kautsky, qui insiste sur l’aspect quasi automatique de l’accentuation descontradictions du capitalisme et donc sur sa destruction inéluctable, et préconise par conséquent le simple renforcement des partis ouvriers dans l’attente de cettedestruction, Lénine oppose la nécessité d’une action politique favorisant la venue de la révolution.

Surtout, il fait des principes d’organisation révolutionnaire un pointcentral de la pratique marxiste, en prônant la constitution d’un parti de révolutionnaires professionnels, discipliné et très structuré, le parti communiste, qui se présentecomme l’avant-garde consciente et agissante du prolétariat.

Ajoutant une théorie de l’impérialisme et une autre sur le rôle de l’État, il créé ainsi le « marxisme-léninisme ». 3.2 Le marxisme occidental György LukácsGyörgy Lukács (1885-1971) a été l'un des penseurs marxistes les plus influents du xx e siècle, mais également l'un des pluscontestés.

Histoire et Conscience de classe (1923), ouvrage clé pour le « marxisme occidental », s'intéresse en particulier au conceptd'aliénation, qui connaîtra une grande prospérité, mais que Lukács lui-même désavouera en 1928.

György Lukács a par ailleurs étémembre du comité central du Parti communiste hongrois et ministre du gouvernement réformiste de Imre Nagy lors de l'insurrectionhongroise de 1956, ce qui lui valut d'être déporté plusieurs mois en Roumanie.Keystone Pressedienst GmbH On désigne sous le terme de « marxisme occidental » plusieurs courants qui se sont développés en Europe occidentale à partir de la Première Guerre mondiale.

Parmi sesreprésentants, on trouve le Hongrois György Lukács ( Histoire et conscience de classe, 1923), qui s’intéresse à l’aliénation de la conscience ouvrière ainsi qu’au phénomène de réification, propre au capitalisme.

Le communiste italien Antonio Gramsci met pour sa part l’accent sur le rôle qu’occupe l’idéologie dans la société civile pour laconstruction de l’hégémonie politique.

Les théoriciens de l’école de Francfort intègrent le marxisme à d’autres courants de pensée, telles la phénoménologie ou lapsychanalyse (Max Horkheimer, Theodor Adorno, Walter Benjamin, Herbert Marcuse), pour fonder la théorie critique ou s’en servent comme point de départ d’une théorieglobale de la connaissance et de la communication (Jürgen Habermas).

Jean-Paul Sartre et Louis Althusser témoignent dans les années cinquante d’une philosophieintégrant le marxisme comme objet de réflexion et comme concept opératoire.

Jusqu’à la fin des années soixante-dix, enfin, le marxisme exerce une influence considérabledans le champ des sciences sociales. Antonio GramsciFotocronache Olympia Malgré son rayonnement intellectuel, le marxisme a traversé une crise profonde.

Antérieure à l’effondrement des régimes communistes dans l’Europe de l’Est, cette remiseen cause est d’abord liée aux révélations faites sur la réalité du stalinisme, à la faillite des économies socialistes et à la caducité qui frappe des notions comme celle de« dictature du prolétariat ».

Plus profondément, la perte de crédibilité du marxisme est apparue liée aux problèmes que pose l’inévitable devenir étatique de la politiqueprolétarienne, alors même qu’elle prévoit un dépérissement de l’État, tandis que son analyse économique apparaît liée à un certain stade de développement du capitalisme,. »

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