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Les ressources énergétiques : arme géopolitique ?

Publié le 02/02/2025

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« Les ressources énergétiques : arme géopolitique ? 2023, invasion russe en Ukraine  Occidentaux ont mis en place des sanctions envers Poutine : interdiction d’accoster aux navires pétroliers russes, plafond sur les prix du pétrole voire embargos.

 Importance des ressources énergétiques dans la géopolitique mondiale.

Pbq : dans quelle mesure le contrôle des ressources énergétiques est-il un enjeu stratégique pour les puissances mondiales ? Ceux qui possèdent les ressources  asseoir/ défendre suprématie Ex : Arabie Saoudite, leader de l’OPEP, ou Russie avec sn gaz.

D’autres cherchent à réduire leur dépendance vis-àvis de l’étranger comme les États-Unis ou la Chine Nous examinerons les ressources énergétiques comme outil de pouvoir (I), avant d'explorer leur rôle dans la quête d'indépendance énergétique (II) et enfin les transformations à venir dans la géopolitique énergétique (III). (I) ressources énergétiques comme outil de pouvoir et de contrôle (II) Dépendance énergétique et gestion des risques (III) Avenir de la géopolitique énergétique I.

Les ressources énergétiques : un outil de pouvoir et de contrôle 1.

Leviers géopolitiques directs Contrôle des ressources énergétiques = levier géopolitique direct pression ou chantage sur les pays consommateurs, surtout en cas de tensions géopolitiques.

Mais comment font les Etats pour agir dans le secteur énergétique ? Nbeux instruments :1) sociétés nationales, comme Gazprom en Russie 2) financement R&D, voire l’investissement direct dans des moyens de production 3) fiscalité, les taxes pouvant modifier le comportement des consommateurs ; 4) la réglementation. Comment contrôle des ressources énergétiques = de moyen de pression ? : ex Russie/Europe. 2018  UE dépendait pour 58,2 % de sa consommation d’énergie de ses importations.

Sur l’ensemble des importations énergétiques des pays de l’UE, 40,4 % du gaz, 29,8 % du pétrole et 42,4 % des combustibles solides sont russes.

La majorité de ce gaz est importé de Russie par des gazoducs construits dans années 1960.

En 2019, 8,5% de toute l’énergie disponible dans l’UE dépendait du gaz russe, 10% du pétrole russe, et 5% du charbon russe.

Dépendance variable selon les pays  en Slovaquie, gaz russe = un tiers de l’énergie du pays.

L’europe se tourne vers des gazoducs venus d’Algérie, Lybie et Azerbaidjan, mais importation limitée : sur période donnée, ces pays produisent 5x moins de gaz que la Russie.

La Russie a donc un certain pouvoir politique sur l’UE  avantage géopolitique.

La Russie, via Gazprom, contrôle des infrastructures critiques comme le gazoduc Nord Stream 1, reliant directement la Russie à l'Allemagne sous la mer Baltique. En 2006 et 2009, la Russie a interrompu ses livraisons de gaz à l'Ukraine en raison de désaccords sur les prix et des dettes.

Cela a conduit à des perturbations importantes pour les pays européens dépendants de ces flux, surtout en hiver. Le projet Nord Stream 2 (achevé en 2021 mais suspendu après l'invasion de l'Ukraine en 2022) a suscité d'intenses débats géopolitiques.

Les États-Unis et certains pays d'Europe de l'Est voyaient ce projet comme un moyen pour la Russie d'accroître sa domination sur l'approvisionnement énergétique européen, tout en contournant des pays comme l'Ukraine, moins intéressants économiquement. Lorsque l’on parle de géopolitique énergétique, on pense évidemment aussi aux chocs pétroliers de 1973 et 1979.

OPEP : fondée en 1960 pour rééquilibrer le partage des revenus entre pays producteurs et compagnies pétrolières.

En 2019, OPEP = 37,5 % po mondiale mais 70 % des réserves mondiales.

Depuis années 1970, cherche à réguler les prix + jouer un rôle économique et politique au niveau mondial.

