L'extrême droite au delà de nos frontières
Publié le 19/08/2012
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Les formations fonctionnent en réseauIl y a presque un an, le 9 mai 2009, le mouvement d’extrême droite allemande Pro-Köln avait invité ses correspondants européens à son rassemblement de protestation contre le projet de construction d’une grande mosquée à Cologne. Il y avait là le FPÖ autrichien, des partis de dissidents du Front national (FN) français, la Phalange espagnole, les Catalans de Plataforma per Catalunya. Et surtout le Vlaams Belang (VB), la formation xénophobe et séparatiste flamande, dont le dirigeant et député européen Filip Dewinter est à l’origine d’un réseau européen des « villes contre l’islamisation «. Une réunion de même nature est prévue cette année, le 27 mars, à Duisbourg, où un représentant de la Ligue du Nord italienne est attendu. La votation suisse du 29 novembre 2009 qui a interdit la construction de nouveaux minarets a donné un coup de fouet à toute cette « nouvelle « extrême droite qui se définit par sa dénonciation de l’islam vécu comme « une colonisation «. Une peur de l’islam directement inspirée de la théorie du « choc des civilisations « popularisée depuis 2001 et sur laquelle a surfé le parti populiste suisse UDC, à l’origine de la votation.
«
place.
Les discours de se parti sont ouvertement anti-islam, réclamant un « arrêt total » de l'immigration de populations en provenance de pays musulmans.
Le Partide la Liberté mené par Geert Wilders est donc désormais très influent au sein de la nation, étant outil essentiel pour assurer une majorité parlementaire auxDémocrates Chrétiens car possédant le statut de troisième parti politique du pays.
Malgré un net baisse de son auditoire, le Vlaams Belans reste un parti très présent en Belgique Flamande.
En effet ce parti reste le deuxième parti de la région desFlandres derrière les Chrétiens-Démocrates.
Ce parti véhiculant l'idée d'une séparation immédiate et sans concession avec la région Wallonne a développé uneidéologie nationaliste, conservatrice, et ouvertement et xénophobe.
Son score était aux législatives de juin 2009 de 12,5%, subissant une baisse de son électorat dufait de la montée en puissance du parti séparatiste Flamand.
3)Les extrêmes droites de culture Alpine
La région « d'Europe Alpine », expression désignant Italie du Nord, suisse et Autriche, a la particularité de posséder des discours beaucoup plus islamophobes que lesautres extrêmes droites européennes.
Selon Yves Camus, cette région ayant tout comme dans l'est de l'Europe subit la menace de l'Empire Ottoman, elle se situeégalement a proximité de la mer méditerranée et de ses échanges culturels, participant donc a créer un métissage propre a cette région.
Ce passé chargé d'échangescommuns aurait en partie contribué a faire évoluer la xénophobie vers l'Islam en général.
En Italie c'est la Ligue du Nord qui se voit créditée comme principal parti d'extrême droite développant tout comme son homologue Flamand une forte volonté deséparation avec le Sud.
Fort d'un succès populaire ( obtenant un score de 10,2% aux élections européennes de 2009 ) le parti mené par Umberto Bossi se veut doncavant tout un séparatiste, prônant des idées xénophobe envers l'Italie du Sud, mais étant aussi très islamophobe.
Le succès électoral de se parti lui a permis a l'issuedes élections régionales de Mars 2010 d'accéder a deux des régions les plus riches d'Italie : Lombardie et Vénétie en plus du Piémont.
C'est ainsi qu'une manœuvrepolitique couronnée de succès de Silvio Berlusconi a eu pour objectif d'allier Forza Italia a la Ligue du Nord.
La Ligue du Nord constitue ainsi aujourd'hui parmil'une des principales forces politiques du pays.
En suisse, l'UDC (Union Démocratique du centre) est le premier parti du pays (28,9 % des suffrages aux élections de 2007) et ceux avec des programmes et desdiscours dénonçant continuellement une immigration trop massive a leurs yeux.
L'axe central de leur rhétorique reste cependant celui d'une « islamisation » de lanation Suisse, se traduisant notamment par la loi d'interdiction de construction de minarets, dans l'optique d'en limiter la prolifération.
L'UDC est également le partisa l'idéologie la plus libérale de suisse, étant contre toute attente pour un parti populaire, opposer a toute lois sociale ou quelconque intervention de l'Etat dansl'économie.Plus étonnant encore, l'UDC se positionne comme favorable a l'expansion du territoire national suisse.
En effet, le parti développe des positons de récupération del'ouest de l'Autriche, nord de l'Italie, du Lander sud Allemand de Bade-Wurtemberg, ainsi qu'un nombre conséquent de régions Française que sont l'Alsace, l'Ain, laSavoie et le Jura.
L'UDC a prévu de faire signer une pétition dans le but de réformer la constitution pour permettre cela.
Cependant, ce positionnement ne resteraitsurement qu'un argument de campagne pour satisfaire les électeurs les plus nationalistes.
