L'Europe et la crise en Lybie
Publié le 11/11/2012
Extrait du document
- Un approfondissement de la relation franco-britannique, après les accords de Lancaster House, face
au repositionnement stratégique des Etats-Unis qui ne sont plus prêts à assurer le financement d’une
défense de l’Europe.
- D’où la nécessité d’une relance de l’Europe de la défense. La Pologne s’était même ralliée en 2008
aux idées de défense européenne et de politique étrangère communes et a proposé avec l’Allemagne et
la France un quartier général commun. Bien que le RU ait refusé la proposition, le « triangle de Weimar «
continue à montrer sa volonté de faire avancer l’idée d’une politique de défense européenne et a
suggérer à C. Ashton des coopérations structurées, pour créer ce quartier général. Puisque, de toute
évidence, les Européens auraient besoin d’accroître leur effort militaire au vu de ce qui se passe dans
leur voisinage proche et ce n’est qu’en mutualisant leurs moyens et en développant des programmes
communs qu’ils pourront le faire (faisant ainsi des économies sur leur propre budget).
«
sont encore peu sécurisées), appuyant notamment le processus de Désarmement, Démobilisation et
Réinsertion,
et soutenant la Réforme du Secteur de Sécurité et le contrôle des zones frontalières (menaces terroristes
d’Al-Qaïda au Maghreb islamique).
L’UE pourrait à terme aider à la réforme des institutions libyennes
(police et justice, assimilées au régime Kadhafi et largement corrompues.)
C) Des moyens militaires insuffisants pour la coalition
L’essentiel des opérations militaires est sous l’égide européenne de la France et du Royaume-Uni et
des quelques autres pays européens qui les ont suivis (Belgique, Danemark, Italie et Norvège), les Etats-
Unis ne faisant plus de frappes aériennes depuis le 4 avril.
Mais l’évaluation des forces de l’adversaire et
des propres forces de la coalition nécessaire à la neutralisation de l’armée de Kadhafi n’a pas été
suffisante, le refus d’envoyer des troupes au sol ayant aussi joué: au bout de deux mois, la situation du
conflit semblait critique (2/3 du territoire sous contrôle de Kadhafi et un réservoir de combattants parmi les
importantes tribus des Kadhafas et des Warfallas) pour une durée finale de 8 mois jusqu’au 20 octobre
2011 et la chute de Syrte.
Cela a surtout montré l’insuffisance des moyens militaires conventionnels des pays européens, alors
que Kadhafi pouvait s’alimenter en armement via l’Algérie et les Etats subsahariens, les moyens limité de
la coalition n’ont pas permis de couvrir le désert libyen.
France et Grande-Bretagne sont déjà engagées sur d’autres terrains et leurs difficultés budgétaires les
empêchent d’augmenter leurs forces (peu d’avions de combat sont finalement engagés).
Le secrétaire à
la défense américaine R.
Gates, a souligné le manque de moyens de planification et également fait part
de leur manque de « haute technologie de capacités de renseignements», comme de munitions de
précision, de reconnaissance et de surveillance, qui ont nuit à l’avancée de la guerre.
En effet, l’aviation
militaire la plus adaptée est sans grand effet si les technologies d’identification, de processus et de frappe
de cibles font défaut.
L’aide américaine a été ainsi extrêmement précieuse à la coalition extrêmement
dépendante de ses citernes aériennes (75% étaient américaines), sans lesquelles les avions de combat
n’auraient pas pu atteindre leurs cibles.
De même, ce sont les américains qui ont fourni la plupart des
missiles de croisière, ayant permis de détruire la force aérienne de Kadhafi et la mise en place de la zone
d’exclusion aérienne, la quasi-totalité des armes guidées avec précision, et qui ont supervisé la grande
majorité des missions d’attaque avec leur aéronef de guerre électronique (American electronic warfare
aircraft).
Au sein de l’OTAN, les européens, notamment la France et le Royaume-Uni (60% du budget
européen de défense), devraient à l’avenir se préparer
à être indépendants et ne plus laisser le monopole de la suppressions des défenses aériennes de
l’ennemi aux américains, ce faisant plus d’investissements devraient être faits dans le type de moyens
militaires cités précédemment, ce que les baisses de dépenses militaires actuelles liées aux réductions
de déficit ne pourraient couvrir.
II) Une Europe de la défense éprouvée
A) Conséquences politiques
- C’était une chance historique pour l’UE de se montrer solidaire avec les révolutions arabes ; au lieu
de cela, l’Union a montré qu’elle n’avait pas de vision politique commune pour la Méditerranée.
- La souveraineté des Etats prévaut en matière de défense et de diplomatie : la politique.
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