Les tensions entre pays producteurs et consommateurs culminent avec les crises pétrolières de 1973 et 1979, après les décisions de l’OPEP de faire monter les prix [pendant la guerre du Kippour en 1973.

En 1974, le président algérien Houari Boumediene parle d’un « nouvel ordre économique international ». Si contrôle de l’énergie = outil stratégique  part importante de leur budget militaire dans la sécurisation des lignes d’approvisionnement en énergie.

Consciente de sa dépendance à l’énergie importée (environ 70 % de son pétrole est importé), la Chine adopte une stratégie d’expansion logistique pour sécuriser ses approvisionnements, notamment via son initiative des Nouvelles Routes de la Soie. Un exemple emblématique est la base militaire de Djibouti, inaugurée en 2017. Située près du détroit de Bab-el-Mandeb, par où transite une grande partie des flux pétroliers de la mer Rouge, cette base permet à la Chine de protéger ses pétroliers et ses intérêts stratégiques en Afrique de l'Est.

En parallèle, la Chine investit massivement dans les infrastructures portuaires africaines (Kenya, Tanzanie) pour sécuriser l’accès aux ressources énergétiques du continent. 2.

Les sanctions comme arme géopolitique = outil stratégique utilisé par les puissances établies/émergées, notamment USA, pour affaiblir leurs adversaires et maintenir leur domination géopolitique en restreignant l'accès d'États ciblés aux marchés internationaux d'énergie, ce qui a des conséquences économiques et politiques majeures. Exemple de l’Iran : Les sanctions américaines imposées depuis 1979, intensifiées après 2018..

2006, l’Iran accusé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de ne pas respecter ses obligations en matière de transparence nucléaire.

Le Plan d’action global conjoint (Joint Comprehensive Plan of Action, JCPOA) de 2015, signé par l’Iran et six grandes puissances (dont les États-Unis), visait à limiter le programme nucléaire iranien en échange d’une levée partielle des sanctions.

Cpdt, en 2018, les États-Unis sous Donald Trump se sont retirés unilatéralement de cet accord, accusant l’Iran de poursuivre des activités nucléaires illicites et de déstabiliser la région.

Ce retrait a conduit à la réimposition de sanctions sévères  réduire les exportations pétrolières iraniennes.

Cela limite les revenus de l’Iran, affectant son économie et restreignant sa capacité à financer des activités militaires ou diplomatiques au Moyen-Orient. Exemple russe : Depuis le début de l’agression de l’Ukraine par la Russie, l’Union européenne (UE), les Etats-Unis et le G7 ont imposé des sanctions sans précédent à l’encontre de Moscou.

Les restrictions sur les exportations de pétrole constituent un volet essentiel du dispositif.

Elles permettent de réduire les recettes que tire l’Etat russe de ce marché très lucratif, indispensable pour financer son effort de guerre. Aussi le pays déploie-t-il des efforts considérables pour tenter d’échapper à ces sanctions.

Grâce à des sociétés offshore, une flotte de cargos fantômes, des transbordements de cargaison effectués dans la clandestinité, Coral Energy a permis à la Russie d’écouler une partie importante de son pétrole vers le reste du monde de façon illégale. II.

Dépendance énergétique et gestion des risques 1.

Une indépendance stratégique pour les puissances établies Pourquoi l’indépendance énergétique est-elle un enjeu géopolitique pour un pays ? Evidemment, être autonome évite les pressions ou chantages de pays fournisseurs, notamment en cas de tensions géopolitiques.

Mais indépendance énergétique permet d'exporter des excédents et de renforcer son influence internationale. USA  en 2005 consomment 25% du pétrole mondial, et 60% de leur pétrole vient de l’étranger.

Tentent de réduire leur dépendance depuis la crise de 2009.

Angoisse majeure : dépendre de gouvernements de « l’axe du mal » ou subir la concurrence de la Chine, (2e importateur de pétrole).

USA soutien massif à leur propre industrie pétrolière et gazière.

Obj de conforter une place de leader mondial et maintenir le niveau de vie des habitants. Depuis.... »

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