Autriche
B)Vers une harmonisation des idéologies d'extrême droite Européenne
1)L'islamophobie
TEXTE 1La percée historique de l'extrême droite dimanche en Suède confirme l'essor des mouvements populistes, xénophobes ou nationalistes dans plusieurs pays européens,sur des thèmes qui font craindre un délitement de l'idéal communautaire.
L'entrée au Parlement suédois des Démocrates de Suède (SD, extrême droite), qui ontrecueilli 5,7 % des suffrages, arrive après de récents succès de partis nationalistes, voire xénophobes, aux Pays-Bas (avec le PPV) ou en Hongrie (avec Jobbik).EnItalie, l'un des six pays fondateurs de l'UE, le parti populiste et anti-immigré de la Ligue du Nord participe au gouvernement et est devenu le plus fidèle allié de SilvioBerlusconi.
L'extrême droite est également représentée dans les parlements nationaux au Danemark, en Autriche, Slovaquie, Lettonie et en Bulgarie.
Aux électionseuropéennes de juin 2009, l'extrême droite a réalisé un score à deux chiffres dans sept États membres (Pays-Bas, Belgique, Danemark, Hongrie, Autriche, Bulgarie etItalie), et une performance entre 5 et 10 % dans six autres États (Finlande, Roumanie, Grèce, France, Royaume-Uni et Slovaquie).
"Depuis sa percée dans les années80, l'extrême droite a prouvé qu'elle était devenue une force politique significative sur la scène européenne", estime Magali Balent de la Fondation Robert-Schuman,spécialisée sur les questions européennes.L'islam, cible privilégiée des mouvements extrémistesLa crise économique qui frappe le Vieux Continent explique en partiele regain de l'extrême droite en Europe, mais pas seulement.
Le multiculturalisme, et l'islam en particulier, est souvent la cible privilégiée de ces mouvements.
Enconséquence, leur critique de l'Union européenne qui défend la libre circulation des citoyens européens, la liberté de religion et les bienfaits de la mondialisation estsans concession.
Et l'Union a peu de moyens de se défendre face à ceux qui mettent en cause ses valeurs.
Pour sa politique controversée à l'encontre des Roms, laFrance a été menacée de poursuites devant la justice européenne par la Commission européenne, mais cette procédure prend en général plusieurs années pour aboutir.Le président français Nicolas Sarkozy a, d'ailleurs, été accusé de chercher par ce durcissement à séduire les électeurs du Front national de Jean-Marie Le Pen, qui aopéré une remontée significative aux élections régionales de mars dernier (17,8 % des suffrages au second tour dans les douze régions où il pouvait se maintenir).Ilfaut remonter à 2000 pour que l'UE hausse le ton face à l'extrême droite.
Cette année-là, pendant huit mois, l'Autriche fut mise à l'écart de ses partenaires européensen raison de l'entrée dans son gouvernement de représentants de l'extrême droite populiste du FPO.
La présidence tournante de l'UE avait même interdit aux États del'Union de donner leur appui à des candidats autrichiens recherchant des postes dans des organisations internationales.
Au final, le résultat fut plus que décevant.
"Lessanctions ont été un échec complet, même si elles étaient intellectuellement justifiées", estimait Jacques Le Rider, ancien conseiller culturel à l'ambassade de France àVienne, un an après leur levée.Et quand l'extrême droite n'est pas au pouvoir, ses thèmes peuvent contaminer les partis de droite traditionnelle.
Ainsi, en mai dernier,le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a souhaité offrir la nationalité hongroise aux minorités magyarophones vivant dans les pays frontaliers de la Hongrie,provoquant l'irritation de ses voisins roumains et slovaques.
Cette revendication est au coeur du programme du parti d'extrême droite Jobbik.
L'UE "doit s'interrogersur la responsabilité qu'elle porte" dans la percée de l'extrême droite, estime Magali Balent.
Elle "ne pourra faire l'impasse d'un débat sur son identité et ses limitesgéographiques, afin de prouver sa singularité et ainsi contredire ceux qui l'accusent d'être aux ordres d'un projet d'uniformisation des cultures et des identités àl'échelle mondiale".
TEXTE 2« Alliance européenne des mouvements nationaux » : Les durs de l'extrême droite européenne se connectent lun, 01/03/2010 - 18:47 | AnonymeBruno Gollnisch, vice-président du Front national et responsable des relations internationales, a diffusé la nouvelle dans un communiqué de presse daté du 25 février2010 : «Le mouvement des étudiants nationalistes flamands, le NSV, a organisé hier à Gand (Belgique) un grand colloque sur l'Europe, auquel ont participé NickGriffin, député européen et président du British National Party, Frank Vanhecke, député européen, ancien président du Vlaams Belang, Andreas Mölzer, députéeuropéen du FPÖ, rédacteur en chef du journal « Zur Zeit » et éditeur, et Bruno Gollnisch, pour le Front National».
Le numéro 3 du FN précise que les quatredéputés européens d'extrême droite «ont fait une analyse commune des dangers et défis auxquels sont confrontées les nations d'Europe, et notamment les dangers quefont peser sur leur identité et leur indépendance l'immigration massive, la mondialisation économique et financière, et une construction européenne dévoyée».
La.
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