Les suffragettes anglaises contestent la prédominance des hommes
Publié le 29/03/2019
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Les suffragettes anglaises contestent la prédominance des hommes
Près de 250 000 militantes, surnommées suffragettes, prennent part à une vaste manifestation à Hyde Park, à Londres, Je 21 juin 1908. Leurs revendications : obtenir Je droit de vote pour les femmes et l'égalité sociale avec les hommes.
Campagne des suffragenes en faveur du droit de vote >our les femmes en Grande-Bretagne
En rejetant le 12 mai 1905 1a loi donnant le droit de vote aux femmes, les députés britanniques, sous un concert de rires, espèrent décourager les suffragettes. Pourtant, ces femmes qui luttent depuis plus de 40 ans, ne renoncent pas. Avec Emmeline Pankhurst, qui fonde en 1903 l'Union féminine, sociale et politique, les militantes de la lutte pour le droit de vote (en anglais, « suffrage ») se font de plus en plus offensives. Des femmes issues de toutes les couches sociales entament une campagne intitulée « Des faits plutôt que des mots >>, et annoncent leur détermination à violer les lois si nécessaire. En octobre 1905, Christabel, la fille de Mrs. Pankhurst, et sa collègue Annie Kenney, sont emprisonnées une semaine, refusant de payer une amende pour avoir agressé un policier. L'année suivante, onze suffragettes sont incarcérées pour avoir refusé de payer une contravention à la suite d'une intrusion à la Chambre des communes. En 1908, la mère et la fille passent en jugement : on leur reproche d'avoir ameuté des gens dans la rue pour prendre d'assaut la Chambre des communes. Malgré l'intervention de membres du gouvernement, elles sont déclarées coupables. Les peines d'emprisonnement menaçant de devenir la règle pour les suffragettes, les femmes mettent au point une nouvelle tactique : la grève de la faim. Les autorités contre-attaquent en les forçant à s'alimenter par voie nasale. Après de violentes protestations, le gouvernement renonce à ce genre de procédés. Il promulgue la loi dite « du chat et de la souris » autorisant la mise en liberté des grévistes de la faim, pour que celles-ci ne meurent pas en prison. L'éventualité de nouvelles peines de prison pèse toujours. Les actes de protestation des femmes se font de plus en plus violents. À l'aide de marteaux
dissimulés dans leurs manchons, elles brisent les vitrines du très élégant West End de Londres, agressent physiquement le Premier ministre Herbert Asquith. Elles font exploser une bombe dans la maison de campagne de David Lloyd George, le chef du parti libéral. Il n'y a pas de
1908
«
Campagne
des suffragenes
en faveur du
droit de vote
>our les femmes
en Grande
Bretagne Les
suffrag ettes anglaises contestent
la prédominance des hommes
Près de 250 000 militantes, surnommées suffragettes,
prennent part à une vaste manifestation à Hyde Park,
à Lond res, Je 21 juin 1908.
Leurs revend ications :
obt enir Je droit de vote pour les femmes et l'égal ité
so ciale avec les hommes.
E n rejetant le 12 mai 1905 1a loi
donnant
le droit de vote aux
femmes, les députés britan
niq ues, sous un concert de rires,
espèrent décourager les suffragettes.
Pour tant, ces femmes qui luttent
depuis plus de 40 ans, ne renoncent
pas.
Avec Emmeline Pankhu rst, qui
fonde en 1903 l'Union féminine,
sociale et politique, les militantes de
la lutte pour le droit de vote (en
angl ais, « suffrage ») se font de plus
en plus offensives.
Des femmes issues
de toutes les couches sociale s
entament une campagne intitulée
« Des faits plutôt que des mots >>, et
anno ncent leur détermina tion à
violer les lois si nécessa ire.
En octobre
19 05, Christabel, la fille de Mrs.
Pa nkhur st, et sa col lègue Annie
Kenne y, sont emprisonné es une
semai ne, refusant de payer une
amende pour avoir agressé un
polici er.
L'année suivante, onze
suffrage ttes sont inca rcérées pour
avoir refusé de payer une contra
vention à la su ite d'une intrusion à la
Chambre des communes.
En 1908, la
mèr e et la fille passent en jugement :
on leur reproche d'avoir ameuté des
gens dans la rue pour prendre
d'assaut la Chambre des communes.
Malgr é l'in tervention de membres du
gouverneme nt, elles sont déclarées
coupables.
