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Les services publics sur la sellette

Publié le 04/12/2018

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La mise en œuvre d’une politique libérale est alors la seule solution proposée dans ces pays, le Royaume-Uni en tête. Cette politique met en avant un certain nombre de principes : réduction du poids de l’État dans l’économie, flexibilité du marché du travail, privatisation des grandes entreprises et services publics. Mais les objectifs visés restent essentiellement le respect des critères de Maastricht en vue de l’adhésion à la monnaie unique, d’une part, et la lutte pour la préservation et/ou la conquête de parts de marchés nécessitant la création de conditions adéquates pour mieux résister à la concurrence commerciale des pays émergents, d’autre part. Ces principes, que nombre de gouvernements européens de « droite » mais aussi souvent de « gauche » tentent d’appliquer, reposent sur la conviction que l’État postindustriel n’a plus de fonction à remplir dans la sphère productive.

Dans la transformation récente de l'économie politique mondiale, les prérogatives des Etats sont de plus en plus contestées avec l'émergence de contre-pouvoirs reposant sur des organisations beaucoup plus insérées dans le marché. Le thème du « moins d’Etat » a encore été au coeur des débats politiques en France en 1997. Les pouvoirs des Etats diffèrent selon leur poids économique et socio-démographique et selon le contexte historique qui leur a donné naissance ; mais la réduction quasi générale de leur souveraineté face au marché traduit leur incapacité à gérer leur économie, comme ils le faisaient auparavant.

 

Les tâches qui étaient dévolues aux pouvoirs publics sont dorénavant exercées par d’autres acteurs économiques (supranationaux ou nationaux, privés ou publics), par les organisations professionnelles, les organisations syndicales, et même les mafias.

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