L'Union européenne, démocratie ou technocratie ?

« La démocratie dans les institutions européennes Problématique : L'Union européenne, démocratie ou technocratie ? Introduction : Définir les termes : - une démocratie est un régime politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions publiques et à la vie politique de la cité.

Le pouvoir appartient au peuple. - une technocratie est une forme de gouvernement où la place des experts techniques et de leurs méthodes est centrale dans les prises de décision. Qu’est-ce que l’UE : D’abord sous la forme de la CEE mais avec le traité de Maastricht de 1992, l’UE est fondée : - un espace de libre circulation des Hommes (espace Schengen) - une monnaie unique européenne mise en circulation en 2002. - une citoyenneté européenne (permet le vote aux élections locales) - une plus grande coopération de défense (politique étrangère de sécurité commune) En 2023, 27 pays en font partie (L’Angleterre est le seul pays sorti de l’UE). L’UE, c’est cette union politico-économique qui existe depuis maintenant plus de 60 ans.

Mais alors qu’en est-il de sa dimension démocratique ? I) Un modèle de démocratie : Les atouts démocratiques : - La séparation des pouvoirs est respectée grâce à la présence de différentes institutions chargées des différents pouvoirs. - Il existe un compromis entre l’Europe des États (inter gouvernementale), c’est-à-dire une alliance entre les pays et une Europe supranationale qui défini les lois au-dessus des États. - On retrouve aussi des éléments de démocratie représentative avec l’élection des représentants du Parlement et l’élection des chefs État des gouvernements.

Le peuple est souverain puisqu’il a en main la possibilité de choisir ses représentants.

Il existe une procédure de démocratie participative, l’initiative citoyenne européenne : Il y a eu 64 tentatives mais aucune loi n’en a découlé, néanmoins cela permet d’augmenter l’implication des citoyens dans la vie politique. - Mais également un processus de démocratie déléguée : les représentants élus confient leur pouvoir à des experts nommés, c’est l’application du principe technocratique.

Les institutions n’ont ainsi pas les pleins pouvoirs. - Elle est faible donc non-tyrannique.

Elle ne possède pas de force de coercition (polices, armés), a des moyens financiers minimes et des domaines lui échappent comme la fiscalité, la défense et l’éducation. II) Remise en question : - Euroscepticisme : opinion critique envers l’UE depuis années 80, participation électorale diminue : désintérêt grandissant qui s’illustre par un rejet de l’UE notable lors des référendums ( la Constitution européenne rejetée à 55 %) et une participation aux élections (62 % en 1979, 42 % 2014). - Confiance en l’UE faible : 42 % des Européens en 2018 avaient confiance dans les institutions euro et ce dû à la forte méconnaissance de l’UE et de son fonctionnement.

En effet, la seule institution élue directement par les citoyens est le Parlement, mais il a moins de pouvoir que le Parlement national.

L’ICE est un outil de démocratie participative mais ses contraintes empêchent une réelle efficacité, la démocratie participative n’est alors pas réelle.

De plus, la Constitution euro est rejetée par les Français mais le traité de Lisbonne de 2007 reprend l’essentiel du projet sans mentionner le terme constitution et sans passer devant les électeurs. - Technocratie : La Commission européenne est composée de membres qui sont parfois des experts et non des politiques élus ce qui empêche un certain contrôle de la part des citoyens.

Les membres de certaines institutions sont nommés par les chefs d’État, c’est ce qu’on appelle la démocratie déléguée.

L’UE.... »