Les titres du pouvoir en Égypte et au Proche-Orient
Publié le 13/10/2013
Extrait du document
l'occurrence Saladin, peut être élevé au vizirat à la mort de son oncle Chirkouh. Le titre de « grand vizir «, bien mal ho¬noré par le traître Chawar, souligne le contexte islamique orthodoxe où il perdure jus¬qu'au règne ottoman : Younis Pacha est le grand vizir de Se¬lim. L'administration locale est confiée à un amir, qui com-mande aussi l'armée, et à un chef des services financiers et fiscaux (amil). Sous l'intermè¬de iranien des Buyides, le titre de shahanshah, « roi des rois «, indique la prééminence de l'un des princes sur les autres. Se pliant à l'autorité formelle du calife, leur régime accroît l'influence de l'armée en ver¬tu de l'extension du système de l'ikta (concession). L'attri¬bution du titre d'amir al-uma-ra au gouverneur de l'Irak en 936, puis à l'émir buyide du Khorasan en 945 signe en fait la décadence du califat.
L'époque mamelouke est le rè¬gne des émirs. Baybars les di¬vise en trois classes — les émirs de cent, le plus puissant, de quarante et de dix — en fonc¬tion du nombre de cavaliers qu'ils ont sous leurs ordres.
«
vendredi (khotba) soit tou
jours prononcé en son nom.
La reconnaissance formelle
d'une autorité temporelle su
prême ruine le concept même
de
califat.
Les titres
arabo-persans :
vizir,
émir
L
'administration centrale,
fondée sous al-Mansur sur
un
arsenal de ministères (di
wan)
et de fonctionnaires
(kuttab) nécessite l'appui des
Barmakides, famille boud
dhiste originaire de Bactriane.
Cette tâche
leur vaut la char
ge héréditaire du vizirat, qui
ne devient une institution sta
ble qu'au IX• siècle.
L'arabe
wazir (aide, soutien)
lui donne
le sens d'« assistance officielle
ment reconnue pouvant s'as
sortir d'une dignité palatine.
Si, sous Haroun al-Rachid, le
Harem était déjà entre les
mains des eunuques turcs, dès
la chute des Fatimides c'est
dans
l'armée que ceux-ci oc
cupent
les premières places,
tandis que seul un Kurde, en
l'occurrence Saladin, peut être
élevé au vizirat à la mort de
son oncle Chirkouh.
Le titre de
« grand vizir», bien mal ho
noré par
le traître Chawar,
souligne le contexte islamique
orthodoxe où il perdure jus
qu'au règne
ottoman : Younis
Pacha est le grand vizir de Se
lim.
L'administration locale est
confiée à un amir, qui com
mande
aussi l'armée, et à un
chef
des services financiers et
fiscaux (ami/).
Sous l'intermè
de iranien des Buyides, le titre
de shahanshah, « roi des rois
», indique la prééminence de
l'un des princes sur les autres.
Se pliant à l'autorité formelle
du calife, leur régime accroît
l'influence de l'armée en ver
tu de l'extension du système
de
l'ikta (concession).
L'attri
bution du titre d'amir a/-uma
ra au gouverneur de l'Irak en
936, puis à l'émir buyide du
Khorasan
en 945 signe en fait
la décadence du califat.
L'époque mamelouke est le rè
gne des émirs.
Baybars les di
vise en trois classes -les émirs
de cent,
le plus puissant, de
quarante et de dix
-en fonc
tion du nombre de cavaliers
qu'ils
ont sous leurs ordres.
Les titres turcs :
sultan,
atabeg,
pacha, bey, vice-roi
E
n 1055, Tughril Beg entre à
Bagdad et, s'associant
déli
bérément à la cause de l'or
thodoxie sunnite, reçoit du ca
life, avec la mission de com
battre
les hérétiques qui ont
permis aux croisés de s'établir
à Jérusalem, les titres de sultan
et de roi de l'Est et de l'Ouest.
L'institution de l'atabeg est
typique de
l'empire seldjou
kide : c'est un personnage au-.
»
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