Les peines d'emprisonne
ment menaçant de dev enir la règle
pour les suffrage ttes, les fem mes
mettent au point une nouvel le
tactique : la grève de la faim.
Les
autorités contre-atta quent en les
forçant à s'alimenter par voie nasale.
Après de viol entes protest ations, le
gouvernement renonce à ce genre
de procédés.
Il prom ulgue la loi dite
« du chat et de la souris » autorisant
la mise en liberté des grévistes de la
faim, pour que celles-ci ne meurent
pas en prison.
L'éventuali té de
nou velles peines de prison pèse
toujours.
Les actes de protest ation
des femmes se font de plus en plus
violen ts.
À l'aide de marteaux dissimulés
dans leurs manchons, elles
brisent les vitrines du très élégant
West End de Lon dres, agresse nt
physique ment le Premier ministre
Herbert Asquith.
Elles font exploser
une bombe dans la mais on de
campagne de David Lloyd George, le
chef du parti libéral.
Il n'y a pas de
Une suffragene haranguant un auditoire
masculin
vic time.
Cependan t on déplor e la
première victime le jour du Derby de
1913 : Emily Davison, vétéran du
mouvement, court sur la pis te, se
jette sous les sabots du cheval du roi
George V et est mortel lem ent
ble ssée.
Les funér ailles de cette
« ma rtyre » se transforment en une
im portante manifesta tion.
Avec le déclenchemen t de la
Première Guerre mondia le, l'Uni on
fé minin e cesse ses activités sub
versives.
Mrs.
Pankhur st met ses dons
d' organ isa tion au service de sa
patrie.
En juil let 1915, Ch ristabel
organise une dernière manifestation.
Ell e cond uit 30 000 femmes à
Whiteha ll, le quar tier des minis tères.
Sa reve ndication (les femmes veulent
être utiles) ne rencontre guère de
résistance : les femmes travaillen t
dan s les usines de munitions, font
partie des forces armées, conduisent
des ambulan ces, occupent des postes
dans la polic e, etc.
À la fin de la guerre, on ne peut
plus leur refuser le droit de vote.
En
1917 , le droit est accordé à cert aine s
catégories de femmes.
En 1928, le
droit de vote es.t accordé sans res
triction aucune.
Emmel ine Pankhur st
meurt deux mois plus tard.
Tour
d'horizon des
milit antes féminines
1748- 1793
Olympe de Gouges
Dans son manif este, Déclara
tion des droits de la femme
et de la citoy enne, cette
Française réclame en 1792 le
dr oit de vote pour les
femmes.
L'ouvrage voit le
jour en pleine révolution.
Ayant pris parti pour Louis XVI,
elle est guil lotinée en 1793.
17 59-1797
Mary Wollstonecraft
Après avoir quitté très jeune
sa famil le, cette Anglaise
devient institutric e, gouver
nante puis traductrice.
Elle
défend la Révolution fran
çaise, réclame l'égalité pour la
femme et part pour Paris en
17 92.
De retour en Ang le
terre, elle épouse l'écrivain
Goldwin.
Elle fonde le mouve
ment féminis te britannique.
Sa fille Mary, écrivain, épouse
le poète Shelley en 1818 et
publie la même année un
roman philosophique et de
terreur, Frankenstein ou le
Pr ométhée moderne.
1803-1 844
Flora Tristan
Grand-mère du peintre Gau
guin, poursuivie par la police
pour ses activités politiques,
elle s'exile à Londres où elle
publie Pérégrinations d'une
paria (1838), livre dans lequel
ell e rev endique pour les
femmes le droit au divorce et
au statut de chef de famille.
18 57-1 933
Clara Zetkin
Cette révolutionnair e alle
mande adhère au parti scxial
démocrate en 1878.
Elle est la
spécial iste des questions fémi
nines au sein de la 11• Interna
tionale.
Au cours de la Pre·
mière Guerre mondiale, elle
joue un rôle très important
dans le groupe Spartakus.
Elle
ad hère au parti socialiste
indépendant en 1917 et au
parti commun iste en 1919 .
Elle meurt près de Moscou en
1933.
Née en 1921
Betty Friedan
Cette Américaine publie un
livre en 1963 aux États -Unis
qui déclenche le nouveau
mouvement fémin iste.
Elle
devient l'organisatrice des
congrès féministes interna
tionaux et crée en 1966 le
mouvement réformiste Now
(Main tenant).
19
08
Olympe de Gouges
Mary Wollstonecraft
Betty Friedan.
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