L'intérêt général est-il en perdition ?
Publié le 15/08/2012
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Le Conseil d’état, dans son rapport « réflexions sur l’intérêt général « a noté la crise de la notion d’intérêt général : « L’idée d’un Etat conçu comme principe éminent, tout entier tendu vers l’unité de la volonté collective, garant de l’intérêt général face à la diversité des intérêts de la société civile, est en outre contrebattue par l’évolution générale des démocraties contemporaines, qui tend à promouvoir la multiplicité des identités et la pluralité des intérêts, aux dépens du primat des valeurs communes «. On ne peut qu’être d’accord avec cette auguste juridiction quand elle relève que seul l’état est capable de réaliser la synthèse entre les intérêts de la société civile en prenant en compte les intérêts des générations futures. La vision de long terme doit justifier son action. Cela implique une nouvelle forme de gouvernance, sans aucun doute, dans laquelle la société civile et d’autres acteurs trouveraient une place : il a été évoqué par des auteurs la notion d’utilité sociale pour prendre le relais de l’intérêt général, au motif que l’action publique doit faire une place plus grande aux aspects sociaux.
«
formulation du bien public, ce que montrent bien ces nouvelles formes d'actions ou de participation à une vie publique de proximité.
L'intérêt général découlerait naturellement de l'ordre des choses si l'on laissait faire les citoyens : les banques défendent une position similaire en prônant uneautorégulation du secteur financier, au nom d'une sagesse qui s'imposerait de façon naturelle.
On voit où cela a conduit le monde.
2 Une nouvelle approche de l'intérêt général
Pour faire face à ces critiques, il importe sans aucun doute de faire évoluer la conception institutionnelle de l'intérêt général.
Le Conseil d'état, dans son rapport « réflexions sur l'intérêt général » a noté la crise de la notion d'intérêt général : « L'idée d'un Etat conçu comme principe éminent,tout entier tendu vers l'unité de la volonté collective, garant de l'intérêt général face à la diversité des intérêts de la société civile, est en outre contrebattue parl'évolution générale des démocraties contemporaines, qui tend à promouvoir la multiplicité des identités et la pluralité des intérêts, aux dépens du primat des valeurscommunes ».
On ne peut qu'être d'accord avec cette auguste juridiction quand elle relève que seul l'état est capable de réaliser la synthèse entre les intérêts de la société civile enprenant en compte les intérêts des générations futures.
La vision de long terme doit justifier son action.
Cela implique une nouvelle forme de gouvernance, sans aucun doute, dans laquelle la société civile et d'autres acteurs trouveraient une place : il a été évoqué par desauteurs la notion d'utilité sociale pour prendre le relais de l'intérêt général, au motif que l'action publique doit faire une place plus grande aux aspects sociaux.
ConclusionLa participation des citoyens, en continu, à la définition et à la validation, des objectifs d'intérêt général sur lesquels se baser l'action publique étatique semble unevoie prometteuse.
La réorganisation de l'état, ces dernières années, au travers des lois de décentralisation et de la législation communautaire, en multipliant lespossibilités de cette participation à différents niveaux, se justifie donc.Et la responsabilisation des citoyens qui en découle devrait permettre à ces derniers de se réapproprier la notion d'intérêt général pat la vision qu'ils pourraient denouveau y voir un intérêt personnel..
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